24 Le Miracle de La Naissance
Hermione devait passer sa première échographie. Elle avait pris rendez vous dans une clinique, à Londres. Sirius vint la chercher au village. Et ils transplanèrent ensemble.
Hermione était nerveuse. Elle avait fini par se faire à l'idée d'avoir un bébé. De toute façon, elle n'avait pas le choix. Tout de même, c'était bizarre de se dire que son enfant aurait l'âge de Harry. Mais elle avait fini par ne plus prêter attention aux bizarreries que sa situation engendrait. Comme la naissance d'une autre Hermione Granger, par exemple.
À présent, elle s'inquiétait de la santé du bébé, comme toutes les mères dans sa situation.
Sirius n'était toujours pas prêt à devenir père. Il l'avait dit, et répété à qui voulait l'entendre. Sauf bien sûr à Hermione, avec laquelle il faisait preuve de patience et d'attention.
Il était silencieux, tandis que les questions se bousculaient dans sa tête. Il ne parvenait pas à savoir ce qu'il ressentait pour cet enfant.
James embrassait le ventre de Lily, parlait au bébé, et Sirius trouvait ça tellement ridicule ! Est ce qu'il serait obligé de faire ça lui aussi ? Il avait vu les échographies, et n'avait pas été emballé. On y distinguait vaguement une forme devant laquelle tout le monde s'extasiait, mais franchement, il trouvait c'était complètement idiot !
Que se soit Franck ou James, il fallait les entendre parler de leur future progéniture ! Sirius ne ressentait pas ça. Il regrettait juste de ne pas pouvoir revenir en arrière pour éviter la naissance de ce bébé. Il s'en voulait de ne pas s'être protégé. Quel crétin !
Dans sa tête, se bousculaient des images de bébé hurlant à n'en plus finir, de couches nauséabondes, et de nuits blanches. Sans compter les disputes que ça engendrerait forcément. Hermione était dotée d'un fichu caractère, et nul doute qu'elle lui reprocherait forcement de ne pas faire les choses correctement, de ne pas être à la hauteur.
Et c'était certain, qu'il ne le serait pas.
Après tout, il était un Black, et les Black n'étaient pas très doués lorsqu'il s'agissait d'éduquer des enfants. Il manquerait forcément de patience, s'énerverait, et lorsqu'il s'énervait, il perdait le contrôle. Il savait que ce n'était pas tout à fait vrai. Il ne ferait jamais de mal à un enfant, et encore moins au sien. Et puis tous les Black n'étaient pas des monstres de froideur et dénués d'amour pour leurs enfants. Andromeda était une mère attentionnée et aimante.
Le fait est qu'il avait surtout peur de ne pas aimer ce bébé.
Peut être bien qu'il n'était pas normal, après tout.
Il tenait la main d'Hermione, en se demandant si leur amour résisterait à l'arrivée devastatrice d'un enfant.
Et puis, l'image apparut, et Sirius retint son souffle. C'était magique, cette petite chose qui s'agitait, ce petit cœur qui battait. Il fixait l'écran comme si le bébé allait en sortir pour lui tomber dans les bras. Il était à la fois terrifié et ému.
Hermione se taisait elle aussi. Elle regardait le bébé à l'écran, et son esprit pragmatique avait du mal à faire le lien entre l'image et celui qui vivait dans son ventre.
Malgrè tout, elle s'extasia lorsqu'il bailla et mit son pouce dans sa bouche, dans un réflexe de succion.
Elle tourna la tête vers Sirius et constata qu'il était aussi ému qu'elle.
- Vous voulez connaître le sexe ?
Ils n'en avaient pas parler, jusque là. Pour eux cet enfant était plus un obstacle qu'autre chose, et consciemment ou non, ils avaient écarté tous ce qui pouvait le rendre réel. Mais à présent, ils réalisaient qu'il était bien là. Ils se consultèrent du regard et acquiecèrent.
- C'est un garçon. Dit la gynécologue.
Sirius fixait toujours le bébé. Un fils. Il allait avoir un fils. Bon, le nom des Black ne s' éteindrait pas avec lui. Malgré lui, cela le fit sourire.
L'image trembla, tandis le médecin, les sourcils froncés, poursuivait son exploration.
Le bébé réapparut de nouveau.
- Ah, dit alors la gynecologue, il y en a deux.
Sirius fronça les sourcils.
- Deux quoi ?
- Deux bébés. Ce sont des jumeaux..
Sirius blémit la pièce tournait autour de lui.
- C'est une plaisanterie, hein ?
- Non, repondit le médecin, l' air grave.
Sirius se laissa choir sur la chaise et se prit la tête sans les mains. Merlin, c'était un cauchemar.
Hermione était sous le choc. C'était déjà difficile de s'imaginer avec un bébé, mais deux ?
Elle songea aux jumeaux Weasley qui avaient le don de rendre folle leur mère.
- Ce sont de faux jumeaux poursuivait la gynecologue, impitoyablement. Le deuxième est une fille. Ils sont en bonne santé tous les deux, et parfaitement normaux.
Ils sortirent de la clinique, sans dire un mot, chacun plongé dans ses pensés. Ils s 'arretèrent dans un pub, pour se rechauffer.
- Il va falloir déménager. Dit il.
Elle sursauta.
- Quoi ?
- L' appart sera trop petit. Je vais le vendre. Et j' acheterais une maison. Ce serait bien si j'en trouvais une pas loin de chez James et Lily. Une petite maison, avec trois chambres, et un petit jardin.
- Sirius.
- ils auront l'âge de Harry. Poursuivit il sans l'entendre. J'espère qu'ils s'entendront bien avec lui. Ce serait bien, qu'ils grandissent ensemble, non ?
- SIRIUS ! S'emporta Hermione.
Il lui adressa un regard hagard.
- Des jumeaux ! Lui dit elle. On va avoir pas un mais deux bébés. Comment on va faire ? Je vais devoir renoncer à travailler. Tu seras jamais là, à cause de ton boulot, je serais toute seule pour tout gérer. Forcément je vais t'en vouloir de ne pas être plus présent.. On va se disputer, on va peut être même se séparer, et là, qu'est ce que je deviendrais, moi ! Une mère célibataire sans travail, avec deux enfants à charge.
Elle fondit en larme. Il la serra dans ses bras.
- On va s'en sortir, tu verras. On en a vu d'autre, deux bébés, franchement. C'est rien pour nous, à côté de Voldy et de ses partisans.
Elle hocha la tête.
- Je t'aime, c'est tout ce qui compte.
- Tu crois que tu m'aimeras encore quand je ressemblerais à une baleine ?
Il sourit.
- Je t'aimerais encore plus.
- On va acheter une maison ? Demanda t'elle entre deux reniflements.
- Oui. Une jolie maison près de celle de Lily et James.
Elle hocha la tête.
- Et pendant qu'on est là, on va faire les boutiques. Il te faut des vêtements de grossesse. Merlin, c'était lui qui avait dit ça ? Il croyait entendre James..
Ils passèrent la journée ensemble, et Sirius la raccompagna à Poudlard.
Hermione était installée dans un appartement réservé aux professeurs.
Sirius fit discrètement relier la cheminee de son appartement avec la sienne, et ce soir là, il l'a rejoignit, après le dîner.
Ils passèrent la nuit ensemble, dans un lit trop étroit.
Le lendemain, il retrouva James au ministère.
- Et bein ! S'exclama celui ci, en riant. Tu fais pas les choses à moitié toi.
- C'est ça fiche toi de moi. Non. Mais tu m'imagines, moi, avec deux bébés ?
- J'aurais voulu voir ta tête, quand elle te l'a annoncé.
- M'en parle pas, je devais avoir l'air d'un débile profond.
- Et Hermione, comment elle l'a pris ?
- Pas très bien. Elle veut entrer au ministère, faire une carrière politique. Ce sera pas simple avec deux Bébés sur les bras. Sans compter qu'il va falloir déménager. Il faut que je trouve une maison. Tu ne sais pas si il n'y en aurait pas une à vendre, près de chez toi ? Pas un château, hein, un F4, pas trop cher.
- Je ne sais pas, mais je vais me renseigner.
À la fin de la journée, Sirius aurait volontiers étrangler James. Il annoncait la nouvelle à qui voulait l'entendre, et bientôt tout le monde se mit à le féliciter pour l'heureux evennements. Mais Sirius ne voyait pas ce qu'il y avait d'heureux dans l'arrivée de deux machines à crottes braillardes et malodorantes.
Il finit, une fois de plus par se demander si au fond, il n'était pas anormal.
Le lendemain, il se rendit chez Andromeda. Régulus était là, également.
Sirius leur apprit la nouvelle.
- Mais, c'est une merveilleuse nouvelle. Félicitation. Et Hermione ? Comment l'a t'elle prit ? Elle va bien ?
Vous allez devoir déménager je suppose.
- Andy ! Laisse le respirer, tu veux. Intervint Ted.
- Alors là. Mon vieux, t'es salement dans la merde. S'esclaffa Régulus.
-La ferme, Reg.. Ne l'écoute pas. Les homosexuels n'y entendent rien, à l'enfantement.
- En tout cas, j'en sais assez pour savoir qu'il existe des sorts contre ce genre d'imprévu.. Mon frère, le grand Héros. Le tombeur de ces dames, aurait il oublié comment on fait ? La vie de couple t' aurait elle ramolli le cerveau ? Si j'étais toi, je les réviserais un peu, parce qu'au rythme où tu les ponds, C'est pas une maison qu'il va falloir que tu achètes, c'est un château.
La baguette de Sirius crépita, et Regulus fut projeté brutalement en arrière. Il s'ecroula sur le parquet.
Il se releva, en riant.
- Ou est passé ton sens de l'humour, frangin ?
- Je ne sais pas, soupira Sirius, mais je sais où mon poing va atterrir si tu ne la ferme pas.
- OK, je vous laisse. Oh fait, je te reprends ta moto, si tu veux, parce que c'est pas pratique d'emmener toute une marmaille dessus. Achète toi un bus.
- Je vais te tuer !
Regulus rejoignit Nymphadora qui jouait dans le salon.
Sirius n'avait pas oublié la promesse qu'il avait faite à Hermione, de liberer Dobby, l'elfe de maison, des griffes des Malefoy.
S'il n'avait jamais été le bienvenu chez les Malefoy, c'était encore bien pire, depuis qu'ils les avaient arrêté.
Néanmoins, il se rendit chez eux, par un après midi pluvieux du mois d'avril.
Le manoir n'avait pas changé. Sirius regretta de ne pas l'avoir fait brûler.
Dobby lui ouvrit. Sirius ne lui aurait pas prête plus d'attention. Après tout, ce n'était qu'un elfe de maison, mais dans une autre époque, il avait sauvé Harry et Hermione, par conséquent il méritait un peu de considération.
- Qu'est ce que tu fais là, Sirius ?
La voix de Narcissa glaciale, résonna derrière Dobby.
- Je viens rendre visite à ma cousine.
- À d'autres.
- Allons Cissy, j'ai appris ta grossesse, et je me suis dit que je devais faire un geste. Il lui tendit un paquet.
- C'est pour le bébé.
Elle regardait le paquet, enveloppé dans un tissus noir, comme si un serpent allait en sortir.
- Tu peux le prendre, tu sais, il n'est ni ensorcelé, ni empoisonné. Je ne tue pas les enfants. Je ne tue que les psychopathes, comme ta sœur. Et ton mangemort de mari ? Qu'est il encore en train de comploter ? Il n'est pas trop perdu sans son seigneur et Maître ?
La main de Narcissa vola jusqu'à lui, mais il lui attrapa le poignet.
- Oh non, Narcissa. Pas question de te laisser me frapper. Mais ne t'en fait pas, je m'en vais. Ça pue le mangemort, ici. Tu devrais aérer.
Il mit le paquet dans ses mains, et fit demi tour.
Du coin de l'œil, il la vit donner le paquet à Dobby.
- tiens, prends ça et raccompagne le dehors.
Dobby prit le paquet.
- Après vous monsieur Black. Devant la porte d'entrée, Sirius fit tomber son paquet de cigarettes. Il se baissa pour le ramasser, et murmura à l'oreille de l'elfe
- Regarde bien le paquet qu'elle t'a donné, dit il, C'est un vêtement, dessus
Dobby agita ses longues oreilles, son regard alla du sorcier au paquet. Il mit quelques minutes à réaliser ce que Sirius lui disait. Puis, son regard s'éclaira. Il retira le tissus.
- Vous m'avez donné un vêtement ?
- Quoi ? Demanda la voix haut perché de Narcissa derrière eux.
- Vous m'avez libéré, Dobbyest libre.
- Qu'est ce que tu racontes ?
Dobby lui tendit le tee shirt noir.
- Vous m'avez donné un vêtement, répéta t'il. Je suis libre.
- NON ! QU'EST CE QUE TU AS FAIT, SIRIUS !
- tsst tsst, tu ne devrais pas t'énerver Cissy, c'est mauvais pour le bébé. Dit Sirius. Viens Dobby, je pense que tu ne tiens pas à rester ici plus longtemps.
Un vase vola en direction de la tête de Sirius. Dobby le fit exploser en plein vol.
- Ne touchez pas à Sirius Black. Dit il. Sirius Black a libéré Dobby. Dobby sera éternellement reconnaissant à Sirius Black. Et vous, vous êtes une mauvaise personne
Sirius sourit.
- Eh oui, Cissy. Tu l'as entendu ? Bonne journée. Et encore félicitations.
La porte d'entrée claqua. Une fois dehors, Dobby se tourna vers Sirius.
- Dobby ne sait pas pourquoi Sirius Black a libéré Dobby, mais Dobby est content que Sirius Black l'ai fait. Monsieur. Sirius Black pourra toujours compter sur Dobby, monsieur.
- Merci Dobby. Je.. Heu.. Si tu as besoin d'aide, pour trouver un travail, par exemple, bein, demande moi, OK ?
- Oui, monsieur. Dobby n'oubliera jamais Sirius Black, monsieur.
- Bon, se dit il, une bonne chose de faite.
Hermione ayant son propre appartement à Poudlard, Sirius la rejoignait tous les, soirs. Il lui annonça la nouvelle, elle lui sauta dans les bras.
- Je t'aime. Lui dit elle.
- Moi aussi.
Au cours de ce même mois, Sirius mis son appartement en vente, et demanda à James s'il n'y avait pas une maison à vendre, près de chez lui.
Ce n'était malheureusement pas le cas.
L'appartement fut vendu en un temps reccord. Idéalement situé, en plein cœur de Londres, dans une résidence calme, spatieux et clair, il le vendit au bout de deux semaines, au prix qu'il le voulait. Avec l'argent de l'héritage, il avait de quoi s'offrir une jolie petite villa.
Sirius voulait passer ses week-ends avec Hermione, mais il comprit vite que c'était inutile. Elle passait son temps à travailler. Et lorsqu'il lui demandait de s'arrêter pour manger ou pour se coucher, elle lui jetait un regard noir, ou lui adressait une remarque acerbe. S'il avait le malheur de lui faire remarquer que ce n'était pas bon pour les bébés, elle s'énervait.
- Bien sur que c'est pas bon, tu crois que je l'ignore ? Mais j'ai pas le choix. Il faut que je réussisse.
- J'ai parlé avec tes professeurs, ils sont unanimes tu es l'une des plus. billantes élèves qu'ils aient eu depuis longtemps. Tu les auras tes ASPIC. Personne n'en doute.
- Si, moi j'en doute. Tu comprends pas. Je dois ratrapper tous les cours que j'ai raté. En plus c'est pas les même qu'à mon époque.
- Tu te mets trop de pression. Tu ne vas pas tenir à ce rythme.
- À qui la faute ? NON SEULEMENT TU M'AS MISE ENCEINTE, MAIS EN PLUS TU M'INTERROMPS SANS ARRÊT.
- Tu es injuste. Je fais ce que je peux pour te faciliter les choses.
Elle posa brutalement sa plume.
- Je t'aime, Sirius. Et je suis contente que tu viennes me voir. Mais là, je travaille. Et....j'ai besoin de calme, et de silence.
- Mais bon sang, Hermione, tu ne fais que ça ! Tu penses, tu vis études. Mais tu es enceinte. Il faut que tu te ménages. Et puis, tous ces cours, c'est trop. Tu vas te rendre malade. Et les bébés...
- STOP ! JE NE VEUX PLUS ENTENDRE PARLER DE CES BÉBÉS. D'ACCORD. Écoute je t'aime, je te le répète. Mais s'il te plaît laisse moi travailler.
Il poussa un profond soupir, et quitta le château..
James fit le tour des maisons du quartier, afin de sonder ses occupants, pour savoir si l'un d'eux comptait déménager. Ce n'était pas le cas. En revanche, il fit la connaissance des Fergusson. Un jeune couple de moldus, sans enfant, dont le mari, Stephen, espérait obtenir une promotion et intégrer leur bureau londonien. S'il y parvenait, il envisageait de déménager à Londres. Leur maison, une jolie villa dans la même rue que James, située deux maisons pus loin, était exactement ce que Sirius recherchait.
James décida de leur donner discrètement un petit coup de pouce.
Il se rendit au siège de la société en question, et après une discution avec le directeur des ressources humaines, auquel il jeta une sort de confusion, celui ci signa aussitôt la promotion de
Stephen Fergusson, en précisant que c'était urgent.
Une petite voix lui souffla que ce n'était pas bien, d'utiliser la magie sur un pauvre moldu innocent. Mais il fit taire sa conscience en se disant qu'il avait aidé un moldu, et après tout. qui était une bonne chose de s'entraider entre voisins, non ? Surtout si cela pouvait aussi aider Sirius. Et puis Maraudeur un jour, Maraudeur toujours.
Un sourire satisfait sur les lèvres, il se rendit au ministère.
Trois semaines plus tard, James aperçut un camion de déménagement dans la rue.
- Bonjour. Alors, ça y est, vous l'avez eu votre promotion ?
- Oui, j'arrive toujours pas à y croire. Il ne reste plus qu'à trouver un acheteur pour la maison, en attendant, on va s'installer à l'hôtel. Je mets les meubles dans un garde meubles.
- Ça tombe bien que vous parliez de ça, j'ai justement un ami qui cherche une maison.. Je pourrais lui en parler, si vous voulez ? Proposa James, en toute innocence.
Fergusson sauta sur l occasion. L'affaire fut conclue en l'espace d'une semaine.
Tout début mai, Sirius emménagea dans la maison. Avec James et Remus, ils la remirent en ordre. Lily, bien qu'enceinte de sept mois, insista pour s'occuper de la décoration. Et Andromeda s'occupa du jardin. Les voisins s'étonnèrent sans doute de voir une haie fleurie pousser tout à coup autour de maison, et la tondeuse à gazon tondre la pelouse sans personne pour la guider.
Sirius annonça la nouvelle à Hermione, qui se jeta dans ses bras.
- Merci de t'occuper de tout ça. Je.. Je suis tellement fatiguée.
- Je sais ma chérie.
Le mois de juin arriva, Et les examens eurent lieux.
Lorsqu'elle eut terminé le dernier, Hermione, épuisée physiquement et nerveusement s'effondra. Elle fut conduite à l'infirmerie,
Prévenu, Sirius se précipita.
- On va la conduire à une clinique, pour s'assurer que les bébés vont bien. Lui dit l'infirmière..
Sirius était livide. La longue attente commença.
Il y eut une nouvelle échographie, un dopleur, pour écouter le cœur des bébés.
- Tout va bien, mais il lui faut du repos. Elle doit rester coucher. On ne veut pas qu'ils arrivent trop tôt, n'est ce pas ?
- Tu as entendu, tête de mule ?
Hermione acquiesça.
Au cours des deux semaines suivantes, elle n'eut que ça à faire, dans l'attente des résultats. Sirius passait toute ses soirées avec elle.
Il aurait pu croire qu'elle serait plus détendue, mais il n'en était rien.. Elle passait en revu ses réponses, doutait de tout, et mis la patience de Sirius à rude épreuve.
Lorsque les résultats arrivèrent enfin, elle n'avait obtenu que des OPTIMAL, et ses notes figuraient parmi les meilleures.
Soulagée, elle put enfin penser à se détendre.
Sirius la conduisit par la cheminée, dans leur nouvelle maison.
Après le stress des examens, arriva un autre problème, les prénoms des enfants.
Hermione s'était renseignée sur les habitudes des Black, de donner aux enfants des noms d'étoiles.
- Ce n'est pas tout à fait exact.. En fait ce sont les enfants des sang purs, qui portent des noms d'étoiles, et grâce à toi. Les prochains Black seront des sang mêlés. Oh ce que j'aimerais que ma mère soit là, pour voir ça !
Finalement. Ils se décidèrent pour Leo Fleamont et Cassandra Euphemia.
L'accouchement était prévu dans deux mois, et Hermione devait rester coucher, ce qui la rendait folle. Elle s'enervait pour un rien, passait ses nerfs sur Sirius, qui était à deux doigts d'exploser, et comme James en était au même point, il ne pouvait se confier à lui. Remus subissait les plaintes de ses deux amis, et lui aussi était à bout.
Ce jour là, Sirius arriva au ministère avec deux heures de retard. Il était de très mauvaise humeur. Il s'était dispute avec Hermione. Il l'avait trouvée debout, en train de préparer le petit déjeuner
- Mais tu travailles, je peux quand même faire ça.
- Hermione, le Medico t'a dit de rester coucher.
- Mais j'en ai marre de rester coucher.
- Je sais. Mais sois un peu patiente.
- C' est facile à dire, pour toi. Tu as une vie. J'ai l'impression d'être une balaine qui se serait échouée sur un divan. Je suis énorme.
Sirius s'était contenté de soupirer. À quoi bon répondre ? S'il lui disait qu'elle était magnifique, elle penserait qu'il se moquait d'elle, s'il lui disait que ça ne durerait pas, et qu'elle retrouverait sa taille de guêpe après l'accouchement, elle lui dirait "tu vois, même toi, tu me trouves trop grosse." Elle soufflait le froid et le chaud sans arrêt.
Il venait à peine de s'asseoir, lorsque Franck entra. Il était à peu près dans le même état que lui, et malgré eux, ils rirent.
- Tu connais un elfe de maison du nom de Dobby ? Demanda Franck.
- Oui, pourquoi ?
- Il est à côté, il veut te voir. Il dit que tu l'as libéré.
- C'est pas tout à fait exact, mais bon.
Sirius entra dans la salle d'interrogatoire.
- Ah, Sirius Black, monsieur. Dobby est très content de vous voir monsieur.
- Oui, moi aussi. Qu'est ce que tu veux Dobby ?
- Oh, Dobby est très embêté monsieur. Dobby sait ce qu'il doit à Sirius Black, monsieur, et Dobby est très embêté de devoir venir déranger Sirius Black dans son travail.
- Ce n'est pas grave, qu'est ce que tu veux ?
- Dobby a du mal à trouver du travail, monsieur, parce que Dobby veut être payé, maintenant. Dobby voudrait savoir si Sirius Black pouvait trouver du travail à Dobby, monsieur, sans vous ennuyer, monsieur.
Sirius réfléchit un instant. Il n'aimait pas les elfes de maison, mais Dobby l'amusait. Et puis, Hermione l'appréciait, et un peu d'aide lui ferait du bien.
- OK, Dobby. Je t'engage.
Hermione accueillit Dobby avec un plaisir non déguisé.
Mais elle voulait qu'il ait sa propre chambre, un lit et des vêtements décents.
Sirius lui aménagea la buanderie.
L'arrivée de Dobby, leur facilita les choses.
Le mois de juillet apporta une chaleur estivale, insupportable pour les femmes enceintes.
Ce jour là, Hermione était allongée dans un transat, à l'ombre. Elle lisait.
Depuis le petit déjeuner, elle se sentait mal. Elle pensait avoir mal digéré. Mais les douleurs allèrent en s'accentuant.
Finalement, elle demanda à Dobby de prévenir Sirius.
Ce dernier était au ministère, il rédigeait un rapport, lorsque Dobby apparut.
- Dobby est venu prévenir Sirius Black, monsieur, Madame Hermione va avoir ses bébés, monsieur.
- Quoi ?
Il se leva d'un bond, et quitta le ministère.
Lorsqu'il arriva, Hermione était en panique. Elle avait perdu les eaux, et souffrait terriblement.
- C'est trop. Tôt ! Dit elle, au bord de la crise de nerf. C'est beaucoup trop tôt.
Sirius la prit dans ses bras et transplana. jusqu à la clinique.
Elle fut admise immédiatement..
Sirius faisait les cent pas dans le couloir. Il était fou d'angoisse. C'était trop tôt, beaucoup trop tôt.
Les portes s'ouvrirent et Hermione apparut, allongée dans un brancart.
- Eh, que se passe t'il ? C'est ma femme. Ou l'emmenez vous ?
- On va devoir lui faire une sésarienne, ne vous inquiétez pas, tout ira bien.
Et l'attente commença. Dobby avait prévenu James. Et Remus et lui le rejoignirent.
- Pourquoi c'est si long ? Demanda Sirius.
Une heure plus tard, une sage
femme arriva.
- Monsieur Black ?
Sirius se leva, il était livide.
- Oui ?
- Tout s'est bien passé. Vous avez deux beaux enfants.
- Et.. Ma femme ?
- Elle va très bien. Elle est en salle de réveil, elle se repose. Nous allons la surveiller quelques heures, et nous la conduirons dans sa chambre. Vous pourrez la voir à ce moment là.
- Et... Les bébés ?
- ils vont bien, ils sont un peu petits, et ils vont devoir rester en couveuse, quelques temps, mais tout ira bien.
- Je peux les voir ?
- bien sûr.
Elle le conduisit en néonatalogie
Derrière une grande baie vitrée, il y avait une bonne dizaine de couveuses
Elle lui fit enfiler une combinaison verte une charlotte, et des chaussons, qui firent éclater de rire James et Remus. Il leur jeta un regard furieux, et entra dans la pièce.
Lorsqu'il se pencha au dessus de la première couveuse, il ressentit quelque chose, qu'il n'aurait jamais cru possible. Un mélange de sentiments tellement forts, tellement puissants, qu'il en eut le vertige. De l'amour, d'abord, pas celui qu'il ressentait pour Hermione, ni celui qu'il avait ressentit pour Meredith, c'était autre chose, différent, et bien Plus fort. Et une angoisse sourde, de ne pas être à la hauteur, une envie de les protéger, envers et contre tout. Son cœur s'accélèra, une larme brilla au coin de ses yeux.
Il était si petit, si fragile, ses petits doigts si fins, si maigres.
Le voir relier à ces machines par des tuyaux qui sortaient de son minuscule petit bras et de son nez lui fit mal. Il résista à l'envie de les arracher et de prendre le petit dans ses bras.
- Vous pouvez le toucher, vous savez dit la puéricultrice d'une voix douce.
Sirius avança une main tremblante vers le nouveau né, et caressa sa main du bout du doigt.
- Il est si petit. Murmura t'il.
- Vous voulez voir votre fille ?
il hocha la tête.
- Merlin, dit il, elle est encore plus petite. Vous êtes sûr qu'ils vont bien ?
- Mais oui, ne vous en faites pas.
Sirius ne parvenait pas à détacher son regard des deux bébés. Lentement, il. Prenait conscience qu'ils étaient ses enfants, qu'ils étaient fragiles et vulnérables, et qu'ils avaient besoin de lui. Il resta ainsi, jusqu à ce qu'on lui dise qu'Hermione était dans sa chambre.
Il entra et préféra ignorer le tuyau relié à la perfusion, qui sortait de son bras,
- Hermione ?
- Les petits ?
- Je viens de les voir, ils vont bien.
Elle soupira, soulagée.
- Hermione, murmura t'il, d'une voix étranglée par l'émotion. Merci. Je.. C'est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire.
Elle lui sourit.
- Je t'aime lui dit elle.
Il se pencha sur elle, et l'embrassa avec douceur..
- Moi aussi.
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