Chapitre 10
Un groupe de personne, tous habillés de la même manière (pantalon noir, souliers fins noirs, veste en noire, tout ça en cuir), se tenait face à nous. Thalion lâcha son ami qui se posta devant moi. Mon frère se positionna à côté de Léoni, très peu certain du déroulement des prochaines minutes.
_ Des proies !? S'étonna le chevalier.
_ Oui vous êtes des proies. Ça vous étonne ? Ironisa-t-elle.
_ En réalité non. On le sait qu'on est suivis. Par qui on en sait absolument rien mais par contre ce ne peut pas être vous, affirma Léoni en mimant le dégout. Nos poursuivants n'utilisent pas ces armes et sont beaucoup plus puissant que vous, une bande de...
_ Nous sommes des chasseurs d'Elite, termina la femme entre ses dents. Nous chassons une des espèces les plus dangereuses au monde. Et nous ne sommes pas de simples amateurs. Nous avons été embauchés par un homme qui paie très cher pour vous tuer. Vous devriez faire attention aux personnes qui deviennent vos ennemis.
_ Vous a-t-on dit pourquoi ?
_ Pourquoi quoi ? Fit un des hommes qui se tenaient derrière notre interlocutrice.
_ Pourquoi veut-on nous tuer, répondit Léoni. De toute évidence vous n'êtes pas de simple individus, sinon cette fameuse personne ne vous aurait pas dégoté autant d'argent pour faire ce simple boulot. Vous devez appartenir à une compagnie de clandestins très influente.
_ Je ne connais pas la personne qui veut vous supprimer, par contre, je sais que je déteste discuter avec des futurs cadavres, trancha la femme vêtue de noir avant de s'élancer sur nous en sortant ses lames.
Bondissant sur Léoni, une de ses lames frôla le jeune homme de très près. Elle atterrit juste derrière lui et enchaîna des attaques rapides que Léoni para avec son petit couteau caché dans sa botte.
Les trois hommes qui l'accompagnaient avancèrent. Ils avaient l'air rassurés de devoir se battre contre des gamins inoffensifs. Le premier attrapa une longue épée qu'il pointa sur mon frère. Instinctivement je me plaçai devant lui mais mon frère me retint à son niveau.
_ Je ne veux pas que tu t'avance. Reste derrière moi, m'assura-t-il.
Je reculais jusqu'au bout de la ruelle et y regardais le combat qui se déroulait en essayant de ne pas trop avoir peur.
Thalion affrontait trois adversaire et ne possédait aucune arme. Il se contentait d'esquiver avec une incroyable vitesse les coups de ses adversaires. Mais il se fatigua bien vite et se retrouva à moins d'un mètre de moi. Il essaya d'avancer mais l'homme de gauche plaça sa lame sous le menton de mon frère et le fit reculer. Celui de gauche avança pour essayer de m'attraper mais il fut propulsé trois ou quatre mètres plus loin. Surpris les deux autres hommes furent déconcentrés un instant, ce qui permit à mon frère de les repousser un peu plus loin. Une sphère apparut autour de moi. Je m'avançais prudemment et la touchais des bouts des doigts. Elle ne me disait rien mais agissait comme une sorte de bouclier. Je jetai un coup d'œil à mon frère qui s'élançait déjà sur un de ses adversaires.
L'esquivant et lui donnant des coups bien placés, l'apprenti mage finit par mettre au sol son premier adversaire lorsque les deux autres s'étant remis du choc l'attrapaient par les bras et le balancèrent contre un mur. Sur le mur apparut une fissure à l'endroit où mon frère l'avait touché. Assis sur le sol adossé au mur, il tenta de se relever en vain, il émit un léger gémissement puis leva la tête vers moi.
Sa lèvre était fendue, et il avait une entaille au niveau de l'arcade. Rien de bien méchant mais ce n'était que son visage. Son dos ne devait pas être en très bon état non plus et je ne pouvais rien pensé de l'état intérieur de son corps.
Cependant malgré cela il esquissa un sourire et baissa les yeux en direction de sa main. Je dis de même et vis une étincelle. Il avait l'intention de lancer un sort ! Mais je me demandais ce qu'il attendait. S'il laissait avancer ses adversaires encore un peu, il serait mort. Qu'attendait-il ?
De son côté Léoni arrivait difficilement à maîtriser la jeune femme qui armée de ces deux armes pouvait aisément feinter et attaquer à deux endroits en même temps. Son adversaire ne possédait qu'un petit couteau pas plus grand que sa main et avait du mal à parer les attaques de l'ennemie. Pourtant il réussi a faire tomber une des armes de son adversaire. Elle tomba quelques pas plus loin. La femme fut surprise et c'est là que Léoni profita de son léger avantage. Sa lame se mit à briller et des gravures apparurent. La femme leva son épée au dessus de sa tête et asséna un coup direct au niveau de la tête de son adversaire. Mais Léoni leva son arme et para le coup parfaitement. Lame contre lame, un duel de regard se déroulait. Chacun voulant repousser l'autre. Léoni posa un genoux à terre pour conforter ses appuis.
Au bout d'un moment la lame du jeune chevalier sembla prendre de l'énergie et sa lueur augmenta. Je plissai les yeux pour ne pas être trop éblouie par la lumière et cru voir quelque chose passait dans les yeux de Léoni. Comme un voile de couleur. Je n'aurais su dire quelle couleur j'avais aperçu à cet instant mais j'avais été comme hypnotisée avant de rabattre mes paupières devant mes yeux.
Je les rouvris quelques secondes plus tard lorsque la lumière avait disparut. Léoni était à genoux sur le sol, épuisé. La femme avait été propulsée à plusieurs mètres, son corps gisait en bas d'un mur presque entièrement détruit.
Du côté de mon frère, celui-ci n'avait toujours pas utilisé son sort et les deux hommes restant l'empoignèrent par les bras et le levèrent puis ils lui donnèrent de nombreux coups de poings dans le ventre. Thalion crachant son sang n'arrivait pas à riposter. Le sort qu'il tenait dans sa main gauche commençait à se dissiper, plus aucune étincelle n'en jaillissait. Je pris peur lorsque mon frère tomba à terre couvert d'hématomes, de sang et tremblait de tout ses membres.
J'avais l'impression qu'il allait mourir mais il plaqua sa paume de main sur son cœur et la faible lumière qui habitait sa main il y a quelques instants, vint se disperser dans tout son corps. C'était étrange à regarder. La lueur faisait gonfler ses veines en se déplaçant à l'intérieur. Elles partaient de son cœur et allait jusqu'à ses orteils et le bout de sa tête. Ces blessures disparurent elles aussi laissant son corps meurtri il y a quelques instants à un corps sain, prêt à se battre.
Léoni ayant fini de se battre contre son adversaire alla aider son ami. Il attrapa les mains des hommes puis leur fit faire un grand tour. Leurs épaules firent un tour complet, plusieurs craquements se firent entendre. Je devinais sans mal l'état de leurs épaules. Ils tombèrent un genoux à terre, prirent leurs armes et récupérèrent leurs amis. Jetant un dernier coup d'œil avant de partir, nous n'étions plus que tout les trois dans la ruelle.
Je m'aperçus que j'étais toujours plaquée contre le mur de l'impasse lorsque Léoni s'approcha de moi. La bulle protectrice qui m'écartait de tout danger disparut alors qu'il posait son index dessus. Mes yeux toujours fixés sur mon frère j'étais terrifiée.
_ Tu vas bien ? Me demanda le chevalier.
J'ignorais sa question et repris mes esprits. Je courus droit sur mon frère et m'agenouillais brutalement sur le sol. Il n'avait plus aucune blessure mais j'étais toujours persuadée qu'il pouvait mourir d'un moment à l'autre, alors sans réfléchir aux conséquences je me blottie contre son corps et déversais toutes les larmes que j'avais retenues pendant leur combat. Thalion caressa mes cheveux pour me consoler mais n'y parvint pas et mes pleurs redoublèrent. Ces pleurs n'étaient pas seulement dûs à ma peur de le voir mourir sous mes yeux face à ces trois hommes, mais aussi à sa prétendue mort d'il y a huit mois ainsi que la mort certaine de mes parents. Je finis par vite me redresser lorsqu'un nouveau sentiment s'empara de moi.
La vengeance. J'y avais déjà pensé mais je ne me sentais pas assez forte pour accomplir mon but. L'académie pourrait m'entraîner et m'apprendre beaucoup de chose. Même si ces personnes devraient attendre avant de mourir, je jure que je les tuerai. Je vengerai mes parents, ma famille.
_ Des proies !? S'étonna le chevalier.
_ Oui vous êtes des proies. Ça vous étonne ? Ironisa-t-elle.
_ En réalité non. On le sait qu'on est suivis. Par qui on en sait absolument rien mais par contre ce ne peut pas être vous, affirma Léoni en mimant le dégout. Nos poursuivants n'utilisent pas ces armes et sont beaucoup plus puissant que vous, une bande de...
_ Nous sommes des chasseurs d'Elite, termina la femme entre ses dents. Nous chassons une des espèces les plus dangereuses au monde. Et nous ne sommes pas de simples amateurs. Nous avons été embauchés par un homme qui paie très cher pour vous tuer. Vous devriez faire attention aux personnes qui deviennent vos ennemis.
_ Vous a-t-on dit pourquoi ?
_ Pourquoi quoi ? Fit un des hommes qui se tenaient derrière notre interlocutrice.
_ Pourquoi veut-on nous tuer, répondit Léoni. De toute évidence vous n'êtes pas de simple individus, sinon cette fameuse personne ne vous aurait pas dégoté autant d'argent pour faire ce simple boulot. Vous devez appartenir à une compagnie de clandestins très influente.
_ Je ne connais pas la personne qui veut vous supprimer, par contre, je sais que je déteste discuter avec des futurs cadavres, trancha la femme vêtue de noir avant de s'élancer sur nous en sortant ses lames.
Bondissant sur Léoni, une de ses lames frôla le jeune homme de très près. Elle atterrit juste derrière lui et enchaîna des attaques rapides que Léoni para avec son petit couteau caché dans sa botte.
Les trois hommes qui l'accompagnaient avancèrent. Ils avaient l'air rassurés de devoir se battre contre des gamins inoffensifs. Le premier attrapa une longue épée qu'il pointa sur mon frère. Instinctivement je me plaçai devant lui mais mon frère me retint à son niveau.
_ Je ne veux pas que tu t'avance. Reste derrière moi, m'assura-t-il.
Je reculais jusqu'au bout de la ruelle et y regardais le combat qui se déroulait en essayant de ne pas trop avoir peur.
Thalion affrontait trois adversaire et ne possédait aucune arme. Il se contentait d'esquiver avec une incroyable vitesse les coups de ses adversaires. Mais il se fatigua bien vite et se retrouva à moins d'un mètre de moi. Il essaya d'avancer mais l'homme de gauche plaça sa lame sous le menton de mon frère et le fit reculer. Celui de gauche avança pour essayer de m'attraper mais il fut propulsé trois ou quatre mètres plus loin. Surpris les deux autres hommes furent déconcentrés un instant, ce qui permit à mon frère de les repousser un peu plus loin. Une sphère apparut autour de moi. Je m'avançais prudemment et la touchais des bouts des doigts. Elle ne me disait rien mais agissait comme une sorte de bouclier. Je jetai un coup d'œil à mon frère qui s'élançait déjà sur un de ses adversaires.
L'esquivant et lui donnant des coups bien placés, l'apprenti mage finit par mettre au sol son premier adversaire lorsque les deux autres s'étant remis du choc l'attrapaient par les bras et le balancèrent contre un mur. Sur le mur apparut une fissure à l'endroit où mon frère l'avait touché. Assis sur le sol adossé au mur, il tenta de se relever en vain, il émit un léger gémissement puis leva la tête vers moi.
Sa lèvre était fendue, et il avait une entaille au niveau de l'arcade. Rien de bien méchant mais ce n'était que son visage. Son dos ne devait pas être en très bon état non plus et je ne pouvais rien pensé de l'état intérieur de son corps.
Cependant malgré cela il esquissa un sourire et baissa les yeux en direction de sa main. Je dis de même et vis une étincelle. Il avait l'intention de lancer un sort ! Mais je me demandais ce qu'il attendait. S'il laissait avancer ses adversaires encore un peu, il serait mort. Qu'attendait-il ?
De son côté Léoni arrivait difficilement à maîtriser la jeune femme qui armée de ces deux armes pouvait aisément feinter et attaquer à deux endroits en même temps. Son adversaire ne possédait qu'un petit couteau pas plus grand que sa main et avait du mal à parer les attaques de l'ennemie. Pourtant il réussi a faire tomber une des armes de son adversaire. Elle tomba quelques pas plus loin. La femme fut surprise et c'est là que Léoni profita de son léger avantage. Sa lame se mit à briller et des gravures apparurent. La femme leva son épée au dessus de sa tête et asséna un coup direct au niveau de la tête de son adversaire. Mais Léoni leva son arme et para le coup parfaitement. Lame contre lame, un duel de regard se déroulait. Chacun voulant repousser l'autre. Léoni posa un genoux à terre pour conforter ses appuis.
Au bout d'un moment la lame du jeune chevalier sembla prendre de l'énergie et sa lueur augmenta. Je plissai les yeux pour ne pas être trop éblouie par la lumière et cru voir quelque chose passait dans les yeux de Léoni. Comme un voile de couleur. Je n'aurais su dire quelle couleur j'avais aperçu à cet instant mais j'avais été comme hypnotisée avant de rabattre mes paupières devant mes yeux.
Je les rouvris quelques secondes plus tard lorsque la lumière avait disparut. Léoni était à genoux sur le sol, épuisé. La femme avait été propulsée à plusieurs mètres, son corps gisait en bas d'un mur presque entièrement détruit.
Du côté de mon frère, celui-ci n'avait toujours pas utilisé son sort et les deux hommes restant l'empoignèrent par les bras et le levèrent puis ils lui donnèrent de nombreux coups de poings dans le ventre. Thalion crachant son sang n'arrivait pas à riposter. Le sort qu'il tenait dans sa main gauche commençait à se dissiper, plus aucune étincelle n'en jaillissait. Je pris peur lorsque mon frère tomba à terre couvert d'hématomes, de sang et tremblait de tout ses membres.
J'avais l'impression qu'il allait mourir mais il plaqua sa paume de main sur son cœur et la faible lumière qui habitait sa main il y a quelques instants, vint se disperser dans tout son corps. C'était étrange à regarder. La lueur faisait gonfler ses veines en se déplaçant à l'intérieur. Elles partaient de son cœur et allait jusqu'à ses orteils et le bout de sa tête. Ces blessures disparurent elles aussi laissant son corps meurtri il y a quelques instants à un corps sain, prêt à se battre.
Léoni ayant fini de se battre contre son adversaire alla aider son ami. Il attrapa les mains des hommes puis leur fit faire un grand tour. Leurs épaules firent un tour complet, plusieurs craquements se firent entendre. Je devinais sans mal l'état de leurs épaules. Ils tombèrent un genoux à terre, prirent leurs armes et récupérèrent leurs amis. Jetant un dernier coup d'œil avant de partir, nous n'étions plus que tout les trois dans la ruelle.
Je m'aperçus que j'étais toujours plaquée contre le mur de l'impasse lorsque Léoni s'approcha de moi. La bulle protectrice qui m'écartait de tout danger disparut alors qu'il posait son index dessus. Mes yeux toujours fixés sur mon frère j'étais terrifiée.
_ Tu vas bien ? Me demanda le chevalier.
J'ignorais sa question et repris mes esprits. Je courus droit sur mon frère et m'agenouillais brutalement sur le sol. Il n'avait plus aucune blessure mais j'étais toujours persuadée qu'il pouvait mourir d'un moment à l'autre, alors sans réfléchir aux conséquences je me blottie contre son corps et déversais toutes les larmes que j'avais retenues pendant leur combat. Thalion caressa mes cheveux pour me consoler mais n'y parvint pas et mes pleurs redoublèrent. Ces pleurs n'étaient pas seulement dûs à ma peur de le voir mourir sous mes yeux face à ces trois hommes, mais aussi à sa prétendue mort d'il y a huit mois ainsi que la mort certaine de mes parents. Je finis par vite me redresser lorsqu'un nouveau sentiment s'empara de moi.
La vengeance. J'y avais déjà pensé mais je ne me sentais pas assez forte pour accomplir mon but. L'académie pourrait m'entraîner et m'apprendre beaucoup de chose. Même si ces personnes devraient attendre avant de mourir, je jure que je les tuerai. Je vengerai mes parents, ma famille.
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