Chapitre 1
« Un grand, c'est quelqu'un qui aide les petits à être grand comme lui. » Ibrahima Brokede Chérif
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Je ne me souvenais de rien à partir de ce moment-là. Certes je savais ce qui m'étais arrivée avant de me réveiller dans cette forêt mais je ne savais pas comment j'y étais arrivée. La dague était toujours plantée dans mon corps et mes blessures ne s'étaient pas refermées. La personne qui avait dû m'emmener n'avait sûrement pas eu le temps de me guérir. Ou la possibilité.
Je posais mes mains sur le manche de l'arme qui me transperçait et commençais à la retirer. Cela faisait horriblement mal mais je surmontais cette douleur atroce. La lame n'avait pas toucher d'organes vitaux et j'en fus soulagée. Cependant je perdais beaucoup trop de sang et si on ne me soignait pas au plus vite, j'allais mourir. Je pressais ensuite mes mains contre mon ventre pour essayer de ralentir la sortie du sang.
Si je me trouvais bien dans la forêt qui bordait mon village et si ma mémoire ne me faisait pas défaut mon village se trouvait à l'Est, là-bas je trouverai des personnes formées pour me soigner. Je fis un pas puis deux, puis trois et je fus soulagée. Ma blessure à l'abdomen me faisait peut-être souffrir intensément mais je ne m'écroulais pas, ce qui était une victoire pour moi. Après m'être confortée sur le fait que j'arrivais à marcher, avec beaucoup de peine mais j'y arrivais, je me mis en route vers le village où j'espérais trouver de l'aide et surtout de quoi me soigner.
Plus le temps passait plus je me demandais pourquoi les arbres était aussi feuillus et la végétation aussi touffue. Lorsque l'assassin avait tué tous les membres de ma famille nous étions en décembre et l'anniversaire de mon frère approchait. Peut-être étais-je morte et j'étais montée aux cieux ? Mais non, c'était impossible. La souffrance n'existait pas après la mort. Les membres des temples ne cessaient de le répéter. Ce qui ne laissait que deux autres possibilités. Soit je me retrouvais à l'autre bout de la Terre. Soit plusieurs mois c'étaient écoulés depuis ma présumée mort. Je reconnaissais que le fait de me retrouver à l'opposé total de chez moi était possible mais que plusieurs mois ce soit écoulés ce n'était pas possible. Ma blessure était encore ouverte, la dague encore plantée et mon sang coulait en abondance. Et puis il y avait cette entaille sur mon front, lorsque je me suis évanouie ma tête reposait sur mon oreiller. Comment avais-je pus me faire mal à cet endroit ?
Alors que je réfléchissait à tout ça je me pris un arbre de plein fouet et tombais par terre. Je levais les yeux pour jurer contre cet arbre mais ce que je vis n'étais pas un arbre, c'était un homme. L'homme que j'avais pris pour un arbre était grand et baraqué, des cheveux roux, des yeux verts clairs, un visage bienveillant et avait l'air assez jeune. Il portait une armure de chevalier et d'après ma supposition il devait faire partie de ceux qui protégeait le village que je cherchais. Il me tendit une main et arbora un sourire gêné.
_ Désolée je ne vous avez pas vu, dis-je en refusant la main qu'il me proposait pour ne pas qu'il voit tout le sang qui se répandait sur ma chemise.
_ Non c'est moi qui m'excuse. Mais que fait une adorable petite fille toute seule dans la foret ?
Il baissa lentement les yeux vers l'endroit que je ne voulais surtout pas qu'il voit. Lorsqu'il vit mes mains en sang et mon visage pâle il fit le rapprochement. Il écarquilla les yeux et commença à s'affoler.
_ Que t'est-il arrivé ?
_ Euh... C'est très compliqué mais j'ai vraiment besoin d'aide. Y a-t-il une infirmerie ou quelque chose comme ça au village ?
_ Oui bien sûr. Tu as besoin d'aide pour marcher ?
_ Non ça ira. Je préfère garder mes mains sur mon ventre pour que le sang ne s'échappe pas trop vite.
Il acquiesça et me fit signe de le suivre. Il fit quelques mètres puis s'arrêta devant un magnifique cheval. Habituellement les soldat de village se déplaçaient uniquement à pied, il n'y avait pas beaucoup de chemin à faire dans un village. Il devait surement être sur le chemin de retour et passait par là lorsqu'il m'a vu arriver. Ou alors c'était l'inverse et j'étais en train de le mettre en retard pour partir. Je commençais à me sentir coupable ce que le garde remarqua.
_ Ne t'en fais pas. Je revenais de la capitale, et ça ne me dérange pas de te prendre avec moi. Au contraire ça me fait plaisir surtout que tu n'aies pas vraiment en état, dit-il en m'examinant.
J'acquiesçais d'un simple signe de tête et il m'aida à monter sur son cheval. Il s'installa en quelques secondes derrière moi. Le cheval commençait à partir au galop quand l'homme tira sur les rênes pour que le cheval ralentisse. En effet les secousses me faisaient souffrir le martyr et j'étais très reconnaissante au soldat même si je ne lui avais pas dit.
_ Nous sommes dans la partie de la forêt qui est à l'opposé du village. Nous devrons faire plusieurs pauses. Si tu préfères marcher dis le moi et nous marcherons.
Cet homme était d'une bienveillance sans égale. Je ne lui avais même pas dis mon nom qu'il m'avait déjà accordé sa confiance. Après quelques heures de route mon protecteur bienveillant s'arrêta et décida qu'on s'arrêterait ici pour dormir. Il monta une tente qui n'était pas assez grande pour nous abritait tous les deux alors il décréta qu'il dormirait dehors, à la belle étoile. Bien que je lui répétais que ne n'acceptais pas de lui prendre sa tente il argumenta en disant qu'il sera mieux dehors et que de toute façon il y faisait trop chaud pour dormir. Il alluma un feu et nous nous assîmes autour.
_ Pourquoi me faites-vous confiance et êtes aussi gentil avec moi ? C'est vrai, j'aurais pu être un bandit qui vous aurez dépouillé quand vous dormiez.
Il sourit en regardant le feu puis leva le regard vers moi.
_ Es-tu un bandit ? Avais-tu l'intention de me voler ?
_ Non mais quand même, murmurai-je avant de demander. Au fait comment dois-je vous appeler ?
_ William. Appelles-moi William. Et toi comment t'appelles-tu ?
_ Je m'appelle Anthéa, dis-je avec un grand sourire.
_ Et quel âge as-tu petite Anthéa ?
_ Neuf ans.
Il me regarda attentivement puis ouvrit légèrement la bouche en forme de "O" mais je n'y fis pas vraiment attention. Il reporta une nouvelle fois son attention sur les braises qui crépitaient l'ai pensif. Nous mangeâmes et allâmes nous coucher. Mon sommeil fut beaucoup agité en plus je ne savais pas dans quel position m'installer. Mes rêves, ou plutôt mes cauchemars, reflétaient la scène de la mort de mon frère et de la mienne en dix fois pire.
Cela faisait une heure que je restais dans la tente à fixer la toile sans retrouver le sommeil. Le soleil n'était pas encore en entier mais je pouvais apercevoir quelques rayons de soleil s'immiscer par les draps tendus de mon abri. Le soleil étant déjà assez levé j'imaginais que William devait l'être aussi. Je me relevais lentement et en prenant bien soin de ne pas aggraver ma blessure. Je me levais en mettant le blouson que m'avait prêté le soldat sur mes épaules. En mettant le manteau je remarquais que ma blessure avait été bandée et épongée. Celle à ma tête aussi.
Je passai ma tête par l'ouverture le porte et la lumière m'eblouie. Le soleil brillait plus fort que je ne l'imaginais. Je sorti et me rendis compte qu'il ne faisait pas très froid mais pas assez chaud pour rester en chemise de nuit. William était assis près du gué et faisait griller un lapin.
_ Bien dormi ? Me lança-t-il d'in ton encore endormi.
_ Oui et vous ? J'espère que vous n'avez pas pris froid.
_ Ne t'en fais pas. Au pire j'aurais un petit rhume. Rien de bien méchant.
_ Au fait merci de m'avoir soigné.
Il jeta un coup d'œil au bandage la mine désolée.
_ Je n'ai fais qu'absorber le sang et te bander pour que tu ne perdes pas trop de sang. Mais tu en perds encore beaucoup trop. Si nous voulons arriver à temps il va falloir galoper.
J'acquiesçais avec une certaine dose d'angoisse. Cet homme était vraiment quelqu'un de rassurant mais un peu trop gentil. Il m'avait laissée l'accompagner alors qu'il ne savait absolument rien de moi. Il m'avait laissée dormir sous sa tente tandis que lui dormait dehors avec les animaux sauvages. Et il était allé chasser alors qu'il avait sûrement mal dormi en me laissant seule avec toutes ses affaires. Il était inconscient mais peut-être avait-il ses raisons. Ou peut-être qu'il m'avait évalué du regard. Mais pour le moment si on me demandait de le décrire je dirais plus que trop gentil.
Il me tendit une brochette de lapin et je commençais à déguster. Je n'en avais jamais mangé alors je l'engouffrais dans ma bouche. Le goût étais exquis ce que je ne manqua pas de faire remarquer au cuisinier ainsi qu'à la forêt de l'avoir fait ainsi. Pendant que nous démontions le camp nous discutions de tout et de rien.
William m'apprit qu'il était aller rendre visite à sa sœur et à son beau-frère qui allaient bientôt avoir un enfant. Il essayait de gagner ma confiance mais ce n'était pas pour ça que je ne lui racontais pas ce qui m'étais arrivé. J'avais tout simplement peur de ce qui était arrivé. J'étais en deuil, j'avais perdu tout les membres de ma famille.
_ S'il te plaît racontes-moi ce qu'il t'ai arrivé, me supplia-t-il enfin.
J'hésitais. J'étais partagée entre le fait qu'il puisse m'aider à venger mon frère et mes parents et le fait qu'il me dénonce pour projet de meurtre. Au final je me laissais aller et lui racontais tout. Il m'apprit juste avant que je ne me lance dans mon récit sanglant que parfois le fait de parler des choses qui nous font peur arrange les choses et nous détende.
_ Toutes mes condoléances. Je me rappelle de ce meurtre. C'était une des familles les plus chéries et les plus appréciées. Tu étais donc leur plus jeune enfant ?
_ Oui.
_ Dans ce cas tu seras heureuse de retourner au village. Quelqu'un t'y attend.
_ Qui est-ce ? Demandai-je langoureuse.
_ C'est un secret mais tu le découvriras bien assez tôt.
Une fois le rangement du camp terminé nous reprîmes la route au galop. Ma blessure me faisait aussi mal que lorsque j'en avais retiré la dague. Au bout de trois quart d'heure, qui me parurent une éternité, à souffrir le martyr assise sur une selle inconfortable sur des chemins sinueux très montagneux, je évanouie. Je sentais William me retenir pour ne pas que je tombe et le cheval ralentir pour enfin s'arrêter. William descendit et m'allongea sur le cheval. Il m'attacha à la selle avec une corde et glissa un bout de papier dans le harnais de l'animal avant que le cheval de parte aussi vite qu'il le pouvait. A partir de là je ne me souvenais de rien.
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Je ne me souvenais de rien à partir de ce moment-là. Certes je savais ce qui m'étais arrivée avant de me réveiller dans cette forêt mais je ne savais pas comment j'y étais arrivée. La dague était toujours plantée dans mon corps et mes blessures ne s'étaient pas refermées. La personne qui avait dû m'emmener n'avait sûrement pas eu le temps de me guérir. Ou la possibilité.
Je posais mes mains sur le manche de l'arme qui me transperçait et commençais à la retirer. Cela faisait horriblement mal mais je surmontais cette douleur atroce. La lame n'avait pas toucher d'organes vitaux et j'en fus soulagée. Cependant je perdais beaucoup trop de sang et si on ne me soignait pas au plus vite, j'allais mourir. Je pressais ensuite mes mains contre mon ventre pour essayer de ralentir la sortie du sang.
Si je me trouvais bien dans la forêt qui bordait mon village et si ma mémoire ne me faisait pas défaut mon village se trouvait à l'Est, là-bas je trouverai des personnes formées pour me soigner. Je fis un pas puis deux, puis trois et je fus soulagée. Ma blessure à l'abdomen me faisait peut-être souffrir intensément mais je ne m'écroulais pas, ce qui était une victoire pour moi. Après m'être confortée sur le fait que j'arrivais à marcher, avec beaucoup de peine mais j'y arrivais, je me mis en route vers le village où j'espérais trouver de l'aide et surtout de quoi me soigner.
Plus le temps passait plus je me demandais pourquoi les arbres était aussi feuillus et la végétation aussi touffue. Lorsque l'assassin avait tué tous les membres de ma famille nous étions en décembre et l'anniversaire de mon frère approchait. Peut-être étais-je morte et j'étais montée aux cieux ? Mais non, c'était impossible. La souffrance n'existait pas après la mort. Les membres des temples ne cessaient de le répéter. Ce qui ne laissait que deux autres possibilités. Soit je me retrouvais à l'autre bout de la Terre. Soit plusieurs mois c'étaient écoulés depuis ma présumée mort. Je reconnaissais que le fait de me retrouver à l'opposé total de chez moi était possible mais que plusieurs mois ce soit écoulés ce n'était pas possible. Ma blessure était encore ouverte, la dague encore plantée et mon sang coulait en abondance. Et puis il y avait cette entaille sur mon front, lorsque je me suis évanouie ma tête reposait sur mon oreiller. Comment avais-je pus me faire mal à cet endroit ?
Alors que je réfléchissait à tout ça je me pris un arbre de plein fouet et tombais par terre. Je levais les yeux pour jurer contre cet arbre mais ce que je vis n'étais pas un arbre, c'était un homme. L'homme que j'avais pris pour un arbre était grand et baraqué, des cheveux roux, des yeux verts clairs, un visage bienveillant et avait l'air assez jeune. Il portait une armure de chevalier et d'après ma supposition il devait faire partie de ceux qui protégeait le village que je cherchais. Il me tendit une main et arbora un sourire gêné.
_ Désolée je ne vous avez pas vu, dis-je en refusant la main qu'il me proposait pour ne pas qu'il voit tout le sang qui se répandait sur ma chemise.
_ Non c'est moi qui m'excuse. Mais que fait une adorable petite fille toute seule dans la foret ?
Il baissa lentement les yeux vers l'endroit que je ne voulais surtout pas qu'il voit. Lorsqu'il vit mes mains en sang et mon visage pâle il fit le rapprochement. Il écarquilla les yeux et commença à s'affoler.
_ Que t'est-il arrivé ?
_ Euh... C'est très compliqué mais j'ai vraiment besoin d'aide. Y a-t-il une infirmerie ou quelque chose comme ça au village ?
_ Oui bien sûr. Tu as besoin d'aide pour marcher ?
_ Non ça ira. Je préfère garder mes mains sur mon ventre pour que le sang ne s'échappe pas trop vite.
Il acquiesça et me fit signe de le suivre. Il fit quelques mètres puis s'arrêta devant un magnifique cheval. Habituellement les soldat de village se déplaçaient uniquement à pied, il n'y avait pas beaucoup de chemin à faire dans un village. Il devait surement être sur le chemin de retour et passait par là lorsqu'il m'a vu arriver. Ou alors c'était l'inverse et j'étais en train de le mettre en retard pour partir. Je commençais à me sentir coupable ce que le garde remarqua.
_ Ne t'en fais pas. Je revenais de la capitale, et ça ne me dérange pas de te prendre avec moi. Au contraire ça me fait plaisir surtout que tu n'aies pas vraiment en état, dit-il en m'examinant.
J'acquiesçais d'un simple signe de tête et il m'aida à monter sur son cheval. Il s'installa en quelques secondes derrière moi. Le cheval commençait à partir au galop quand l'homme tira sur les rênes pour que le cheval ralentisse. En effet les secousses me faisaient souffrir le martyr et j'étais très reconnaissante au soldat même si je ne lui avais pas dit.
_ Nous sommes dans la partie de la forêt qui est à l'opposé du village. Nous devrons faire plusieurs pauses. Si tu préfères marcher dis le moi et nous marcherons.
Cet homme était d'une bienveillance sans égale. Je ne lui avais même pas dis mon nom qu'il m'avait déjà accordé sa confiance. Après quelques heures de route mon protecteur bienveillant s'arrêta et décida qu'on s'arrêterait ici pour dormir. Il monta une tente qui n'était pas assez grande pour nous abritait tous les deux alors il décréta qu'il dormirait dehors, à la belle étoile. Bien que je lui répétais que ne n'acceptais pas de lui prendre sa tente il argumenta en disant qu'il sera mieux dehors et que de toute façon il y faisait trop chaud pour dormir. Il alluma un feu et nous nous assîmes autour.
_ Pourquoi me faites-vous confiance et êtes aussi gentil avec moi ? C'est vrai, j'aurais pu être un bandit qui vous aurez dépouillé quand vous dormiez.
Il sourit en regardant le feu puis leva le regard vers moi.
_ Es-tu un bandit ? Avais-tu l'intention de me voler ?
_ Non mais quand même, murmurai-je avant de demander. Au fait comment dois-je vous appeler ?
_ William. Appelles-moi William. Et toi comment t'appelles-tu ?
_ Je m'appelle Anthéa, dis-je avec un grand sourire.
_ Et quel âge as-tu petite Anthéa ?
_ Neuf ans.
Il me regarda attentivement puis ouvrit légèrement la bouche en forme de "O" mais je n'y fis pas vraiment attention. Il reporta une nouvelle fois son attention sur les braises qui crépitaient l'ai pensif. Nous mangeâmes et allâmes nous coucher. Mon sommeil fut beaucoup agité en plus je ne savais pas dans quel position m'installer. Mes rêves, ou plutôt mes cauchemars, reflétaient la scène de la mort de mon frère et de la mienne en dix fois pire.
Cela faisait une heure que je restais dans la tente à fixer la toile sans retrouver le sommeil. Le soleil n'était pas encore en entier mais je pouvais apercevoir quelques rayons de soleil s'immiscer par les draps tendus de mon abri. Le soleil étant déjà assez levé j'imaginais que William devait l'être aussi. Je me relevais lentement et en prenant bien soin de ne pas aggraver ma blessure. Je me levais en mettant le blouson que m'avait prêté le soldat sur mes épaules. En mettant le manteau je remarquais que ma blessure avait été bandée et épongée. Celle à ma tête aussi.
Je passai ma tête par l'ouverture le porte et la lumière m'eblouie. Le soleil brillait plus fort que je ne l'imaginais. Je sorti et me rendis compte qu'il ne faisait pas très froid mais pas assez chaud pour rester en chemise de nuit. William était assis près du gué et faisait griller un lapin.
_ Bien dormi ? Me lança-t-il d'in ton encore endormi.
_ Oui et vous ? J'espère que vous n'avez pas pris froid.
_ Ne t'en fais pas. Au pire j'aurais un petit rhume. Rien de bien méchant.
_ Au fait merci de m'avoir soigné.
Il jeta un coup d'œil au bandage la mine désolée.
_ Je n'ai fais qu'absorber le sang et te bander pour que tu ne perdes pas trop de sang. Mais tu en perds encore beaucoup trop. Si nous voulons arriver à temps il va falloir galoper.
J'acquiesçais avec une certaine dose d'angoisse. Cet homme était vraiment quelqu'un de rassurant mais un peu trop gentil. Il m'avait laissée l'accompagner alors qu'il ne savait absolument rien de moi. Il m'avait laissée dormir sous sa tente tandis que lui dormait dehors avec les animaux sauvages. Et il était allé chasser alors qu'il avait sûrement mal dormi en me laissant seule avec toutes ses affaires. Il était inconscient mais peut-être avait-il ses raisons. Ou peut-être qu'il m'avait évalué du regard. Mais pour le moment si on me demandait de le décrire je dirais plus que trop gentil.
Il me tendit une brochette de lapin et je commençais à déguster. Je n'en avais jamais mangé alors je l'engouffrais dans ma bouche. Le goût étais exquis ce que je ne manqua pas de faire remarquer au cuisinier ainsi qu'à la forêt de l'avoir fait ainsi. Pendant que nous démontions le camp nous discutions de tout et de rien.
William m'apprit qu'il était aller rendre visite à sa sœur et à son beau-frère qui allaient bientôt avoir un enfant. Il essayait de gagner ma confiance mais ce n'était pas pour ça que je ne lui racontais pas ce qui m'étais arrivé. J'avais tout simplement peur de ce qui était arrivé. J'étais en deuil, j'avais perdu tout les membres de ma famille.
_ S'il te plaît racontes-moi ce qu'il t'ai arrivé, me supplia-t-il enfin.
J'hésitais. J'étais partagée entre le fait qu'il puisse m'aider à venger mon frère et mes parents et le fait qu'il me dénonce pour projet de meurtre. Au final je me laissais aller et lui racontais tout. Il m'apprit juste avant que je ne me lance dans mon récit sanglant que parfois le fait de parler des choses qui nous font peur arrange les choses et nous détende.
_ Toutes mes condoléances. Je me rappelle de ce meurtre. C'était une des familles les plus chéries et les plus appréciées. Tu étais donc leur plus jeune enfant ?
_ Oui.
_ Dans ce cas tu seras heureuse de retourner au village. Quelqu'un t'y attend.
_ Qui est-ce ? Demandai-je langoureuse.
_ C'est un secret mais tu le découvriras bien assez tôt.
Une fois le rangement du camp terminé nous reprîmes la route au galop. Ma blessure me faisait aussi mal que lorsque j'en avais retiré la dague. Au bout de trois quart d'heure, qui me parurent une éternité, à souffrir le martyr assise sur une selle inconfortable sur des chemins sinueux très montagneux, je évanouie. Je sentais William me retenir pour ne pas que je tombe et le cheval ralentir pour enfin s'arrêter. William descendit et m'allongea sur le cheval. Il m'attacha à la selle avec une corde et glissa un bout de papier dans le harnais de l'animal avant que le cheval de parte aussi vite qu'il le pouvait. A partir de là je ne me souvenais de rien.
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