La beauté de l'aube
Le paysage surnaturel des Fées était quelque chose que l'ange déchu pouvait contempler des heures. Chaque ruisseau parsemé de poissons multicolores était une source d'inspiration pour Even, et il affectionnait particulièrement le moment où le soleil se levait sur les bois. Cette douce lumière orangée sur le feuillage rose de la forêt achevait de le réveiller, et le doux zéphyr qui soulevait sa chevelure blonde caressait ses oreilles. Dans ces moments de détente, il oubliait toutes ses lourdes responsabilités ainsi qu'il était traqué.
C'est alors qu'un léger bourdonnement, aussi mélodieux que les notes d'une harpe, s'approcha de l'ange blond. La reine des Fées en personne venait lui rendre visite. Sa chevelure flamboyante se soulevait également au gré du vent, révélant ses longues oreilles pointues semblables à celles des Elfes. Elle prit place aux côté de son invité, battant légèrement des ailes, au rythme du zéphyr.
« Magnifique spectacle, n'est-ce pas ? »
Elle sourit à Even, qui lui rendit son sourire en acquiesçant doucement. Il regarda de nouveau la lumière filtrer à travers le feuillage.
« Je sens de la tristesse dans ton cœur. Tu n'es pas heureux dans mon royaume ?
Cette fée avait le pouvoir de lire en vous comme elle le ferait avec un livre ouvert. Il était impossible de lui mentir. L'ange déchu fut donc forcé de répondre la vérité.
—C'est que ce n'est pas la tristesse, il s'agit de celle de mon frère Élido. Il a perdu son amante Athéna à la guerre opposant les Centaures et les Elfes.
—Les Centaures et les Elfes se sont combattus ? N'étaient-ils pas amis ?
—C'est là le problème ; j'ignore ce qui a poussé les hommes-chevaux à vouloir éliminer les Elfes.
—Pourtant, je suis certaine que tu as une théorie.
Elle avait encore une fois visé juste : Even était un ange aussi intelligent qu'un Elfe, il avait en effet établi une hypothèse sur cette soudaine attaque.
—Je pense que les démons ont possédé le chef des Centaures, pour tenter de nous récupérer, mon frère et moi. »
La jeune fée hocha doucement la tête. Elle regardait au loin, pensive. Even observa son visage avec fascination : ses traits fins, ses taches de rousseur, son petit nez et la forme arrondie de sa tête lui donnaient un air enfantin. Cependant, ses yeux brillaient d'une maturité qu'elle ne montrait jamais, comme si agir innocemment sans songer aux conséquences était une décision qu'elle avait prise pour protéger son peuple.
Ses cheveux roux mi-longs et ondulés flottaient au vent au même titre que le bas de sa robe. Ses petits pieds nus, eux, demeuraient immobiles. Elle était l'incarnation de la beauté sur les mondes visibles, cependant quelque chose au fond d'Even refusait de voir autre chose en elle qu'une reine qu'il fallait respecter.
« Tu es bien songeur, fit remarquer la fée.
—Vous êtes également bien songeuse, Altesse, bégaya-t-il.
—Tourne-toi vers moi. »
L'ange déchu s'exécuta, et vit que le le doux visage de la rousse était très près de lui. Il eut un mouvement de recul mais c'était trop tard : les lèvres de la plus belle fée du monde étaient collées aux siennes. Il resta de marbre face à cette preuve d'amour et, lorsque le baiser fut fini, la reine prit son envol et rejoignit ses sujets.
Even demeura songeur. Il n'avait pas retrouvé dans ce baiser le bonheur qu'il avait connu auprès d'Adrian.
En soupirant face à la complexité de l'amour, il se leva pour rejoindre Élido.
C'est alors qu'un léger bourdonnement, aussi mélodieux que les notes d'une harpe, s'approcha de l'ange blond. La reine des Fées en personne venait lui rendre visite. Sa chevelure flamboyante se soulevait également au gré du vent, révélant ses longues oreilles pointues semblables à celles des Elfes. Elle prit place aux côté de son invité, battant légèrement des ailes, au rythme du zéphyr.
« Magnifique spectacle, n'est-ce pas ? »
Elle sourit à Even, qui lui rendit son sourire en acquiesçant doucement. Il regarda de nouveau la lumière filtrer à travers le feuillage.
« Je sens de la tristesse dans ton cœur. Tu n'es pas heureux dans mon royaume ?
Cette fée avait le pouvoir de lire en vous comme elle le ferait avec un livre ouvert. Il était impossible de lui mentir. L'ange déchu fut donc forcé de répondre la vérité.
—C'est que ce n'est pas la tristesse, il s'agit de celle de mon frère Élido. Il a perdu son amante Athéna à la guerre opposant les Centaures et les Elfes.
—Les Centaures et les Elfes se sont combattus ? N'étaient-ils pas amis ?
—C'est là le problème ; j'ignore ce qui a poussé les hommes-chevaux à vouloir éliminer les Elfes.
—Pourtant, je suis certaine que tu as une théorie.
Elle avait encore une fois visé juste : Even était un ange aussi intelligent qu'un Elfe, il avait en effet établi une hypothèse sur cette soudaine attaque.
—Je pense que les démons ont possédé le chef des Centaures, pour tenter de nous récupérer, mon frère et moi. »
La jeune fée hocha doucement la tête. Elle regardait au loin, pensive. Even observa son visage avec fascination : ses traits fins, ses taches de rousseur, son petit nez et la forme arrondie de sa tête lui donnaient un air enfantin. Cependant, ses yeux brillaient d'une maturité qu'elle ne montrait jamais, comme si agir innocemment sans songer aux conséquences était une décision qu'elle avait prise pour protéger son peuple.
Ses cheveux roux mi-longs et ondulés flottaient au vent au même titre que le bas de sa robe. Ses petits pieds nus, eux, demeuraient immobiles. Elle était l'incarnation de la beauté sur les mondes visibles, cependant quelque chose au fond d'Even refusait de voir autre chose en elle qu'une reine qu'il fallait respecter.
« Tu es bien songeur, fit remarquer la fée.
—Vous êtes également bien songeuse, Altesse, bégaya-t-il.
—Tourne-toi vers moi. »
L'ange déchu s'exécuta, et vit que le le doux visage de la rousse était très près de lui. Il eut un mouvement de recul mais c'était trop tard : les lèvres de la plus belle fée du monde étaient collées aux siennes. Il resta de marbre face à cette preuve d'amour et, lorsque le baiser fut fini, la reine prit son envol et rejoignit ses sujets.
Even demeura songeur. Il n'avait pas retrouvé dans ce baiser le bonheur qu'il avait connu auprès d'Adrian.
En soupirant face à la complexité de l'amour, il se leva pour rejoindre Élido.
Коментарі