Prologue
1 Poudlard
2 L'Ordre du Phoenix
3 Les confidences de Sirius
4 Enfin une idee
6 Une Nouvelle Recrue
7 Bienvenue chez les Maraudeurs
8 La Chambre des Secrets
9 La maison des Gaunt
10 Nuit d'été
11 La Caverne aux Inferi
12 le Médaillon de Salazar Serpentard
13 l'appel du désirs
14 Tergiversations
15 le Manoir Malefoy
16 Le Journal de Jedusor
17 La Lettre de Méredith
18 Gringott
19 Bellatrix Lestrange
20 l'ombre du Grand Sorcier
21 Adieu Dumbledore
22 Après la pluie vient le beau temps
23 Une Erre Nouvelle
24 Le Miracle de La Naissance
25 Le Temps est une Boucle Infernale
EPILOGUE
10 Nuit d'été

Sirius courait, mais sa course était entravée, par les racines et les ronces. La forêt était sombre, mais entre les arbres, et les buissons épineux, il apercevait la silhouette qu'il poursuivait, une tâche blanche, au milieux des troncs noirs. Parfois, il pensait l'avoir rattrapé, mais à chaque fois, elle lui échappait. Il entendait alors son rire, clair et joyeux, s'egrenner comme les pépiements légers d'un oiseau.
Elle tournait alors la tête vers lui, et il recevait l'impact d'un regard aux grands yeux bruns. Puis, elle disparaissait de nouveau, dans sa belle robe blanche de mariée, ses longs cheveux noirs, volant autour d'elle. Il fallait pourtant qu'il la rattrape, avant qu'ils arrivent là bas. Car il savait ce qui les attendait au bout de cette course endiablée.
La clairière surgit soudain, et au milieu, un corps sans vie, enveloppé dans une robe blanche. Sirius s'arrêta alors de courir. Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Tout son être se révoltait à l'idée de s'approcher, car il savait à qui appartenait la silhouette gracile. mais c'était plus fort que tout, il avança, et tomba à genoux dans l'herbe mouillée, une douleur terrible lui broyait le cœur devant le corps sans vie de Mèredith. Soudain, elle ouvrit les yeux. Contre sa poitrine, le corps d'un nouveau né enveloppé dans des haillons maculés de sang, était blotti, contre son sein, livide et inerte.
- Pourquoi, Sirius ? Dit alors Meredith, d'une voix désincarnée , pourquoi tu ne nous as pas sauvé ?
Il poussa un gémissement et se reveilla en sursaut, le cœur battant, le corps tremblant, en sueur, et des larmes plein les yeux.

- Sirius, ca va ?
La voix inquiète de Remus, dans la chambre, le ramena à la réalité.
Il déglutit, et lui tourna résolument le dos, pour qu'il ne voit pas sa détresse.
- pardon de t'avoir reveillé, Rem.
- C'est rien, ne t'en fait pas pour ça.
- Je.. J'ai fait un cauchemar.
Remus soupira. Comme toutes les nuits, depuis la mort de Meredith. Mais, cela n'avait rien d'étonnant, devant tant d'horreur.
- Tu veux qu'on en parle ? Dit il d'un ton peu convaincu, connaissant déjà la réponse. Sirius ne voulait pas qu'on l'aide, il ne voulait pas parler de cette douleur lattente, lancinante qui le hantait. Et s'il l'avait voulu, Remus se demandait comment il s'y serait pris. Comment réconforte t'on un ami qui a tout perdu, en une nuit ? Sa femme et son enfant, dans des circonstances monstrueuses.
- Non, répondit Sirius. C'est rien, rendors toi, je vais me raffraichir un peu.
En langage Black, cela signifiait, je vais noyer ma souffrance dans une bouteille de whisky. Mais qui était il pour le juger ? Comment aurait-il reagi, à sa place ? Sûrement pas mieux.

Tandis que Sirius quittait la chambre, Remus soupira et s'allongea. Un ronflement sonore retentit. Rien ne pouvait empêcher Benjy de dormir.

Sirius s'arrêta à l'entrée du salon, et sourit.
Hermione s'y trouvait. Assise à même le sol, les bras autour de ses genoux, la tête reposant dessus, elle paraissait perdue dans ses pensées.
Il entra.
- Bonsoir Hermione.
Elle lui sourit.
- Bonsoir.
Il s'installa près d'elle.
- Rude journée, hein.
- J'ai connu pire.
- Oui, moi aussi. Mais j'avoue que cette... Chose, c'était.... Pffff,
Elle eut un bref sourire.
- Oui. Moi aussi ça m'a troublée, et pourtant, c'est pas la première fois que je suis confrontée à l'une de ces horreurs.
- Je crois qu'on a besoin de se changer les idées tous les deux...
Il agita sa baguette, et deux bouteilles surgirent.
- De la bieraubeure ?
- à moins que vous préfériez du whisky ?
- Sans façon, merci.
Il eut un bref sourire en coin.
- Je m'en doutais.
- Ce qui me surprend c'est que vous ne vous en soyez pas servi un.
Il haussa les epaules.
- J'ai un peu abusé avec ça, dernièrement, et j'ai besoin d'avoir les idées claires.
- Je vois. À la vôtre.
Ils trinquèrent.
- Et maintenant, si vous me parliez du fils de James.
Elle sourit.
- Harry ? C'est..c'était mon meilleur ami. Physiquement, c'est le portrait craché de James. Même cheveux..
- Aie, pas de chance ! Dit Sirius.
- Même lunettes.. Poursuivit Hermione.
- Ce gosse a hérité de tous les défauts de James.
- Mais il a aussi ses qualités. Et les yeux verts de lily.
- Alors, ce doit être quelqu'un d'exceptionnel.
- Oh oui, il l'est. Il est loyal, et tellement courageux. Bon, il a tendance à foncer tête baisser dans les problèmes,
- Tiens donc, son père tout craché.
- il est têtu, déterminé, avec un grand sens de la justice. Et il fait peu de cas des règlements.
- Ça me rappelle quelqu'un, effectivement.
- Et il est doué, vraiment doué. C'est un instinctif. Et sur un balai... Il est tout simplement extraordinaire. Il n'a peur de rien.
- Comme James. Quelle est sa matière préférée ?
- Les Sortilèges. Il est vraiment brillant.
- James aussi. Il m'a battu d'un demi point. Mais je l'ai battu d'un point en métamorphose.
- C'est un  leader né, même s'il refuse de l'admettre. En cinquième année, on a créé l'AD, l'armée de Dumbledore.
- J'imagine que le vieux a été flattée et pourquoi avoir créé une armée ?
- Dumbledore a reformé l'ordre du Phoenix, mais on était trop jeunes, pour en faire partie. À l'école, Dolores Ombrage, envoyée par Fudge, le ministre de la magie, nous interdisait d'apprendre à nous défendre contre les forces du mal, mais l'année précédente, l'un de nos camarades avait été tué par vous Savez qui, on voulait apprendre. Harry était notre professeur.
Sirius sourit.
- Ce gamin a de qui tenir.
- Lorsqu'on s'est lancé dans la chasse aux horcruxes, on a eu des moments de doutes. On ne savait pas où chercher, on avait aucun indice, mais Harry n'a jamais douté, ni renoncé. Il était déterminé à les trouver. En fin de compte, il s'est sacrifié pour nous sauver.
Sirius soupira.
- C'est tout à fait ce que James et Lily sont capables de faire.
Un silence pesant s'installa.
- C'est ce qu'elle a fait.. Dit elle au bout d'un moment. Elle s'est sacrifiée pour sauver son fils, et James s'est sacrifié pour les sauver tous les deux.
Un frisson d'horreur, secoua le corps de Sirius.
- Et une fois de plus, je n'étais pas là, pour les sauver. Je suis arrivé trop tard. Encore une fois.
- Vous vous êtes douté de ce qui se passait. Vous avez trouvé Peter, et...
Il se durcit.
- Peter. Comment a t'il pu nous trahir ? Je n 'arrive toujours pas à y croire. Comment a t' il pu renier dix ans d'amitié ?
- Il a eu peur.
- Mais de là à trahir James ? Lorsque nous aurons détruit ces fichus horcruxes, quand nous aurons tué Voldy, et toute sa clique, il devra répondre de ses actes devant nous. Et ma sentence, ne sera pas clémente.
Hermione soupira, et un nouveau silence s'installa.
Sirius se leva souplement. Et marcha jusqu' à la fenêtre.
Hermione le suivit des yeux.
La démarche féline et l'allure altière du jeune homme, la fascinait.
Sirius ouvrit la fenêtre. Et l'air frais de la nuit le revigora. Il alluma une cigarette.
- On s'est disputé dit il,
Mais de quoi parlait il ?
- la veille de sa mort, je crois qu'elle essayait de me dire qu' elle attendait un enfant.
Hermione frémit. Il lui parlait de Meredith.. Elle retint sa respiration.
- mais, j'ai pas voulu l'entendre. Je lui ai dit que c'était pas le bon moment, parce qu'on était en guerre, que l'on pouvait mourir à tout instant, et que ce n'était pas juste pour un enfant de grandir sans ses parents. Mais...la vérité c'est que je ne voulais pas d'un enfant. Je... Je n'ai pas ce qu' on appelle la fibre paternelle. Je ne suis pas comme James. Lui, je sais qu'il aurait été un père génial, mais moi... Je n' avais rien à offrir à cet enfant. En dehors de mon sale caractère, et d'un sang empoisonné par la haine et la violence.
Hermione soupira. Elle se leva et le rejoignit.
- Ce n'est pas l'image que j'ai de vous. Dit elle.
Il arqua à un sourcils.
- Comment ça ?
- Pendant la courte période ou nous avons vécu ensemble, vous avez été un très bon parrain, pour Harry. Il écoutait vos conseils, vous lui avez donné l'image paternelle dont il avait tellement besoin.
- Vraiment ? Ça semble si peu probable.
- Mais c'est vrai. Je vous assure. On aimait passer du temps avec vous. Et pas seulement pour vous entendre parler de James et Lily.
Un nouveau silence accueuillit ses propos.
- Vous savez, je hais les Lestrange. Et surtout cette folle dingue de Bella, mais c'est surtout à moi, que j'en veux. Mon rôle était de la protéger. Elle n'aurait pas dû avoir peur de me dire qu'elle était enceinte. Si elle l'avait fait, je ne l'aurais pas laissé venir. Quitte à la stupefixer jusqu'à mon retour. Je la sentais pas, cette mission. J'avais un mauvais pressentiment. Je le lui ai dis, mais, elle ne m'a pas écouté. Elle n'en faisait toujours qu'à sa tête. Et.. Elle est morte. Je ne sais même pas pourquoi je vous dis tout ça.
- Sans doute parce que c'est plus facile de se confier à une étrangère, qu'à ses amis.
- Je ne suis pourtant pas du genre à me.. Confier, d'habitude. Mais, Avec toi, je sais pas, ça semble facile.
Il était passé au tutoiement,
Elle lui sourit.
- pour moi aussi.
- On fait la pair, tous les deux. Soupira t'il.
- Tu sais, dit elle. Employant à son tour le tutoiement. Tu.. Tu.. N'es pas comme eux. Comme tes parents.
- Qu'en sais tu ? Tu les connais ?
- Non, ils étaient déjà morts.
Sirius ricanna.
- J'espère qu'ils ont souffert. Peut être qu'ils ont fini par s'entretuer. Et... Mon frère, Régulus ?
Hermione deglutit. Le sujet était sensible.
- Hum, je vois. Et ainsi disparait la lignée des Black. Cette maudite engeance. Ils avaient placé tant d'espoir, en nous. Mais.. Reg est... Était gay, et ils ont tué le seul enfant qui aurait peut être pu prolonger la lignée. Bah, c'est aussi bien comme ça.
- Tous les Black ne sont pas mauvais. Répliqua Hermione.
- Non, en effet. Ils sont rares, cependant. Mon oncle Alphard, le frère de ma mère, c'était quelqu'un de bien. Dans la famille, on disait que c'était un original. Mais c'était pour ne pas avoir à admettre qu'il était gay. Un gay chez les Black ça la fou presque aussi mal, qu'un mariage mixte.
- Ça n'a pas du être facile pour lui.
- pas plus que pour Reg. Et oui, c'est compliqué de vivre dans une famille aussi imbue d'elle même, avec des idées bien arrêtées, sur ce que doit être un Black, et à cheval sur ses principes stupides de supériorité du sang,
- Et bein, c'est plus facile d'être une Granger.
Il rit.
- Je m'en doute.
- Et puis, il y a Andro. Ma cousine, Andromeda. La sœur de cette cinglée de Bellatrix. C'est une femme exceptionnelle. Une Black, avec tous les défauts qui vont avec, mais.. Une générosité, et une joie de vIvre communicative. Elle s'est mariée à un né moldu, Ted Tonks et s'est enfuie avec lui, dès sa sortie de Poudlard. Evidemment, elle a aussitôt été reniée par la famille. Elle a une adorable petite fille. Une metamorphage.
- Je la connais. Nymphadora.
- Oui, mais comment ?
- C'est une Auror. Elle nous a beaucoup aidé.
Sirius lui adressa un regard interloqué.
- Dora ? Une Auror ? C'est la gamine la plus maladroite que je connaisse.
Hermione sourit.
- Elle l'est toujours. Enfin, elle l'était. Mais, elle était aussi très courageuse et très brillante..
- Mmm, comme sa mère. Est ce qu'elle est...
Hermione soupira.
- Au cours de la bataille de Poudlard. Elle et son mari, sont morts ensemble.
- Et.. Andro ?
- Elle allait bien, enfin, autant qu'on puisse aller bien, quand on perdu son époux et sa fille unique.
- Ted ?
- Des raffleurs. Il fuyait pour éviter d'être enregistré comme né moldu.
Sirius soupira.
- Ce monde, d'où tu  viens, ce futur, me semble bien noir.
- Il l'est. Ta cousine s'occupe de son petit fils. Ted.
- Elle l'a appelé Ted ?
- En hommage à son père, oui.
- Et son mari, je le connais ?
Hermione se mordit la langue. Devait elle lui dire ? Et si ça ne se faisait pas ? Si en changeant le futur, Remus, ne rencontrait jamais Nymphadora ?
- Il... Oui, tu le connais... C'est.... C'est Remus.
- Quoi, notre Remus ? Remus le type le plus sérieux, le plus triste que je connaisse, avec ma petite cousine ? C'est une blague.
Elle rit.
- Non, C'est bien réel.
- Mais... Il est bien plus âgé qu'elle.
- Est ce que ça a vraiment de l'importance ?
- Je suppose que non.. S'ils s'aiment et sont heureux, mais.. Quand je pense à Dora, je ne vois qu'une fillette de six ans.
Hermione sourit.
- Elle va grandir.
- Et Andro ? Elle est d'accord avec ça ?
- Je l'ignore. Je ne l'ai jamais rencontré. Elle a très brièvement recueilli Harry, après qu'il soit parti de chez les Dursley, et.. Elle l'a payé assez durement.
Sirius soupira
- Remus et Dora, j'ai du mal à les imaginer ensemble.
- Ça n'arrivera pas avant longtemps. Peut être même que ça n'arrivera jamais. On risque de changer tellement de chose.
- Mais  on va sauver tellement de vie. Hermione hocha la tête, et se perdit dans la contemplation des étoiles
- Hermione...
Elle ne l'entendait pas, perdue dans ses pensées
il posa ses mains sur ses épaules, et elle frissonna. Elle ferma les yeux, tandis qu'elle se laissait gagner par la douceur et la chaleur de ses mains.
- Hermione. Répéta t'il. Tout contre son oreille. Sa voix chaude, sensuelle,
Les effluves de son eau de toilette, la grisaient. Tu deviens folle Hermione, reprends toi. C'est Sirius, le parrain de Harry. Il pourrait être ton père. Elle tenta désespérément de se souvenir de l'homme qu'il était lorsqu'elle l'avait rencontré dans le futur, mais elle ne voyait que je jeune homme beau et séduisant, qui lui faisait face, et dont les yeux gris luisaient de désir.
Il se pencha vers elle. Elle tremblait. De peur ? De désir ? Elle n'aurait su le dire. Sûrement un peu des deux.

Sirius n'avait pas ressentit ça pour une femme depuis longtemps. Il pensait même ne plus en être capable, mais, elle était si jolie, si fragile, si vulnérable, ses grands yeux tristes dans les siens. Il avait juste envie de la sentir vibrer dans ses bras, de lui rappeler, de se rappeler lui même, qu'ils étaient vivants, jeunes, et qu'ils avaient le droit d'avoir un peu de plaisir, sans avoir à se sentir coupable. Mais lorsqu' il se pencha vers les lèvres entrouvertes, offertes, l'image fugace d'une jolie brune au grands yeux de biche, affleura à son esprit. Il se redressa aussitôt. Comment avait pu il faire ça à Meredith ? À peine plus de deux  mois, qu'elle n'était plus, et il était déjà prêt à se jeter sur la première  femme venue. Elle méritait mieux que ça. Qu'elle genre d'homme, pouvait se conduire ainsi ? Sûrement pas celui qui avait promis à une mourante de l'aimer pour toujours et à jamais
Il soupira, adressa à Hermione un regard pleins de regrets, et quitta la pièce à grandes enjambées.

Hermione le regarda partir, avec un mélange d'incrédulité, de regret et de soulagement. Elle soupira. Pourquoi fallait il qu'il soit si beau ? Si attirant, si séduisant ? Pourquoi perdait elle tous ses moyens, devant lui ? Pourquoi ne parvenait elle pas à se souvenir de l'homme qu'il était après son évasion d'Azkaban ? Elle ne voyait que deux yeux gris, insondables, posés sur elle, que des lèvres  pleines, près des siennes, son souffle tiède, comme une carresse, et son odeur musquée, sauvage, la douceur de ses mains, et sa voix, envoûtante. Hermione... La façon qu'il avait de prononcer son prénom...
Elle secoua la tête pour chasser ses pensées, qui n'avaient pas leur place, dans son esprit et s'affala dans un fauteuil. Ce n'était qu'un moment d'égarement. Ça n'arriverait plus. D'ailleurs, lui même semblait déjà le regretter. Et puis, il ne s'était rien passé. Pas de quoi en faire toute une histoire. Ils s'étaient laissés emporter  par la douceur de cette nuit d'été, l'intensité de cette journée, riche en émotion.

Sirius quitta le QG sur sa moto. Il s'en voulait. Le sentiment d'avoir si vite trahi la mémoire de Meredith, le hantait. Une fois de plus, il allait céder à ses bas instincts. Une fois de plus, il avait laissé libre cours à ses sens, occultant tout le reste.
Sans s'en rendre compte, il se retrouva dans la prairie dans laquelle les Maraudeurs avaient coutume de se retrouver, lorsqu'ils éprouvaient le besoin de s'isoler. Il n'y était pas revenu depuis qu'il avait déposé les cendres de Meredith, au pieds du chêne.
Il se dirigea vers l'arbre. Il posa son front contre le tronc rugueux.
- Mery. Murmura t'il.
Une larme silencieuse perla au coin de  ses longs cils noirs, elle roula le long de sa joue.
Il se laissa glisser le long du tronc, et y appuya son dos. Il se recroquevilla sur lui, la tête dans ses genoux repliés contre sa poitrine, et enroula ses bras, autour des jambes.
- Tu me manques, Mery. Sanglota t'il. Pardon.
Il eut la sensation fugace d'une main, légère, chaude et douce sur sa joue. Il se redressa, mais il était seul. Ce n'était que la carresse de la brise d'été. Les sanglots redoublèrent...
Tu finiras par aller mieux. Lui répétait Lily. Avec le temps, tu verras, tu auras moins mal, son souvenir sera toujours là. Mais  il ne sera plus chargé de douleur. Tu te souviendras de tous les bons moments, que vous avez vécus ensemble. Combien de temps ? Se demandait il. Combien de temps encore devrait il vivre avec cette souffrance intolérable, qui lui vrillait le cœur ? Il   La voyait partout, entendait sa voix. Parfois il avait même l'impression qu'elle était encore là, tout près.
- Mery. Tu me manques tellement. Je t'aime. Je n'y arriverais pas sans toi.

Il finit par s'endormir, roulé en boule aux pieds de l'arbre où Meredith reposait. Épuisé par les larmes, qu'il avait versé, et le trop plein d' émotions et de pensées contradictoires. Il eut le vague sentiment, d'être bercé par un murmure, qui répétait en boucle. Je t'aime, Sirius, mon amour. Mon seul et unique amour, pour toujours et à jamais.

© Ecrivaillon Imaginaplume,
книга «pour les Sauver Tous».
11 La Caverne aux Inferi
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