Chapitre 1 - Début d'un long voyage
Chapitre 2 - Retrouvailles
Chapitre 3 - Dure réalité
Chapitre 4 - Fragments du passé
Chapitre 5 - Discussion hors du commun
Chapitre 6 - Départ interrompu
Chapitre 7 - Dans cette fameuse forêt
Chapitre 8 - Dure vie...
Chapitre 9 - 1914
Chapitre 10 - Chez les De Sous-Bois
Chapitre 11 - Madame de Sous-Bois mère
Chapitre 12 - Margaret
Chapitre 13 - Tourments et pâquerettes
Chapitre 14 - Sans elle
Chapitre 15 - Jeux de dames
Chapitre 16 - Arnold
Chapitre 17 - Procrastination
Chapitre 18 - Invitation avec le potentiel futur
Chapitre 19 - À l'écoute d'une planche de bois
Chapitre 20 - La véritable rencontre d'une arrière-grand-mère tyrannique (et la dernière)
Chapitre 21 - T
Chapitre 22 - À plus tard
Chapitre 23 - Retrouvailles bis
Chapitre 15 - Jeux de dames

Les journées passèrent.

Petit à petit, un froid polaire s’installait dans la demeure des De Sous-Bois, et les feux de cheminée étaient bien plus bruyants que d’habitude.

Alice avait rajouté au moins cinq chaudes couvertures aux couches d’Ambre et de René, et portait des robes encore plus larges que celles qu’elle portait jusqu’à présent.

Le matin, si l’on se réveillait assez tôt (ce qui n’était pas souvent le cas d’Ambre, qui s’endormait de plus en plus tard), on pouvait voir aux vitres du gel, lézardant le verre, comme s’il le dévorait.

Et c’était sans parler des pelouses : elles étaient tout le temps recouvertes d’un fin givre. Ambre ne put s’empêcher de trouver le décor féerique, car la plupart des hivers qu’elle avait connus, c’était à Paris, là où la seule neige qui tombait devait être constituée à 85% de plastique, qui ne tenait absolument pas, et là où il fallait se lever très tôt le matin, afin de gratter sa voiture pour y ôter le gel.

Au moins, ici, le problème ne se posait pas.

En vérité, Ambre commençait sérieusement à penser qu’elle resterait là jusqu’à Noël, et rien qu’à cette pensée, elle en était heureuse.

Margaret, qui s’étonnait au début de les voir rester aussi longtemps, les voyait à présent comme de la famille d’Alice, et donc comme de lointains petits-enfants, et c’était bien agréable également.

Bon, jusque là, toutes les descriptions étaient utopiques ; mais il fallait aussi parler du réel froid qui attendait Ambre chaque nuit, qui en souffrait malgré son lit proche de la cheminée, le manque de mouchoirs (Ambre avait attrapé un rhume, et ne pouvait se moucher que dans ses vêtements), du manque d’hygiène, car Ambre et René ne prenaient de bains qu’à très faible fréquence. Déjà qu’il fallait utiliser tous les produits pour, ils ne pouvaient prendre la salle de bain que lorsqu’ils étaient sûrs qu’Albertine et Mme De Sous-Bois ne pouvaient pas les surprendre.

Et puis… cela faisait aussi plus d’une semaine qu’Ambre portait les mêmes habits…

« Je vous aurais bien prêté quelque chose, se désolait Alice, mais vous êtes tellement grande !… aucune de mes robes ne vous iraient !… »

Et c’était le cas : Ambre était très grande, et Alice, plutôt petite.

Quant à René, la question ne se posait pas.

Il fallait aussi parler d’Albertine et Mme De Sous-Bois. Ambre ne les avait encore jamais réellement croisées, mais elle pensait sincèrement que les jours avant qu’elles ne les découvrent, elle et René, se comptaient sur les doigts de la main.

Si seulement elles ne nous trouvaient jamais…

                                                                     ***

« Dame ! »

Triomphalement, Alice abattit son pion noir sur trois cases de suite, et s’empara des pions blancs qui s’y trouvaient.

René bougonna :

« Je suis plus fort aux échecs, moi…

— Oui, mais l’échiquier est en bas, dans le salon, répliqua Alice. Et ma mère doit être en train d’y boire son thé. Allez, ce n’est pas si compliqué… »

Elle rajouta un pion noir sur le sien.

Ambre regardait la partie d’un air un peu ennuyé.

Alice avait décalé son bureau au centre de la pièce, avait disposé quelques chaises autour, et avait ouvert un jeu de dames.

Dehors, il pleuvait, à nouveau.

Ambre bailla.

Ses insomnies commençaient à se faire ressentir dans ses journées…

N’empêche, même si ça n’était pas bien divertissant, c’était plutôt reposant, de voir se jouer une partie de dames, tandis que la pluie battait sur les fenêtres.

« René, ce coup n’existe point, souleva Alice, replaçant le pion de son adversaire.

— Quoi ? Mais je…

— Désolée, mais on ne peut se déplacer qu’en diagonale. D’une seule case.

— Mais… Et toi…

— C’est normal, j’ai une dame. »

René soupira, puis éclata de rire.

« Le jeu m’aime autant que moi j’aime les dames, fit-il.

Dame.

— Nooon, sérieusement ?! Encore ! »

Alice eut un petit rire.

Ambre jeta un œil à l’horloge, dont le bruit des aiguilles rythmait les secondes.

C’était une très belle horloge, avec de beaux chiffres romains, et de belles fresques en arrière-plan.

Ambre reporta son attention sur le jeu, essayant d’y trouver un quelconque intérêt.

« C’est normal, il n’y en a pas.

— Hein ? Quoi ? »

René et Alice se tournèrent d’un même mouvement de tête vers elle, surpris.

« Que se passe t-il ? Fit Alice.

— Toi non plus, tu ne comprends pas les règles de ce maudit jeu ? ricana René.

— Qu’est-ce que tu as dit ? Demanda Ambre en direction d’Alice.

— De quoi donc ?

— « C’est normal, il n’y en a pas ». C’est ce que tu as dit, non ? »

Alice fronça les sourcils, et René se moqua :

« Tu vois, Alice, les dames, ça rend fou.

— Oh, tais-toi donc, et surveille ses arrières, à ta dame ! Hop ! »

René grinça en voyant un nouveau de ses pions s’envoler du plateau.

J’ai peut-être simplement rêvé…

Mais son cœur battant lui soufflait que ce n’était pas le cas.

Ambre reposa son regard sur le jeu.

Puis sur l’horloge.

À peine une minute venait de s’écouler…

« Qu’est-ce que c’est long, tout ça !

Oui, en effet, j’ai hâte que l’on commence à danser ! »

À danser ???

Affolée, Ambre gesticula sa tête de droite à gauche, cherchant les propriétaires de ces deux voix.

De petits points noirs commençaient à boucher sa vue…

« Dame ! » exultait de nouveau Alice, d’une voix lointaine.

Ambre ferma les yeux.

Et lorsqu’elle les rouvrit, elle manqua de faire un arrêt cardiaque.

Alice et René avaient disparu.

En fait, tout le décor avait changé : l’élégante petite chambre s’était volatilisée, et c’était une immense et somptueuse salle qui se dessinait devant elle.

« Tout va bien ? »

Ambre écarquilla les yeux.

Un petit groupe de femmes l’entourait, toutes habillées de magnifiques robes aux imposants jupons et rubans.

Elles portaient des masques aux couleurs chatoyantes, le genre que l’on porterait à un bal masqué.

Apeurée, Ambre répondit un vague « oui oui », avant de se frayer un chemin à travers les inconnues.

« Alice ? René ! » Appela t-elle.

Mais elle se rendit compte qu’ils étaient bien plus qu’elle ne l’aurait pensé : des centaines et des centaines de femmes étaient dans cette salle, parées de luxueux habits et coiffées avec originalité. Elles discutaient entre elles, riaient, dégustaient des petits fours du bout de leurs doigts gantés élégamment.

« Pardon… »

Ambre vit un serveur la contourner, plateau à la main, des dizaines de coupes de champagne disposées.

Où est-ce que je suis ? S’angoissa t-elle, le cœur opprimé.

Elle se mordilla les doigts pour ne pas s’évanouir.

D’autant plus qu’il faisait incroyablement chaud, ici… Elle sentait son front virer à l’écarlate, sa peau se dilatant sous la chaleur.

René… Alice…

Elle fouilla la salle d’un regard terrifié.

Comment faisaient ces dames pour ne pas défaillir, sous leur kilo de dentelles et de tissus ?

La jeune femme inspira longuement, tentant de calmer ses nerfs en panique, lorsqu’une voix s’éleva :

« Oh, très chère ! »

Ambre fit volte-face, paniquée, et tomba nez à nez avec un groupe de jeunes dames, pareilles aux autres de la pièce.

C’était une jeune femme au teint extrêmement clair et à la robe bleu-nuit, aux lèvres d’un rouge pétant. Secouant gracieusement un éventail sous son nez, elle fit une courtoise petite révérence :

« Bienvenue ! »

Toutes les autres femmes du groupe l’imitèrent d’un même mouvement, si bien qu’Ambre ne put s’empêcher d’incliner légèrement le buste, elle aussi.

« Euh… bonjour.

— Ne dites rien : vous n’avez juste qu’une envie, c’est que le bal commence ? »

…D’accord, je suis tombée en plein dans un bal costumé d’une lointaine époque.

Ambre pourrait presque dire que cela devenait une habitude.

Mais comment ? Qu’était-il advenu d’Alice et René ?

Jouaient-ils encore aux dames, dans la parfaite ignorance de son absence ?

« Mais… euh… tout à fait », mentit Ambre.

En vérité, elle se demandait si elle allait remonter le temps de cette manière, jusqu’à la préhistoire.

Et là, ç’allait vraiment être problématique.

Je veux retourner chez moi…

Elle eut une horrible envie de pleurer.

« Tout va bien ? S’enquit la femme à la robe bleu-nuit. Vous semblez fatiguée… »

Soudain, une autre voix la coupa net :

« Mesdames ! »

Ce fut automatique : toutes les femmes de ces lieux s’arrêtèrent net de parler, et s’immobilisèrent, en un silence magistral.

Robe bleu-nuit se tut immédiatement également.

Un homme venait d’apparaître sur la scène, qu’Ambre venait tout juste de remarquer. Richement habillé lui aussi, voire même un peu plus que toutes les dames, il se déplaçait avec solennité sur les lattes de bois.

« Que la danse… commence ! »

Il leva ses mains à la manière d’un chef d’orchestre, et aussitôt, une puissante musique retentit de toutes parts.

Sans plus attendre, une grande partie des femmes se mirent en position de danse, et elles commencèrent à valser, tandis que celles qui ne pouvaient pas encore patientaient sur les côtés.

Ambre dévisageait les danseuses et les spectatrices ; peut-être qu’Alice et René étaient quelque part…

« Vous cherchez votre future partenaire, n’est-ce pas ? »

C’était robe bleu-nuit qui venait de parler, se masquant la bouche de son éventail ouvert.

À l’entente de partenaire, Ambre se souvint qu’elle n’en avait plus, de partenaire, et elle se mit à rougir.

« Euh… je suis désolée… mais… euh… je suis plutôt… euh… attirée par les hommes, avoua t-elle piteusement.

— Mais non, enfin, petite sotte, de quoi parlez-vous ? S’exaspéra la jeune femme, levant les yeux au ciel. Je parle de votre partenaire de danse ! »

Bien évidemment, Ambre aurait du y penser tout de suite.

« Ah ! Euh… oui, bien sûr. »

Ambre s’apprêtait à demander où elle se trouvait actuellement, lorsque Robe-Bleu-Nuit la coupa :

« Elle. »

Elle fixait au loin une autre jeune femme parée d’une somptueuse robe rose, mais qui semblait braquer sur la foule un regard perdu et apeuré.

« Elle, murmura t-elle d’un air tellement obsédé qu’elle semblait ensorcelée. Elle, elle sera ma partenaire. »

Elle s’apprêtait à s’élancer vers elle, mais elle se détourna vers Ambre, et lui glissa un dernier conseil :

« Choisissez votre partenaire avant qu’elle ne vous choisisse vous. »

Et, sur ce, elle disparut entre les larges jupons qui meublaient la salle à eux tout seuls.

Ambre soupira, la gorge serrée par les larmes qui (re)commençaient à menacer ses yeux.

Elle frotta ses paupières, quand on lui tapota soudainement l’épaule :

« Voulez-vous m’accorder la prochaine danse ? »

C’était une jeune femme, à la chevelure d’une teinte blond-vénitien, vêtue d’une splendide robe émeraude, son visage illuminé d’un beau et simple sourire.

Sans même y penser, Ambre hocha la tête, oubliant sous le coup du stress la recommandation de Robe-Bleue-Nuit.

Sa nouvelle partenaire baissa les yeux vers la tenue d’Ambre.

Ambre les baissa à son tour, et vit qu’elle portait encore son sempiternel jean, ses bottes, son pull.

Le pull. Il était peut-être temps de l’enlever, sinon Ambre allait tomber dans les pommes.

Elle le passa au-dessus de sa tête. Sa nouvelle coéquipière l’observait d’un œil étonné, mais ne dit rien.

La musique se tut. On applaudit, et Ambre se rendit compte que c’était à elle.

Mais qu’est-ce que je fais là… je ne sais pas danser !

Et cette sotte n’avait même pas observé les danseurs précédents, afin d’apprendre rapidement leurs pas…

Les danseuses, d’ailleurs. Il n’y avait aucun danseur masculin dans cette salle.

La jeune dame à la robe verte lui saisit gentiment la main, d’un air compatissant.

« Êtes-vous prête ? » Demanda t-elle.

Ambre hocha la tête, la sueur commençant à perler sous ses aisselles.

Bon. Sa partenaire semblait plutôt sympathique, lui en voudrait-elle si elle se plantait dans les temps, les pas, le rythme ?

Peut-être était-ce même le moment de se faire une connaissance dans le milieu, afin qu’elle la redirige chez elle ?

Sa partenaire l’amena au centre de la pièce, et se positionna face à Ambre, dans une posture élégante, les mains stratégiquement posées.

Ambre essaya d’en faire de même, malgré ses mains tremblantes et son cœur, qui pouvait s’arrêter à tout moment.

Une danse… juste une seule, puis je m’en vais.

Mais s’en aller où ?

Elle n’eut même pas le temps de se poser la question que la musique éclata, et aussitôt, sa coéquipière l’envoya valser, dans tout les sens du terme : elle tordit sa main douloureusement.

« AIIIIIEUH !! » gémit Ambre.

Elle voulu lâcher la main de sa partenaire, mais celle-ci la tenait fermement, au point qu’elle commençait à voir sa peau devenir rouge.

Et ce n’était pas fini : en une gracieuse pirouette, la dame lui infligea ce que l’on pourrait aujourd’hui appeler une « balayette ».

Ambre en manqua de tomber.

Mais qu’est-ce que c’est que cette valse ?! C’est moi qui suis empotée, ou bien ?…

Son regard couru sur les autres couples de danseuses. Soudain, elle vit que ses deux voisines menaient le même combat : gracieusement et élégamment, elles tentaient de se faire tomber à terre — et l’on voyait que c’était celle de droite qui prenait nettement le dessus.

Mais qu’était-ce donc que cette partie de catch costumé ?

D’autant plus que le public semblait se divertir de cette danse…

Coup de talon dans la cheville, avec le sourire.

Grimaçante de douleur, Ambre tenta de tourner sur elle-même avec un seul pied, avec beaucoup de difficultés.

Elle chercha du regard la femme à la robe bleu-nuit, en manque de soutient.

Mais la jeune femme avait disparu dans la foule, certainement en train de détruire sa partenaire — la pauvre qui ne semblait déjà pas bien confiante.

Ambre tenta de se défendre, mais ne sachant ni se battre, ni danser, et ayant en plus une cheville douloureuse, c’était compliqué.

Soudain, sa partenaire lui porta un ultime coup harmonieux : un croche-pied.

Ambre tomba à terre sans plus de résistance.

La musique se termina.

La dame à la robe émeraude lui adressa un sourire plein d’hypocrisie, et les danseuses encore debout quittèrent le centre de la pièce.

Assourdie, Ambre se laissa à terre,

Sur le sol de damier.

                                                                     ***

« Ambre ? »

La jeune femme cligna des yeux, soudainement éblouie.

Alice lui secouait une main devant la figure.

« Ouh-hou ! Ça va ? » S’inquiéta René, tapotant l’épaule d’Ambre.

Surprise, elle jeta un regard circulaire à la pièce.

La petite chambre était revenue ; plus de femmes costumées, plus de coéquipière perfide, plus de salle de bal au sol de damier.

Juste… un jeu de dames.

« Je… j’étais où ? Balbutia t-elle, passant une main nerveuse sur son front.

— Ça, on ne sait pas. Vous sembliez totalement ailleurs !… dans vos pensées. Vous ne nous entendiez même pas quand on vous interpellait ! Vous dormiez ? »

Ambre secoua la tête.

Alice lui demanda gentiment :

« Voulez-vous des sels ?

— Non… »

Ambre inspira un grand coup.

« Ce n’est rien. Une simple petite… »

Elle ne put terminer sa phrase ; son regard venait de croiser son poignet.

Et il était encore rouge.

                                                                 ***

Un seul sujet semblait revenir à la bouche d’Albertine et Mme de Sous-Bois : cette histoire de goûter avec le fils de la Houssaye.

La couturière était repassée et avait apporté les nouvelles robes d’Alice, afin qu’elle fasse sensation auprès des invités.

« Apprenez-moi ce discours, voulez-vous ! Avait ordonné Mme de Sous-Bois, lui donnant un parchemin. Ce discours, et toutes les instructions que vous devriez suivre durant ce goûter : répondre de manière précise, ne pas tourner autour du pot, sauf dans certains cas, ne pas faire de bulles en buvant le thé…

— Mère, j’ai passé l’âge ! Protesta Alice. Il y a bien longtemps que je sais boire correctement le thé !

— Je préfère tout de même vous prévenir, on ne sait jamais. »

Alice était donc condamnée à apprendre un parchemin d’une longueur de soixante-dix centimètres, par cœur, et à savoir en tirer usage lors du goûter.

« Je ne vais jamais y arriver… gémit-elle.

— Mais si, mais si, affirma Ambre. Ce n’est pas très compliqué… »

Elle se remémora son adolescence, lorsque son professeur d’anglais lui avait demandé d’apprendre une énorme liste de verbes irréguliers.

Bon, il était vrai qu’elle avait peut-être glissé deux ou trois antisèches dans sa trousse…

Mais depuis son étrange hallucination, ou rêve, elle ne savait toujours pas, Ambre se sentait très fatiguée.

Par chance, René avait décidé de faire une croix sur ce jeu, puisqu’il n’arrivait toujours pas à saisir que les dames ne se déplacent qu’en diagonale.

« Aucun intérêt », disait-il.

Et Ambre était bien d’accord.

© Grisoubook ,
книга «Mamie».
Chapitre 16 - Arnold
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