3 Les confidences de Sirius
Hermione se réveilla au terme d'une nuit courte et agitée, peuplée de cauchemars.
Lorsqu'elle descendit, elle trouva Remus et Péter, en grande conversation, avec Lily. Elle se crispa en voyant Pettigrow. Elle hésita à remonter, Jusqu' à ce qu'il parte, mais elle se contraignit à rester. Elle ne pourrait pas toujours l'éviter, par conséquent, elle devait s'habituer à sa présence.
- Bonjour tout le monde, lança t'elle, à la cantonade.
- Bonjour Hermione, répondit Lily avec un grand sourire chaleureux. Bien dormi ?
Hermione lui assura que oui, mais ses traits portaient les traces de son mensonge.
- Ce n'est pas toujours facile, de dormir, ici, dit Remus, avec les allées et venues constantes. jour et nuit.
- Surtout quand Sirius vient s'écrouler ivre mort, dans la chambre en faisant un boucan d'enfer. Grogna Peter.
- Il a raté le lit. Dit Remus, en soupirant.
- Il faut que James lui parle, ça a assez durer. il va finir par se faire tuer, ou faire tuer quelqu'un. Dit Lily.
- Sans compter qu'on en a tous marre de marcher sur des oeufs. Renchérit Peter. Il est invivable.
- Qui est invivable ? Demanda James en posant un baisers sur les lèvres de
Sa femme.
- A ton avis ? Demanda Remus.
James soupira.
- Qu'est ce qu'il a encore fait ?
- 3 h du mat, ivre mort, à loupé le lit, ça te parle ? Résuma Remus.
- Je sais, qu'il est pas facile, en ce moment, dit James, mais, il faut le comprendre...
- Ça fait un mois, répliqua Peter,
- Tu sais combien de temps il faut pour faire le deuil de...Il s'arrêta en se souvenant de la présence d'hermione.
- Il faut que tu lui parles, James. Dit Lily.
- Très bien, je lui parlerais. Je peux déjeuner, maintenant ?
- On y va, nous Peter. Dit Remus. A ce soir.
- Vous allez ou ? Leur Demanda James.
- Fairchild. Répondit Remus.
- On n'a pas encore levé la surveillance ? S'étonna t' il.
- Non, on se relaie toujours.
- S'il devait se passer quelque chose, ce serait sûrement déjà fait ! Grogna James.
Remus soupira.
- Encore une mission parfaitement inutile.
- Au moins, renchérit Peter, on risque pas de se faire tuer.
Après le départ de Remus et Peter, Hermione regagna la bibliothèque.
Elle venait de se plonger dans un ouvrage, assise à même le parquet, lorsqu'une voix moqueuse l'interrompit.
- Alors c'est là que vous vous cachez.
Sirius Black se tenait dans l'embrasure. Appuyé nonchalamment contre le chambranle, ses cheveux noirs, encore humides, il se dégageait de lui, un charme animal.
Il dardait sur la jeune femme, ses yeux gris, pénétrant qui semblait lire en elle, comme dans un livre.
- Je ne me cache pas, j'étudie.
- vous devriez bien vous entendre avec Lily, dans ce cas, elle aussi, passe son temps, le nez dans les bouquins
- Vous n'aimez pas lire ?
- Bien sûr que si. Mais de là à y passer tout mon temps...
- Je n'y passe pas tout mon temps, Monsieur Black, mais...
- Sirius. La coupa t'il. Je m'appelle Sirius, Monsieur Black, c'est mon père. Et croyez moi, vous n'aimeriez pas avoir affaire à lui.
Elle sourit.
- Par la barbe de Merlin, elle sourit, j'ignorais que vous saviez le faire.
- Vous ne m'en avez pas vraiment donné l'occasion, jusque là.
- C'est vrai. Je le reconnais. Mais reconnaissez que vous m'avez cherché. Vous débarquez de je ne sais où, pour faire je ne sais quoi, et vous attendez de nous qu'on vous obéisse sans poser de question.
Elle soupira.
- Je comprends que ça puisse vous poser un problème et si je pouvais vous dire ce qu'il en est, je le ferais
- Ça fera une très belle épitaphe, à mettre sur ma tombe. Sirius Black, mort sans savoir pourquoi.
- comme vous l'a dit Maugrey, vous savez pourquoi. Et puis, vous m'avez l'air bien vivant, pour un mort.
Il avança, de sa démarche souple et féline, et se baissa pour se mettre à sa hauteur. Il lui prit le livre des mains.
Il s' agissait de l'Histoire de la Magie de Bathilda Tourdesac.
- Cette chère Bathilda, dit il, vous savez que je la connais bien ? C'est la voisine de James Potter. J'ai vécu quelques temps chez lui, une dame charmante.
Hermione déglutit. L'image d'un énorme serpent, sortant du corps de la vieille dame, lui revint en mémoire. Elle pâlit, et repoussa ce souvenir, non, si elle se souvenait de ça, alors, elle se souviendrait du reste. Elle se souviendrait de Harry...de Ron...et, ça se serait trop dur, à supporter.
- Ça ne va pas ? Demanda t'il, l'air inquiet.
Elle hocha la tête.
- Si, si, ça va. Je... J'ai pas très bien dormi, la nuit dernière.
- Hum, c'est pas toujours simple, de s'adapter à un nouvel environnement, et puis ici, avec le va et vient..
- oui, c'est ça.
- Et vos bouquins, vont nous aider à gagner la guerre ?
- Je l'espère..
Son visage se crispa.
- Je suis prêt à lire tous les livres de cette bibliothèque, et tous ceux que je pourrais trouver, sur mon chemin, pour que tout ça s'arrête.
Elle se mordit la lèvre. Que pouvait elle lui dire ? Qu'elle était là justement pour ca ? Alors qu'elle ignorait par ou commencer.
Il semblait sur le point d'ajouter quelque-chose, lorsque la voix de James résonna.
- Sirius, je ne sais pas ce que tu fabriques, mais si tu n' arrives pas tout de suite, je pars sans toi.
Sirius soupira
.- Ah, le devoir m'appelle. Puis, il cria, J'arrive. Braille pas comme ça.
Puis, se tournant vers Hermione, il lui tendit son livre
- J'espère que vous réussirez, Miss Granger, mais souvenez vous, que nous sommes des êtres humains, pas des pions interchangeables. Alors, réfléchissez bien, avant de nous envoyer à la mort.
Et il quitta la pièce, laissant derrière lui, une effluve de musc.
Lorsque Maugrey leur avait annoncé l'arrivée d'Hermione, Sirius avait vu rouge. A moins qu'elle ait une solution miraculeuse, à leur proposer, il ne voyait pas comment elle pourrait les aider à vaincre Voldemort. En aprenant qu'elle était analyste, la colère était grimpé d'un niveau. Il haïssait ses gratte papier, qui ne connaissaient de la guerre, que ce qu'ils lisaient dans les rapports qu'on leur transmettait, et qui malgré tout. Les envoyait en mission, sans ce soucier du danger qu'ils leur faisaient courir. Ils donnaient toujours l'impression à Sirius d'être un pion sacrifiable sur un échiquier. Il ne craignait pas de risquer sa vie, il s'était engagé en toute connaissance de cause, mais s'il devait mourir, s'était en sachant que sa mort, avait contribué à éliminer leur ennemi, et pas à démontrer la théorie quelconque, d'un bureaucrate ignare.
C'est pourquoi, il s'en était pris violemment à Hermione. D'autant qu'il avait été surpris, par sa jeunesse. Il s'attendait à une sorcière d'une quarantaine d'années, pas d'une gamine, tout juste sortie de l'adolescence. Que savait elle, de leur quotidien ? Des drames, qu'ils tentaient d'eviter chaque jour ? Des amis, qu'ils avaient perdu, des râles, des blessés, des hurlements de
douleur, de l'odeur du sang, et de la mort ?
Pourtant, elle leur cachait quelque chose. Il le sentait. A présent il savait qu'elle n'était pas plus Américaine que lui, alors pourquoi avoir prétendu le contraire ? Cette fille était décidément un mystère, qu'il était bien décidé à élucider.
Hermione était épuisée. En dépit de ses recherches. Elle ne voyait toujours pas, comment elle allait leur permettre de gagner cette guerre. Elle pouvait éviter certains massacres, bien sûr, elle se souvenait des dates de la plupart d'entre eux, mais le but ultime, n'était pas de sauver quelques vies, mais de les sauver toutes. C'était pour ça, que Dumbledore lui avait donné la bague. Hors, le seul moyen, d'arrêter la guerre, était d'éliminer Voldemort, et à ce jour, elle n'avait aucune solution â proposer.
La journée, passa, sans qu'aucune solution, ne se présente. Frustrée, fatiguée, par le manque de sommeil, elle monta se coucher de bonne heure. James et Sirius, n'étaient pas encore rentrés.
- Harry Potter est mort !
La voix amplifiée de Voldemort résonne, dans le parc, de Poudlard.
Il se tient debout, à quelques mètres des grandes portes, devant lesquelles se masse les survivants du premier assaut. Près de lui, le corps sans vie de Harry flotte à un mètre du sol, vision horrible, insupportable. Ses bras, et ses jambes frôlent l'herbe écrasée, et souillée. Sa tête, pend dans le vide, les yeux grand ouverts, ses assassins n'ayant pas eu la descence de les fermer, ses lunettes ont disparu.
Le hurlement de Ginny, que son père retient à grand peine, déchire le silence qui a suivi la déclaration de Voldemort. Hermione sent la lame d'un couteau imaginaire, qui s'enfonce dans son coeur. La douleur s'insinue, dans tout son être, elle défaille, et serait tombée, si Ron ne l'avait pas retenu. Il tourne vers elle un visage décomposé.
- Il est pas mort, hein ? Hermione, Harry n'est pas mort ?
Et Voldemort demande aux sorciers vaincus de le rejoindre. Personne ne bouge. Derrière le corps de Harry, Bellatrix Lestrange sourit, méchamment, en jouant avec sa baguette, elle fait tournoyer Harry, pour que tout le monde le voit. Et derrière, la troupe des mangemorts, hilares, ressemble à une meute de loups affamés, prêt à se jeter sur leurs proies.
Neville avance alors. Il boîte légèrement. Tout le monde retient son souffle. Le rire de Voldemort résonne, puis, le ricanement de Bellatrix, à l'annonce de son nom. Bien sûr, elle n'a pas oublié les deux Aurors, qu'elle a torturé, jusqu'à la folie.
Le discours de Neville, incite les résistants, à reprendre le combat, pour que Harry ne soit pas mort en vain, et parce qu'il vaut mieux mourir en sorcier libre, qu'en esclave,
Le choixpeau, sur la tête de Neville s'enflamme, sous les rires des partisans de Voldemort, qui lance sur le jeune homme, son monstrueux serpent.
L'épée de Gryffondor, apparaît brusquement, dans les mains de Neville, qui dans un réflexe de protection, tranche net, la tête du serpent.
Et presque aussitôt, le cri de rage de Voldemort résonne, une lueur verte, vient frapper la poitrine de Neville, dont le regard triomphant se fige. Il tombe, dans l'herbe. Et c'est la curée. Les sorts jaillissent de toutes part, les combats se poursuivent à l'intérieur. Dans la grande salle, Dolohov jette un maléfice à Hermione. Elle n'a pas le temps de pleurer Harry. Le sortilège la frôle, elle affronte le mangemort avec toute sa haine, et sa détermination. Elle ne voit pas Ron, mais aperçoit du coin de l'oeil, Ginny, qui affronte Bellatrix. Elle entend la voix de Molly Weasley, qui hurle
- pas ma fille, sale garce !
Et repoussant Ginny, c'est elle qui affronte la mangemort.
Mais Molly, ne fait pas le poids, hélas, elle s'effondre à son tour, comme Remus et Tonks, quelques mètres plus loin, comme Harry, comme Neville. Arthur l'ignore encore, il affronte Malefoy, il ne voit pas sa fille tomber à son tour. Puis, Ron, surgit d'on ne sait où, il tremble de haine et de souffrance. D'abord son frère, Fred, puis sa mère, et maintenant sa soeur. Et le rire de Bellatrix !
Hermione parvient à désarmer Dolohov, et à le stupéfixer.
Le regard de Ron, se pose un instant sur elle, au moment où sa baguette lui échappe des mains, la lueur verte le cueille à son tour
- Je t'aime Hermione.
Ses derniers mots.
- RON ! RON ! NON !
Quelqu'un pose une main sur son épaule, et la secoue doucement.
Elle se réveille brutalement, et brandit sa baguette, l'air hagard.
- Ohhh, doucement, Miss Granger. Je voulais juste vous réveiller. Vous étiez en plein cauchemar.
Elle met quelques secondes, à réaliser que c'est Sirius, qui se tient près d'elle.
Elle jette un regard affolé autour d'elle. Elle est dans le salon, sur le tapis devant la cheminée. Elle se souvient alors qu'elle ne parvenait pas à dormir. Elle est descendue boire un verre d'eau, et s'est posée, sur le tapis, s'abîmant dans les flammes.
Elle a dû s'endormir.
- Je...désolée. Dit elle. Je ne vous ai pas réveillé au moins ?
Il lui sourit, de ce sourire moqueur, qu'elle déteste.
- Non, je viens de rentrer.
Il sent le whisky, à plein nez.
- La prochaine fois, pensez à insonoriser la pièce, sinon, vous allez réveiller toute la barraque, et quand on affronte des mangemorts, on a besoin d'être au mieux de ses capacités. Dit il, d'un ton froid.
- Et vous ? Dit elle sèchement, vous n'avez pas besoin de dormir ?
Il hausse les épaules. Moi, j'ai d'autres moyens. Et il sort de sa poche de jean, une petite flasque gris argent, plate, et avale une gorgée.
Puis il se lève, attrape un verre propre, dans le vaisselier, et verse dedans, une rasade de liquide ambré.
Il rejoint la jeune fille, toujours assise par terre, l'air un peu hagard, les cheveux emmêlés, et les yeux rouges et gonflés, encore brillants de larmes.
Il lui tend le verre, de ses longs doigts fins, il retire une mèche de cheveux, que les larmes, en séchant ont collé sur sa joue.
- Tenez, vous avez l'air d'en avoir besoin.
- Non...je..heu..je ne bois pas d'alcool.
- Je ne vous demande pas de boire la bouteille, mais juste une gorgée,
Elle cède, et prend le verre, d'une main tremblante. Leurs doigts se touchent, provoquant une légère décharge. Sans savoir pourquoi, elle rougit, sous le feu brûlant des yeux gris, qui l'observent. Le whisky lui brule la gorge, et lui réchauffe le corps.
Sans façon, il s'assoit près d'elle
- Alors, dit il, ce cauchemar, vous voulez en parler ?
- Un rictus amer lui échappe.
- C'est ça, pour que vous puissiez vous moquer de moi.
Il soupire.
- Je n'ai pas l'intention de me moquer, Miss Granger...
- Hermione. Le coupe t'elle. Je m'appelle Hermione.
Un bref sourire, qui ne monte pas jusqu'à ses yeux, éclaire son visage, qui pour une fois, n'est ni narquois, ni méchant.
- Il s'appelait Ron ? C'est ça ? Demande t'il.
- Mais..comment diable ?
Puis, elle se souvient. Oui, le cauchemar, elle a surement prononcé son nom.
- Oui. Dit elle.
- Et...demande Sirius. Tandis qu'elle avale une seconde gorgée. Il est...
- Mort. Dit elle dans un souffle.
C'est curieux. C'est la première fois, qu'elle le dit tout haut. Ron est mort. Voilà, c'est comme ça. Il était, bien vivant, il lui souriait tandis qu'ils venaient de s'embrasser, après avoir détruit l'horcruxe, dans la chambre des secrets. Il lui avait dit je t'aime, Hermione. Et il était mort.
Une douleur lancinante lui vrille le coeur. Ça faisait décidément trop mal, de penser à lui.
Un silence pesant s'installe. Sirius à les yeux perdus dans le vague, lui aussi.
Hermione lui tend son verre vide.
- J'en boirais bien un autre verre. Dit elle.
Il rit tout bas.
- Et après c'est à moi qu'on reproche de trop boire. Il lui prend le verre, mais le pose un peu plus loin.
- Non, à ce stade, dit il, ça vous ferait plus de mal, que de bien.
De nouveau, le silence. Pourquoi reste t'il là, près d'elle ? Pourquoi est il si prévenant, tout à coup ? Et elle, pourquoi reste t'elle ? Mais elle se sent incapable de bouger. Ils sont assis à quelques centimètres l'un de l'autre, ils ne se touchent pas, mais Hermione ressent sa présence, comme une aura chaleureuse, et réconfortante. Elle se sent enfin en sécurité, même si elle ne comprend pas pourquoi.
- Elle s'appelait Méredith. La voix grave et chaude de Sirius brise le silence. Hermione, qui commençait à somnoler ouvre les yeux, et se tait.
- Méredith Lestrange. Dit Sirius, les yeux perdus dans les flammes. Curieux, songe t'il, il n'a plus prononcé son nom, depuis...redoutant de ressentir cette douleur atroce, insupportable de l'absence et étrangement, c'est presque un soulagement de parler.
- Vous avez sûrement entendu parler des Lestrange.
Un petit cri s'échappe de la gorge d'hermione. Lestrange ! Le nom qu'elle hait le plus au monde, plus encore, que celui de voldemort.
- Je vois, dit Sirius d'un ton étrange. Inutile donc, de s'étendre sur le sujet.
Un court silence s'installe, de nouveau, au cours duquel Hermione redoute, qu'il interromp ses confidences.
- Méredith et moi, reprend t'il enfin, au vif soulagement d'hermione, nous avons quasiment grandi ensemble. Nos familles se côtoyaient. Comme tous les sang pur, issus de Serpentard,
- Vous savez ce qu'est Serpentard, n'est ce pas ?
Elle hocha la tête.
- Oui, bien sûr que, que vous le savez.
bref, les Serpentard se fréquentent tous, de réceptions, en anniversaires, en mariages, et autres, tous les moyens sont bons, pour renforcer le lien qui les unit tous, la terreur de voir disparaître leur précieux sang pur de sorcier.
Il dit ça avec un tel mépris, qu'elle frissonne.
- Méredith et moi, on était différent. On s'en fichait du sang pur, et..on les haissait tous. Nos parents, les enfants de ces gens qui rêvaient d'un monde débarrassé des nés moldus.
Nous étions tous deux issus d'une famille disfonctionnelle, brutale, et
Incapable d'aimer, ça nous a rapproché. Elle était ma meilleure, ma seule amie.
Il marqua une pause, plongé dans ses souvenirs d'enfance.
- Et puis...je suis entré à Poudlard. J'ai rencontré James, Remus et Peter.
Une fois de plus, elle se crispe, en entendant le nom ..de Peter. Elle tourne vers Sirius un regard inquiet, mais perdu dans ses souvenirs, il n'a rien remarqué.
- Nous sommes vite devenus inséparables, les Maraudeurs étaient nés, et il n'y avait pas de place, pour elle, dans notre petite bande. Je continuais de la voir, l'été, mais ce n'était plus pareil.
Moi, j'avais trahi les miens, en allant à Gryffondor, et elle en a fait autant, en allant à Serdaigle. Cela aurait dû nous rapprocher, mais ça nous a éloigné.
On a grandi, et l'amitié est devenue, un amour d'adolescent. Quand j'ai enfin compris que je l'aimais, c'est elle, qui n'a plus voulu de moi. Je suppose que je lui avais fait trop de mal. Je me suis enfui de chez moi, cet été là, et je n'y suis plus jamais revenu.
Et puis, on a eu nos ASPIC, et j'ai Integré l'Ordre. Je pensais ne plus jamais la revoir... Mais elle a surpris une conversation, chez elle, entre ma cousine Bellatrix, de sinistre réputation, et ses frères, Rabastant, et Rodolphus. Avec quelques autres partisans de Voldy, ils avaient l'intention de tuer Dumbledore, et d'éliminer l'Ordre. Méredith s'est enfuie de chez elle, et à prévenue Dumbledore. Elle a sauvé pas mal de vie, ce jour là. Elle a intégré l'Ordre. et nous sommes très vite redevenus plus que des amis, c'était magique entre nous. Explosif, parfois, mais magique. Elle était...tellement belle. Et brillante, tellement...tout !
Il déglutit.
- Vous vous seriez bien entendu, je pense. Elle vous aurait plus. Elle aussi, aimait bien me remettre à ma place, quand je dépassais les bornes.
Hermione sourit.
- Elle devait être exceptionnelle.
- Oh oui, elle l'était. Une larme silencieuse roula sur sa joue.
- Et puis, il y a eu cette mission.. Elle n'était même pas sensée, y participer. Elle n'etait pas en forme, depuis quelques temps. Mais, elle était tellement têtue ! Et tout est allé de travers. On est tombé dans un piège. On s'en est sorti de justesse. James était blessé, alors je l'ai ramené au QG, elle était juste derrière moi. Mais,...quand on est tous revenus, elle n'était pas là. Je suis retourné la chercher, mais elle n'y était plus.
Trois jours plus tard, un hibou m'apportait une lettre, me demandant de venir dans le parc du manoir Lestrange, près d'un étang ou Mery et moi nous retrouvions souvent, quand nous étions enfants. C'est là que je l'ai trouvé. Ils l'ont torturé pendant trois jours.
Il marqua une pause. Les larmes roulaient sur ses joues, sans qu'il cherche à les retenir.
- Elle est morte dans mes bras.
Hermione déglutit.
- Elle....elle attendait un enfant...notre enfant.
Hermione porte la main à sa bouche,
- Je ne savais même pas qu'elle était enceinte.
Merlin, comment pouvait il encore tenir debout, après tant d'horreur ? Elle même, ne tenait que parce que qu'elle devait réussir sa mission..
La douleur de Sirius fait écho à sa propre douleur. Elle voudrait trouver les mots, pour le réconforter, mais rien ne lui vient. Alors, elle se raproche encore de lui, et enroule ses bras autour du sien. Elle pose sa tête sur son épaule.
Il lui sourit, de ce sourire doux, qu'il adressait à Harry. A cet instant, il ressemblait au Sirius qu'elle connaissait, autrefois.
Il dégage son bras, en douceur, le passe derrière les épaules de la jeune femme, et la serre contre lui.
Tout deux, perdus dans la même souffrance, se réconfortant en silence, réchauffant leurs coeurs glacés par l'absence, à la douce chaleur de la présence de l'autre.
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