Une douleur lancinante à la tête me réveilla. Un sol dur et froid ne me fit pas un agréable retour à la réalité. Je n'ouvris pas les yeux, ma tête cognait si fort que je n'entendais rien. Fermer les yeux m'aidait à avoir moins mal mais la douleur n'en restait pas moins alarmante. J'étais vraiment tombée brutalement. Je me risquai à ouvrir les yeux au bout de longues minutes épouvantables.
L’obscurité régnait majoritairement dans l’endroit où je me trouvais. Je ne pus pas en savoir plus car ma tête allait exploser. Je refermais les yeux et me concentrais sur mes autres sens. Je sentais le lieu dans lequel je me trouvais, bouger. De légères secousses faisait trembler mon corps. Le son de bois tombant sur de la pierre se faisait entendre, sûrement une calèche.
Elle heurta une pierre et je lâchai un gémissement de douleur. La calèche dévia sur la droite, me balançant sur le flanc gauche de la carriole. Mon dos tapa brutalement ce qui semblait être de bois au son. Puis elle s’arrêta. Le chauffeur semblait descendre de son siège et se déplacer jusqu’à arriver derrière son véhicule. Il déverrouilla le loquet de la porte arrière et ouvrit doucement le battant.
Et la lumière fut ! Plaisantai-je intérieurement.
Cette phrase était tirée d’une vieille histoire racontée dans la campagne. Je remarquais qu’il n’était pas bon de rester avec Léoni. En seulement quelques jours, il avait déjà déteint sur moi.
La lumière extérieur m’éblouie légèrement mais le soleil était déjà bas dans le ciel ce qui m’aida a reprendre vite les esprits pour ouvrir les yeux et découvrir mon mystérieux kidnappeur.
Il avait des yeux rouges. Il ressemblait fortement à une bête sauvage enragée.
Ah non... C’était juste une créature velue avec de grands yeux jaune injectés de sang. Je voyais flou mais ses yeux brillaient dans le noir, et il était complètement recouvert de sang. Il s’approcha de moi et leva ses bras vers le haut. Un pieu en métal apparu entre ses mains. Il se pencha au-dessus de moi et me regarda en penchant sa tête, un coup vers la droite puis vers la gauche, comme s’il cherchait à déterminer mon sens. Il poussa un petit cri en sautant sur mon corps faible et blessé. Son arme vint se caler dans mon épaule droite et mon ennemi retomba lourdement sur mon corps, me coupant le souffle un instant et me brisant sûrement plusieurs côtés. La créature enfonça profondément le pieu de fer, allant même jusque dans le bois. La douleur était épouvantable, je n’arrivai pas à hurler, mon cri de douleur resta coincé dans ma gorge. Mon épaule était fixée par un pique dans une calèche.
Il se releva sans prendre l’arme qui était toujours plantée dans mon épaule. Il fit apparaître un second pieu de métal et exécutait encore une fois son enchaînement sur ma jambe gauche. Le morceau de fer m’arracha une plainte d’agonie. Mes yeux voulaient se fermer mais ma conscience me l’interdisait. Malheureusement la douleur était si forte que je ne pus résister encore à l’appel de l’inconscience.