Prologue
« Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps. » Haruki Mirakami
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Un cri d'horreur vint troubler mes rêves. Un hurlement à vous glacer le sang. J'ouvris les yeux si rapidement que la lumière du jour m'éblouit. Une fois que ceux-ci furent habitués à la lumière, je pus voir que je n'étais plus dans mon lit. Le sol humide n'était autre que de l'herbe et de la terre. Je tournais la tête et vis que j'étais allongée sous de grands arbres verts. Un peu trop verts pour la saison. Nous étions en novembre et habituellement les feuilles étaient oranges ou rouges et recouvraient le sol. Je me redressais et fus immédiatement prise d'un vertige.
J'avais la tête qui tournait. Je touchais mon front et sentis quelque chose d'anormal. Je regardai mes doigts et y vis du sang. J'avais surement dû tomber et me taper la tête. A ce moment-là je fus prise d'un sanglot. Je ne pouvais expliquer ce sentiment et me rendis compte que je ne me rappelais plus de rien. Je ne savais ni qui j'étais ni où est-ce que je me trouvais. Mais surtout qu'est-ce que je faisais là, allongée par terre dans une forêt dont les feuilles étaient anormalement vertes ?
Je me levai et décidai de faire un point sur ma situation lorsqu'une douleur épouvantable me déchira l'abdomen. Je passais ma main dessus et mes doigts s'y posèrent délicatement. Une substance liquide recouvrait mon ventre. Je baissai les yeux et vis que j'avais été transpercée par une arme. Un poignard était planté dans mon corps et je perdais du beaucoup sang. Tout à coup les souvenirs me revinrent un à un.
« Il était presque vingt et une heure. Dans une petite maison d'un village, une petite fille était dans son lit. Sa mère était assise à côté d'elle et la bordait. Le visage de la femme recelait de la tristesse tandis que celui de la fillette arborait un jolie petit sourire.
_ Ma puce... Je suis vraiment désolée, marmonna-t-elle.
La mère était une très belle femme aux cheveux blonds cendrés et aux yeux verts grisés. Elle était jeune mais sous son apparence de jolie demoiselle se cachait une puissante guerrière.
_ Nous reviendrons, ne t'en fais pas...
_ Vous revenez quand précisément ? demanda la fillette inquiète.
_ Je ne sais pas mais nous reviendrons dans quelques jours. Je te le promets.
Les parents se rendaient à Valbe, la capitale, afin de s'entretenir avec le roi. Mais ce que l'enfant ignorait c'était qu'une guerre se préparait à l'intérieur même du pays. Les parents n'étaient pas encore sûrs de pouvoir revoir leur fille et leur fils un jour.
_ Laila, il faut partir. Maintenant.
Un homme, le père, passa sa tête par l'encadrement de la porte et regarda sa fille avec amour. La fillette se redressa et demanda à son père d'approcher. Le père était triste mais souriait pour ne pas inquiéter ses enfants. Il était brun avec des yeux marrons légèrement jaunes.
_ Je vous aime très fort, lança la fillette.
La petite famille s'enlaça lorsqu'un jeune garçon entra à son tour dans la pièce. Il ressemblait beaucoup au père. Il approcha et s'assit entre les deux adultes.
_ C'est pas sympa de ne pas me prévenir quand vous vous dîtes des mots doux.
Le garçon affichait un large sourire même s'il savait ce qu'allaient faire ses parents. Assis tous les quatre sur le lit de la fillette, ils s'enlacèrent jusqu'à ce qu'un bruit à l'extérieur ne les interrompe. Les deux adultes sortirent en courant de la chambre, se dirigeant vers les explosions. La fillette tremblait de peur et se blottit contre son frère pour y chercher du réconfort.
Les explosions s'intensifiaient et les deux jeunes enfants doutait de l'avenir de leur parents lorsqu'enfin les bruits cessèrent. La porte d'entrée claqua et des bruits de pas sur le plancher se firent entendre. Le grand frère semblait soulager mais se releva sur la défensive pour protéger sa jeune sœur.
_ Papa ? Maman ? Cria-t-il.
Les pas s'interrompirent et reprirent. La personne se rapprochait. Elle serait bientôt dans la chambre. Ce n'étaient pas leurs parents autrement ils auraient répondu. C'était autre chose, quelqu'un d'autre mais pas une personne de leur entourage. Lorsqu'elle entra enfin dans la pièce le grand frère se figea comme de la glace. Il regardait cette personne ou cette chose avec mépris. La créature faisait des bruits bizarres et portait un long manteau noir. Le glissement du tissu sur le sol était le seul son présent à ce moment. L'intrus avait dans une de ses mains, une longue lame aiguisée, elle dégoulinait. Des gouttes rouges tombaient lentement sur le sol faisant des flip flop répétitifs.
Et c'est là que la fillette compris. Cette individu quel qu'il soit avait tué ses parents. Leur sang recouvrait l'arme et les mains de leur tueur. Son frère libéré de sa paralysie, s'élança sur la créature mais sans succès. Il leva la dague et l'enfonça dans le corps du garçon tandis que l'enfant restait assise dans son lit sans rien pouvoir faire. Le corps du petit tomba sur le sol avec fracas. L'intrus avança à pas lent vers le lit et se pencha au-dessus de la petite fille. Avant que la créature ne transpercent le petite à son tour, elle eut le temps de voir son visage.
C'était un humain, un homme. Il avait un regard froid et fuyant et de beaux yeux bleus vraiment très sombres. Son visage était balafré de toute part et ne laissait apparaitre aucune once d'innocence. Cet homme qui avait tué froidement son frère et sûrement ses parents ressemblait plus à une bête qu'à un Homme. Et elle allait mourir de ses mains, elle le savait. Elle ne pourrai pas dénoncer l'assassin de sa famille, et celui-ci pourrait reprendre sa vie et continuer à tuer des gens innocent.
L'homme enfonça profondément la dague dans l'abdomen de l'enfant qui hurlait de douleur et de terreur. L'assassin la tourna lentement dans le petit corps puéril puis se releva en regardant le visage enfantin tordu par la douleur. La petite fille allongée sur le lit, la tête sur l'oreiller, regardait avec mépris son meurtrier tandis qu'il partait. Elle lâcha quelques sanglots avant de sombrer dans l'inconscience. »
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Un cri d'horreur vint troubler mes rêves. Un hurlement à vous glacer le sang. J'ouvris les yeux si rapidement que la lumière du jour m'éblouit. Une fois que ceux-ci furent habitués à la lumière, je pus voir que je n'étais plus dans mon lit. Le sol humide n'était autre que de l'herbe et de la terre. Je tournais la tête et vis que j'étais allongée sous de grands arbres verts. Un peu trop verts pour la saison. Nous étions en novembre et habituellement les feuilles étaient oranges ou rouges et recouvraient le sol. Je me redressais et fus immédiatement prise d'un vertige.
J'avais la tête qui tournait. Je touchais mon front et sentis quelque chose d'anormal. Je regardai mes doigts et y vis du sang. J'avais surement dû tomber et me taper la tête. A ce moment-là je fus prise d'un sanglot. Je ne pouvais expliquer ce sentiment et me rendis compte que je ne me rappelais plus de rien. Je ne savais ni qui j'étais ni où est-ce que je me trouvais. Mais surtout qu'est-ce que je faisais là, allongée par terre dans une forêt dont les feuilles étaient anormalement vertes ?
Je me levai et décidai de faire un point sur ma situation lorsqu'une douleur épouvantable me déchira l'abdomen. Je passais ma main dessus et mes doigts s'y posèrent délicatement. Une substance liquide recouvrait mon ventre. Je baissai les yeux et vis que j'avais été transpercée par une arme. Un poignard était planté dans mon corps et je perdais du beaucoup sang. Tout à coup les souvenirs me revinrent un à un.
« Il était presque vingt et une heure. Dans une petite maison d'un village, une petite fille était dans son lit. Sa mère était assise à côté d'elle et la bordait. Le visage de la femme recelait de la tristesse tandis que celui de la fillette arborait un jolie petit sourire.
_ Ma puce... Je suis vraiment désolée, marmonna-t-elle.
La mère était une très belle femme aux cheveux blonds cendrés et aux yeux verts grisés. Elle était jeune mais sous son apparence de jolie demoiselle se cachait une puissante guerrière.
_ Nous reviendrons, ne t'en fais pas...
_ Vous revenez quand précisément ? demanda la fillette inquiète.
_ Je ne sais pas mais nous reviendrons dans quelques jours. Je te le promets.
Les parents se rendaient à Valbe, la capitale, afin de s'entretenir avec le roi. Mais ce que l'enfant ignorait c'était qu'une guerre se préparait à l'intérieur même du pays. Les parents n'étaient pas encore sûrs de pouvoir revoir leur fille et leur fils un jour.
_ Laila, il faut partir. Maintenant.
Un homme, le père, passa sa tête par l'encadrement de la porte et regarda sa fille avec amour. La fillette se redressa et demanda à son père d'approcher. Le père était triste mais souriait pour ne pas inquiéter ses enfants. Il était brun avec des yeux marrons légèrement jaunes.
_ Je vous aime très fort, lança la fillette.
La petite famille s'enlaça lorsqu'un jeune garçon entra à son tour dans la pièce. Il ressemblait beaucoup au père. Il approcha et s'assit entre les deux adultes.
_ C'est pas sympa de ne pas me prévenir quand vous vous dîtes des mots doux.
Le garçon affichait un large sourire même s'il savait ce qu'allaient faire ses parents. Assis tous les quatre sur le lit de la fillette, ils s'enlacèrent jusqu'à ce qu'un bruit à l'extérieur ne les interrompe. Les deux adultes sortirent en courant de la chambre, se dirigeant vers les explosions. La fillette tremblait de peur et se blottit contre son frère pour y chercher du réconfort.
Les explosions s'intensifiaient et les deux jeunes enfants doutait de l'avenir de leur parents lorsqu'enfin les bruits cessèrent. La porte d'entrée claqua et des bruits de pas sur le plancher se firent entendre. Le grand frère semblait soulager mais se releva sur la défensive pour protéger sa jeune sœur.
_ Papa ? Maman ? Cria-t-il.
Les pas s'interrompirent et reprirent. La personne se rapprochait. Elle serait bientôt dans la chambre. Ce n'étaient pas leurs parents autrement ils auraient répondu. C'était autre chose, quelqu'un d'autre mais pas une personne de leur entourage. Lorsqu'elle entra enfin dans la pièce le grand frère se figea comme de la glace. Il regardait cette personne ou cette chose avec mépris. La créature faisait des bruits bizarres et portait un long manteau noir. Le glissement du tissu sur le sol était le seul son présent à ce moment. L'intrus avait dans une de ses mains, une longue lame aiguisée, elle dégoulinait. Des gouttes rouges tombaient lentement sur le sol faisant des flip flop répétitifs.
Et c'est là que la fillette compris. Cette individu quel qu'il soit avait tué ses parents. Leur sang recouvrait l'arme et les mains de leur tueur. Son frère libéré de sa paralysie, s'élança sur la créature mais sans succès. Il leva la dague et l'enfonça dans le corps du garçon tandis que l'enfant restait assise dans son lit sans rien pouvoir faire. Le corps du petit tomba sur le sol avec fracas. L'intrus avança à pas lent vers le lit et se pencha au-dessus de la petite fille. Avant que la créature ne transpercent le petite à son tour, elle eut le temps de voir son visage.
C'était un humain, un homme. Il avait un regard froid et fuyant et de beaux yeux bleus vraiment très sombres. Son visage était balafré de toute part et ne laissait apparaitre aucune once d'innocence. Cet homme qui avait tué froidement son frère et sûrement ses parents ressemblait plus à une bête qu'à un Homme. Et elle allait mourir de ses mains, elle le savait. Elle ne pourrai pas dénoncer l'assassin de sa famille, et celui-ci pourrait reprendre sa vie et continuer à tuer des gens innocent.
L'homme enfonça profondément la dague dans l'abdomen de l'enfant qui hurlait de douleur et de terreur. L'assassin la tourna lentement dans le petit corps puéril puis se releva en regardant le visage enfantin tordu par la douleur. La petite fille allongée sur le lit, la tête sur l'oreiller, regardait avec mépris son meurtrier tandis qu'il partait. Elle lâcha quelques sanglots avant de sombrer dans l'inconscience. »
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