16 Le Journal de Jedusor
Regulus était retourné au Manoir contre l' avis son frère. Il ne voulait pas éveiller les soupcons. Il retourna discrètement dans la chambre où Rodolphus dormait toujours. Il se deshabilla et s'allongea près de lui, puis, il le reveilla. Rodolphus ne s'était aperçu de rien.
- Je me suis endormi ? Dit il.
- Oui. Moi aussi, je me réveille à l'instant. Répondit Regulus.
- Qu'elle heure est il ?
- Oh, il est encore tôt. On a le temps.
- Dans ce cas, comment allons nous occuper notre temps libre ?
- hum.. J'ai deux ou trois idées...
Rodolphus sourit, et l'attira à lui pour l'embrasser.
Tout se passa si vite, que Peter n''eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il y eut des CRAC sonores tout autour de lui., il fut stupefixer puis des mains le saisirent et ils transplanèrent.
Ils se retrouvèrent dans la prairie.
Losqu' ils relâchèrent Peter, ce dernier leur lança un regard soulagé.
- Ah, c'est vous. Merlin soit loué, vous m'avez flanqué une sacré frousse.
Mais les visages graves de ses amis l'inquieta soudain.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Vous en faite une tête ! Qui est mort ?
- Toi ! Dit Sirius très calmement.
Peter tripotait nerveusement sa baguette.
Il eut un petit Rire nerveux.
- Ahah, très drôle SIrius.
- Je ne crois pas qu'il plaisantait. Dit Remus.
- Non, en effet. Confirma Sirius.
- Nous n'avons pas envie de plaisanter. Poursuivit James.
Peter fronça les sourcils.
- Qu'est ce que vous me faites là, les gars, c'est une blague, c'est ça ? Mais il en était de moins en moins sûr. J'ai du boulot, moi, il faut que j'y retourne. À plus.
Il tendit sa baguette, mais elle lui fut brutalement arraché des mains, et atterrit dans celles de James.
- EH ! Qu'est ce qui vous prends, ça va pas ? Rends moi ma baguette James.
- Sûrement pas. Répondit il.
- D'accord, je sais pas à quoi vous jouez, mais vous n'êtes vraiment pas drôles. ALLEZ !
- Peter Pettigrew dit Queudver, le tribunal des Maraudeur t'accuse de haute Trahison, dit James. Non seulement envers tes plus chers et tes seuls amis, mais également envers tes camarades de combat de l'Ordre du Phoenix, et de ton pays.
- Qu'est ce que c'est que ces conneries ? Dit il. Mais il tremblait.
- Qu'as tu à dire pour ta défense ? Dit alors Remus.
- Ma défense ? Mais pourquoi j 'aurais besoin de me défendre ? J' ai rien fait. Je sais même pas de quoi vous parlez.
- Comme tu voudras. Dit Sirius. James, la sentence.
- Le tribunal te condamne une mort rapide et sans douleur. Dit James.
- Ouais. Renchérit Sirius. Toi au moins tu auras cette chance, Meredith, elle, a souffert pendant trois jours avant de mourir.
Peter était livide.
- Meredith ? Tu crois que j'ai trahi Mèredith ? T'es tombé sur la tête ! Enfin, Sirius, c'est moi, c'est Peter. Réveillez vous les mecs, je sais pas, ce qu'on vous a raconté, mais c'est faux. Je suis votre ami, un maraudeur, tout comme vous.
- NON ! S'emporta Sirius. Tu n'es qu'un sale traître. Et c'est à cause de toi, qu'elle est morte.
Et il lui envoya son poing dans la figure.
Peter fut violemment projeté en arrière, et s'affala dans l'herbe.
Sirius l'attrappa par l'épaule, et le traîna jusqu'au chêne.
- Tu étais près de moi. Dit il, tu me consolais, tu pleurais des larmes de sale hypocrite. Alors que c'est toi, qui a dit aux Lestrange qu'elle était là.. TU L'AS TUE !
- NON ! Enfin, Sirius, tu me connais....je ne vous aurais Jamais trahi. Et Méredith, c'était l'une des notre..une Maraudeuse.
- Je croyais te connaître. J'aurais donné ma vie pour toi...
Sirius attrapa la tête de Peter, et la plaqua face contre terre, lui enfonçant la tête dans le sol dur.
- C 'est là, que je l'ai demandé en mariage. Dit il d' une voix métallique. Là, que j'ai déposé ses cendres.
Et c'est là, que tu vas mourir. AVADA...
- NON ! Intervint James. Attends. Pas comme ça. Pas ici.. Tu ne veux quand même pas que son sang souille le sanctuaire de Meredith.
Sirius soupira.
- Très bien. Tu viens d'avoir un sursis, mais te réjouis pas trop vite, ce n'est que partie remise.
Peter avait le nez en sang, et il tremblait.
Sirius le releva. Il se dégagea et se jeta aux pieds de James.
- James ! Je t'en pries. Il est devenu fou. Il.. Il va me tuer. J 'ai rien fait, je comrends pas. Ce que vous me reprochez.
Il s' accrochait aux jambes de James
Celui ci se dégagea d'un coup de pied dans l'estomac.
- Tu n'es qu'un traître et un menteur.
Peter poussa un cri de douleur, et se tourna vers Remus.
- Remus, mon ami, mon frère.
Pour toute réponse, Remus lui cracha dessus.
Lily détournait la tête de ce spectacle affligeant. Elle avait mal pour Peter, même sachant ce qu'il avait fait. Quand à Hermione, elle se souvenait d'un autre jugement, en troisième année, lorsque Sirius, alors échappé d'Azkaban avait coincé Peter dans la cabane hurlante de Poudlard. Il n'avait dû son salut qu'à Harry, qui voulait un procès, afin d'innocenter Sirius.
Peter était assis et pleurait comme un bébé. Son corps grassouillet était secoué de spasmes du sanglot. Il répetait en boucle, qu'il était innocent.
Sirius le baillonna, le ligotta de quelques coups de baguette, puis il le prit par l'épaule et transplana.
Arrivé devant chez Andromeda, il le fit léviter
- Sirius ? Que se passe t'il ?
- J 'ai besoin que tu me le gardes au chaud, le temps qu' on termine notre mission. Si toutefois, on ne devait pas revenir, tu devras le livrer à l' Ordre, en leur précisant que c' est le traître qu'ils recherchent.
- Pettigrew ? Voilà qui ne me surprend pas outre mesure. Je lui ai toujours trouvé l'air faux et hypocrite. Pourquoi tu dis que tu pourrais ne pas revenir ?
- Parce qu'on s'apprête à donner l'assaut dans un manoir dans lequel se cachent les pires mangemorts de tu sais qui..
- Bella ? Demanda Andromeda, d'une voix blanche.
Sirius acquiesca.
- Tu les as retrouvés, finalement.
- Ils n'étaient pas très loin, en fin de compte. Il se terrent chez Malefoy.
- Cissy ! Par Merlin, Sirius soit prudent. Et.. Épargnez Cissy. Elle n' est pas méchante, et ce n'est pas une mangemort. Elle est juste coincée à cause de son imbécile de mari.
- On va essayer Andro, mais je ne te promets rien.
- Je sais.
Sirius conduisit Peter dans la cave. Et le poussa brutalement à l'intérieur.
Puis il se hata de fermer la porte derrière lui.
- Tu as le droit de lui jeter des sorts, s''ils te causent des ennuis. Dit il, c' est à cause de lui, que Mery est morte
Les traits d 'Andromeda se durcirent, accentuant encore la ressemblance avec Bellatrix.
- Alors compte sur moi, pour que son séjour ne soit pas de tout repos.
Sirius transplana et rejoignit les autres à la prairie.
Avant de partir, il se rendit près du chêne.
- Si tout se passe bien, dit il, tu seras vengée ce soir. Sinon.. Et bien, nous nous retrouverons plus tôt que prévu.
Je t'aime Mery
Et ils transplanèrent.
Il était tard, lorsque Régulus sortit de la chambre.
Il descendit au salon.
- tu es encore là, toi ? Dit Bellatrix. Je te croyais parti.
- je faisais une sieste. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup. dormir, dernièrement.
- Hum, comme nous tous. Mais bientôt, l'Ordre sera détruit, et une fois qu'on aura éliminé Dumbledore, on investira le ministère, et on instaurera l'Ordre Nouveau. Les Sang Pur régneront sur les sorciers, et on remettra les moldus à leur place. Ils deviendront nos esclaves. Quand aux Sang de Bourbes, ils seront tous éliminés.
- J'ai hâte qu'on en soit là. Affirma Régulus. Je sors. J'ai besoin de prendre un peu l'air.
- Sois prudent, le manoir est surveillé.
- Par Pettigrew ? Tu parles. C'est comme si on se surveillait nous même.
- Ils ont peut être envoyé d'autres membres de l'Ordre.
- Possible, mais c'est pas eux qui vont me faire peur.
Il sortit, et poussa un profond soupir. Il ne supportait plus ces gens. Mais pourrait il vraiment les combattre ? Pourrait il regarder Bella en face et lui lancer des maléfices ? Après le départ de Sirius de la maison, elle avait été une grande sœur, pour lui, attentionnée, à sa façon.
Un peu brutale et dénuée de chaleur, mais elle était là, et lui avait appris beaucoup. Et puis, il y avait Rodolphus. Il n'était pas amoureux de lui, mais il avait été son premier amant. et il ressentait de la tendresse pour lui, il le plaignait. Marié contre son gré à une femme dure, froide, violente et dangereuse, obligé de cacher son homosexualité, il vivait dans la peur d'être surpris. Car même si tout le monde savait qu'il était gay, tant qu'il n'était pas pris sur le fait, il était sauf. Mais s'il venait à se faire prendre... Elle le tuerait elle même, afin d'effacer ce qu'elle considérerait comme une trahison et une humiliation personnelle.
Régulus alluma une cigarette.
Il avait encore un peu de temps, avant d'aider ses anciens ennemis, à investir l'abris de ses amis, sa famille.
Il se demandait ce qu'il faisait là.
Il avait commencé à réaliser qu'il n''avait pas sa place, parmi ces meurtriers assoiffés de sang et de tortures, lorsque Avery avait incendié un bus scolaire, il l'avait tué, pour ça. Ce jour là, il avait aperçu Meredith, qui luttait comme une damnée, aux côtés des membres de l'ordre, pour sauver les enfants. Et son regard avait croisé celui de Sirius.
Peu de temps après, le seigneur des ténèbres lui avait demandé un service. Il lui avait prêté Kreattur. Mais même s'il avait pensé que c'était un grand honneur, déjà, à l'époque, il ne supportait plus la cruauté et la violence gratuite et inhumaine de Vodemort et ses partisans. Bien sûr il tenait pour acquis les idées de ses parents sur la supériorité des sang pur, et il était d'accord avec le fait que ceux ci devraient diriger le monde des sorciers, il pensait même que les sang de bourbe ne devraient pas avoir le droit d' exercer la magie, Mais en revenche, il était contre les massacres, les rapts et les tortures contre l'asservissement des moldus. De plus, il avait compris que Voldemort oeuvrait pour lui même, et n'avait aucun respect ou estime d'aucune sorte, pour aucun de ses partisans. Pas même pour Bellatrix, qui était pourtant folle de lui, et aurait tué père et mère, sur un mot de lui.
Il en avait assez, de la violence.
C'est pourquoi, il avait choisi de le trahir lui. Mais il pensait mourir, après, pour ne pas mettre ses parents en danger, et pour ne pas avoir à affronter ses amis. Et par ce qu'au fond, il savait qu'il le méritait. Que rien ne pourrait jamais effacer les horreurs. qu'il avait commises, et qui le hantaient, à présent. Pas une seconde, il n'avait imaginé se retrouver dans cette situation. Il allait devoir trahir ses amis, en quoi était il différent de Pettigrew ?
Il écrasa son mégot. De toute façon, il était trop tard pour tergiverser. Sirius lui avait sauvé la vie, l'obligeant ainsi à faire un choix. Cette fois, il ne pourrait pas se dérober, il n'y avait aucune échapatoire. Il allait devoir faire un choix. En fait, il l'avait déjà fait. Cette fois, il serait du côté des gentils, du côté de son frère.
Puis, il brandit sa baguette, et leva les Malèfices, qui protégeaient le manoir des intrusions.
Puis, il sortit prévenir les maraudeurs.
Ils se faufilèrent sans bruit, dans l'allée, le cri d'un paon les firent sursauter.
- Prêt ? Chuchota Régulus, parce que une fois à l'intérieur, l'enfer va s'abattre sur nous.
- Il faudrait les rassembler en un seul endroit. Dit James.
- Tu crois que tu peux faire ça ? Demanda Sirius.
- Je peux essayer.
Il entra, et se dirigea vers Bellatrix. Elle lisait dans le salon, vautrée dans un fauteuil. Elle ne se doutait pas que le jeune homme qu'elle avait pris sous son aile, s'apprêtait à la trahir. Il déglutit.
- Il faut que je vous parle, à tous.
Elle fronça les sourcils.
- Pourquoi ?
Depuis sa plus tendre enfance, il avait appris à fermer son esprit, et à se protéger derrière un masque de froideur et d'indifférence.
- Le seigneur des ténèbres m'a confié une mission, et.. Il m'a demandé de vous en faire part, à tous.
- À nous tous ?
- Non, à nous, l'élite.
- Pourquoi c'est à toi, qu'il en a parlé, et pas à moi ?
- Comment veux tu que je le sache ! Tu n'auras qu'à le lui demander.
Elle soupira,
- OK.
Puis, elle agita sa baguette, et son patronus, un cobra se faufila dans toute la maison, rassemblant les mangemorts dans le salon.
Régulus envoya alors son propre patronus, un loup argenté, se rua à l'extérieur.
- C'est fait.
- Qui as tu appelé ? Demanda Bellatrix.
- Une personne que le seigneur des ténèbres veut que vous rencontriez. Dobby, quelqu'un va entrer, conduit le ici, tu veux.
- Oui, maître Régulus.
- Alors ? S'impatienta Bellatrix.
Il y eut un bruit, un choc sourd, et ils entrèrent, bloquant les issues.
La stupéfaction se lut sur tous les visages.
- Du calme ! Dit James. Posez tous vos baguettes par terre, et nous ne vous ferons aucun mal.
- POTTER ! Gronda Rabastan.
- Comment êtes vous entré ? Demanda Narcissa.
- C'est lui ! Gronda Bella. TOI ! TU NOUS AS TRAHI ! Cria Bellatrix, en fixant Regulus, qui recula d'un pas, malgré lui.
Elle brandit sa baguette, et Sirius, qui se tenait à l'écart, fit un bond en avant, en criant "Experlliarmus"
La baguette de Bellatrix lui fut arrachée des mains.
- Black ! Gronda Rabastan.
- Je croyais qu'il était mort ? Murmura Narcissa.. Je croyais que tu étais mort ! Répéta t'elle.
- Désolé de te décevoir, Cissy. Mais comme tu vois, je suis bien vivant. Répondit Sirius.
Rodolphus tendit discrètement sa baguette, en direction de Sirius, mais Régulus s'en aperçut, et le désarma à son tour.
- Comment oses tu ? Demanda Rodolphus.
- Désolé. Répondit le jeune Black.
- posez vos baguettes sur le sol. Répéta James.
Un instant, un court instant, James crut que c'était gagné. Ils amorcèrent tous le geste de poser leur baguettes, puis, ce fut le chaos.
Les sorts fusèrent de toutes parts. Bellatrix et Rodolphus avaient brandi leur secondes baguettes.
Fou de rage, Rodolphus s'en prit à Régulus, et ils se lancèrent dans un duel dont l'issue, ne pouvait qu'être fatale.
Rabastan et Bellatrix attaquèrent Sirius, ou bien, c'est lui, qui les chargea, animé par une haine féroce. Une envie de meurtre alimentée, par l'image du corps disloqué de Meredith,
Hermione luttait contre Narcissa.
James s'en prit à Rosier, et Remus à Mulciber, quand à Malefoy, il se glissa derrière James, mal lui en prit.
Lily, ne supportait plus cette attente. James avait refusé qu'elle vienne. Mais c'était trop dur, d'attendre. Elle imaginait le pire. James étendu sur le parquet, ses yeux rieurs, désormais sans vie.
Elle entra dans le manoir. Les cris, le bruits, la fureur des combats, les lueurs multicolores, et James, affrontant Rosier. Et là, furtif, Malefoy, se glissant comme un serpent derrière son mari.
- STUPEFIX ! Cria t'elle. Le mangemort se raidit, et s'écroula sur le sol.
Regulus échappa de peu au sort mortel de Rodolphus. Sans réfléchir, il riposta.
- AVADA KEDAVRA !
La lueur verte toucha le mangemort qui s'effondra sans un cri.
Une larme roula sur la joue de Régulus.
Au même moment, James désarma Rosier, mais celui ci sortit une dague, et le visa. Régulus se tenait près de lui, il se jeta sur James et la dague se planta dans le buffet en merisier, frolant le Maraudeur de peu.
James se tourna vers Regulus.
- Merci.
Régulus lui adressa un bref hochement de tête.
Un hurlement retentit. Rabastan venait de trouver le corps sans vie de son frère. Il se rua sur Régulus.
Rabastan avait abandonné le combat, en découvrant le corps de son frère. Il s'en était pris à Régulus. Sirius luttait contre Bellatrix. Du sang coulait de sa hanche, et il tenait sa baguette de la main gauche, son épaule droite était déboitée.
Mais il ne sentait pas la douleur. Seule la haine le motivait.
Ils se battaient comme des fauves enragés, animés par la même haine, la même hargne. Les insultes pleuvaient, de même que les objets qu'ils se jetaient à la tête.
Ils avaient la même façon de bouger, la même souplesse féline, les gestes sûrs, précis, rapides, la même façon d'économiser leurs forces et leurs mouvements. Elle boitait, son jean était maculé de sang, une balaffre barrait sa joue de son œil droit à sa mâchoire. Du sang coulait de sa tempe ouverte.
Hermione n'eut aucun mal à neutraliser Narcissa. Elle n'était pas rompu aux combats, même si elle savait se battre. Elle l'abandonna là,
stupefixée, et ligotée, et s'avança vers Remus. Aux prises avec Rosier.
Remus, aidé par Hermione, neutralisa à son tour Rosier.
Essoufflés, le cœur battant, il s'arrêtèrent une seconde, pour reprendre leur souffle.
Rabastan envoya un maléfice à Régulus qui le propulsa à l'autre bout de la pièce. Pendant quelques secondes, il perdit connaissance.
Rabastan avança sur lui, bien décidé à l'achever mais un cri étranglé l'arrêta.
Il se retourna... Bellatrix était en mauvaise posture. Sirius l'avait acculé contre le mur. Son expression féroce ne laissait aucun doute sur ses intentions. Delaissant Regulus, Rabastan pointa sa baguette sur Sirius.
- TOUCHE PAS À MON FRÈRE ! Hurla Régulus. Il se jeta sur lui. Emporté par son élan, ils tombèrent lourdement au sol.
Une douleur fulgurante, lui déchira le ventre.
Il posa sa main à l'endroit où du sang jaillissait de la plaie.
Près de lui, Rabastan souriait d'un air mauvais, sa baguette tendue vers Régulus. Mais, il n'eut pas le temps de s'en servir de nouveau. Il se raidit et tomba sur le parquet maculé de sang.
Régulus fixait les yeux, à présent vitreux, de celui qui avait joué le rôle d'un grand frère, auprès de lui. Puis, lentement, il leva les yeux sur l' homme, qui se tenait debout, au dessus d'eux. Sirius tenait encore sa baguette dans leur direction.
- Ça va ? Lui demanda t'il.
- Je... Crois. Dit il.
Mais une douleur insupportable lui vrilla les tempes. Un voile noir s'abattit sur ses yeux, et il sombra dans l'inconscience.
- REG ! Hurla Sirius.
Il retourna le jeune homme, et ses yeux s'arrondirent en voyant la tâche de sang qui s'élargissait sur la robe noire de son frère.
Lily se rua sur lui.
- Pousse toi.
Sirius se redressa et s'écarta. L'angoisse lui nouait les entrailles.
James et Remus l'entourèrent, et pendant une fraction de secondes, il eut l'impression fugitive que le corps étendu était celui de Meredith. Il était livide.
Le salon était devasté. Les meubles cirés, si précieux, étaient en miettes, les fauteuils et les canapés eventrés, les bibelots étaient brisés, et gisaient un peu partout, les livres anciens, reliés, étaient éparpillés, les pages déchirées. Et au milieu de ce chaos, gisaient les corps sans vie des frères Lestrange, et ceux stupefixés et ligottés de Rosier, Mulcibert, Narcissa, Malefoy, et.. Bellatrix.
- Ca va aller. Dit Lily. Ce n'est pas trop grave. Mais, il lui faut un endroit au calme pour se remettre.
- Merci Lily.
Le jour se levait. La nuit avait été longue. Lily soigna les blessures des uns et des autres.
- Qu'est ce qu'on fait d'eux ? Demanda Remus.
- On préviendra Maugrey. Ça va en ficher un sacré coup au moral de Voldy. Dit James.
- Et en revanche, ça va remonter le moral des nôtres. Dit Remus.
- Bon, on commence par qui ? Demanda Sirius.
- D'abord Malefoy. Dit James. Il faut trouver ce journal, et filer d'ici rapidement. Si jamais d'autres mangemorts venaient là, ou même..
- Oui, OK. Approuva Sirius.
- Lily, à toi de jouer.
Lily sortit une fiole de son sac, et s'approcha de Malefoy.
James le força à ouvrir la bouche, et Lily lui fit avaler le liquide incolore et inodore.
Puis, James lui posa quelques questions anodines, et finit par lui demander où était le journal.
Il leur indiqua le lieu, et Remus et Hermione descendirent au sous sol. Il trouvèrent le petit carnet à l'endroit précis indiqué par le mangemort.
Remus le fourra dans sa poche, et ils remontèrent.
- Je l'ai.
- Parfait.
- James pointa sa baguette sur Malefoy.
- Obliviate.
Puis, il en fit de même avec Narcissa, et Mulcibert.
Enfin, Remus envoya un patronus à Maugrey.
Tandis que Sirius transplanait avec Régulus. Et Hermione emmenait Bellatrix.
Andromeda ouvrit la porte et poussa un cri, devant le corps inanimé de Régulus.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Il s'est battu contre Rabastan. Lily dit qu'il devrait s'en remettre.
- J'espère bien. Emmène le à l'étage. Je vais m'occuper de lui.
À ce même moment, elle aperçut Hermione et Bellatrix. Les yeux de Andromeda s'enflammêrent. Une lueur de haine, passa dans ses yeux sombres. Elle se planta devant le corps pétrifié de sa sœur qui lévitait debout, à quelques centimètres du sol, et la giffla de toutes ses forces. Puis, elle lui cracha dessus.
- Je suis désolé, dit Sirius. Mais.. Je savais pas ou l'emmener.. Je n'ai nulle part où la cacher.
- Va mettre cette chose à la cave. Avec l'autre débris Dit Andromeda, d'une voix glaciale, sans la quitter des yeux. Et assure toi qu'elle ne puisse ni bouger ni parler. Dans le cas contraire, je ne suis pas sûre qu'elle survive à son séjour chez moi.
Pour toute réponse, Sirius pressa doucement l'épaule de sa cousine.
- Je me suis endormi ? Dit il.
- Oui. Moi aussi, je me réveille à l'instant. Répondit Regulus.
- Qu'elle heure est il ?
- Oh, il est encore tôt. On a le temps.
- Dans ce cas, comment allons nous occuper notre temps libre ?
- hum.. J'ai deux ou trois idées...
Rodolphus sourit, et l'attira à lui pour l'embrasser.
Tout se passa si vite, que Peter n''eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il y eut des CRAC sonores tout autour de lui., il fut stupefixer puis des mains le saisirent et ils transplanèrent.
Ils se retrouvèrent dans la prairie.
Losqu' ils relâchèrent Peter, ce dernier leur lança un regard soulagé.
- Ah, c'est vous. Merlin soit loué, vous m'avez flanqué une sacré frousse.
Mais les visages graves de ses amis l'inquieta soudain.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Vous en faite une tête ! Qui est mort ?
- Toi ! Dit Sirius très calmement.
Peter tripotait nerveusement sa baguette.
Il eut un petit Rire nerveux.
- Ahah, très drôle SIrius.
- Je ne crois pas qu'il plaisantait. Dit Remus.
- Non, en effet. Confirma Sirius.
- Nous n'avons pas envie de plaisanter. Poursuivit James.
Peter fronça les sourcils.
- Qu'est ce que vous me faites là, les gars, c'est une blague, c'est ça ? Mais il en était de moins en moins sûr. J'ai du boulot, moi, il faut que j'y retourne. À plus.
Il tendit sa baguette, mais elle lui fut brutalement arraché des mains, et atterrit dans celles de James.
- EH ! Qu'est ce qui vous prends, ça va pas ? Rends moi ma baguette James.
- Sûrement pas. Répondit il.
- D'accord, je sais pas à quoi vous jouez, mais vous n'êtes vraiment pas drôles. ALLEZ !
- Peter Pettigrew dit Queudver, le tribunal des Maraudeur t'accuse de haute Trahison, dit James. Non seulement envers tes plus chers et tes seuls amis, mais également envers tes camarades de combat de l'Ordre du Phoenix, et de ton pays.
- Qu'est ce que c'est que ces conneries ? Dit il. Mais il tremblait.
- Qu'as tu à dire pour ta défense ? Dit alors Remus.
- Ma défense ? Mais pourquoi j 'aurais besoin de me défendre ? J' ai rien fait. Je sais même pas de quoi vous parlez.
- Comme tu voudras. Dit Sirius. James, la sentence.
- Le tribunal te condamne une mort rapide et sans douleur. Dit James.
- Ouais. Renchérit Sirius. Toi au moins tu auras cette chance, Meredith, elle, a souffert pendant trois jours avant de mourir.
Peter était livide.
- Meredith ? Tu crois que j'ai trahi Mèredith ? T'es tombé sur la tête ! Enfin, Sirius, c'est moi, c'est Peter. Réveillez vous les mecs, je sais pas, ce qu'on vous a raconté, mais c'est faux. Je suis votre ami, un maraudeur, tout comme vous.
- NON ! S'emporta Sirius. Tu n'es qu'un sale traître. Et c'est à cause de toi, qu'elle est morte.
Et il lui envoya son poing dans la figure.
Peter fut violemment projeté en arrière, et s'affala dans l'herbe.
Sirius l'attrappa par l'épaule, et le traîna jusqu'au chêne.
- Tu étais près de moi. Dit il, tu me consolais, tu pleurais des larmes de sale hypocrite. Alors que c'est toi, qui a dit aux Lestrange qu'elle était là.. TU L'AS TUE !
- NON ! Enfin, Sirius, tu me connais....je ne vous aurais Jamais trahi. Et Méredith, c'était l'une des notre..une Maraudeuse.
- Je croyais te connaître. J'aurais donné ma vie pour toi...
Sirius attrapa la tête de Peter, et la plaqua face contre terre, lui enfonçant la tête dans le sol dur.
- C 'est là, que je l'ai demandé en mariage. Dit il d' une voix métallique. Là, que j'ai déposé ses cendres.
Et c'est là, que tu vas mourir. AVADA...
- NON ! Intervint James. Attends. Pas comme ça. Pas ici.. Tu ne veux quand même pas que son sang souille le sanctuaire de Meredith.
Sirius soupira.
- Très bien. Tu viens d'avoir un sursis, mais te réjouis pas trop vite, ce n'est que partie remise.
Peter avait le nez en sang, et il tremblait.
Sirius le releva. Il se dégagea et se jeta aux pieds de James.
- James ! Je t'en pries. Il est devenu fou. Il.. Il va me tuer. J 'ai rien fait, je comrends pas. Ce que vous me reprochez.
Il s' accrochait aux jambes de James
Celui ci se dégagea d'un coup de pied dans l'estomac.
- Tu n'es qu'un traître et un menteur.
Peter poussa un cri de douleur, et se tourna vers Remus.
- Remus, mon ami, mon frère.
Pour toute réponse, Remus lui cracha dessus.
Lily détournait la tête de ce spectacle affligeant. Elle avait mal pour Peter, même sachant ce qu'il avait fait. Quand à Hermione, elle se souvenait d'un autre jugement, en troisième année, lorsque Sirius, alors échappé d'Azkaban avait coincé Peter dans la cabane hurlante de Poudlard. Il n'avait dû son salut qu'à Harry, qui voulait un procès, afin d'innocenter Sirius.
Peter était assis et pleurait comme un bébé. Son corps grassouillet était secoué de spasmes du sanglot. Il répetait en boucle, qu'il était innocent.
Sirius le baillonna, le ligotta de quelques coups de baguette, puis il le prit par l'épaule et transplana.
Arrivé devant chez Andromeda, il le fit léviter
- Sirius ? Que se passe t'il ?
- J 'ai besoin que tu me le gardes au chaud, le temps qu' on termine notre mission. Si toutefois, on ne devait pas revenir, tu devras le livrer à l' Ordre, en leur précisant que c' est le traître qu'ils recherchent.
- Pettigrew ? Voilà qui ne me surprend pas outre mesure. Je lui ai toujours trouvé l'air faux et hypocrite. Pourquoi tu dis que tu pourrais ne pas revenir ?
- Parce qu'on s'apprête à donner l'assaut dans un manoir dans lequel se cachent les pires mangemorts de tu sais qui..
- Bella ? Demanda Andromeda, d'une voix blanche.
Sirius acquiesca.
- Tu les as retrouvés, finalement.
- Ils n'étaient pas très loin, en fin de compte. Il se terrent chez Malefoy.
- Cissy ! Par Merlin, Sirius soit prudent. Et.. Épargnez Cissy. Elle n' est pas méchante, et ce n'est pas une mangemort. Elle est juste coincée à cause de son imbécile de mari.
- On va essayer Andro, mais je ne te promets rien.
- Je sais.
Sirius conduisit Peter dans la cave. Et le poussa brutalement à l'intérieur.
Puis il se hata de fermer la porte derrière lui.
- Tu as le droit de lui jeter des sorts, s''ils te causent des ennuis. Dit il, c' est à cause de lui, que Mery est morte
Les traits d 'Andromeda se durcirent, accentuant encore la ressemblance avec Bellatrix.
- Alors compte sur moi, pour que son séjour ne soit pas de tout repos.
Sirius transplana et rejoignit les autres à la prairie.
Avant de partir, il se rendit près du chêne.
- Si tout se passe bien, dit il, tu seras vengée ce soir. Sinon.. Et bien, nous nous retrouverons plus tôt que prévu.
Je t'aime Mery
Et ils transplanèrent.
Il était tard, lorsque Régulus sortit de la chambre.
Il descendit au salon.
- tu es encore là, toi ? Dit Bellatrix. Je te croyais parti.
- je faisais une sieste. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup. dormir, dernièrement.
- Hum, comme nous tous. Mais bientôt, l'Ordre sera détruit, et une fois qu'on aura éliminé Dumbledore, on investira le ministère, et on instaurera l'Ordre Nouveau. Les Sang Pur régneront sur les sorciers, et on remettra les moldus à leur place. Ils deviendront nos esclaves. Quand aux Sang de Bourbes, ils seront tous éliminés.
- J'ai hâte qu'on en soit là. Affirma Régulus. Je sors. J'ai besoin de prendre un peu l'air.
- Sois prudent, le manoir est surveillé.
- Par Pettigrew ? Tu parles. C'est comme si on se surveillait nous même.
- Ils ont peut être envoyé d'autres membres de l'Ordre.
- Possible, mais c'est pas eux qui vont me faire peur.
Il sortit, et poussa un profond soupir. Il ne supportait plus ces gens. Mais pourrait il vraiment les combattre ? Pourrait il regarder Bella en face et lui lancer des maléfices ? Après le départ de Sirius de la maison, elle avait été une grande sœur, pour lui, attentionnée, à sa façon.
Un peu brutale et dénuée de chaleur, mais elle était là, et lui avait appris beaucoup. Et puis, il y avait Rodolphus. Il n'était pas amoureux de lui, mais il avait été son premier amant. et il ressentait de la tendresse pour lui, il le plaignait. Marié contre son gré à une femme dure, froide, violente et dangereuse, obligé de cacher son homosexualité, il vivait dans la peur d'être surpris. Car même si tout le monde savait qu'il était gay, tant qu'il n'était pas pris sur le fait, il était sauf. Mais s'il venait à se faire prendre... Elle le tuerait elle même, afin d'effacer ce qu'elle considérerait comme une trahison et une humiliation personnelle.
Régulus alluma une cigarette.
Il avait encore un peu de temps, avant d'aider ses anciens ennemis, à investir l'abris de ses amis, sa famille.
Il se demandait ce qu'il faisait là.
Il avait commencé à réaliser qu'il n''avait pas sa place, parmi ces meurtriers assoiffés de sang et de tortures, lorsque Avery avait incendié un bus scolaire, il l'avait tué, pour ça. Ce jour là, il avait aperçu Meredith, qui luttait comme une damnée, aux côtés des membres de l'ordre, pour sauver les enfants. Et son regard avait croisé celui de Sirius.
Peu de temps après, le seigneur des ténèbres lui avait demandé un service. Il lui avait prêté Kreattur. Mais même s'il avait pensé que c'était un grand honneur, déjà, à l'époque, il ne supportait plus la cruauté et la violence gratuite et inhumaine de Vodemort et ses partisans. Bien sûr il tenait pour acquis les idées de ses parents sur la supériorité des sang pur, et il était d'accord avec le fait que ceux ci devraient diriger le monde des sorciers, il pensait même que les sang de bourbe ne devraient pas avoir le droit d' exercer la magie, Mais en revenche, il était contre les massacres, les rapts et les tortures contre l'asservissement des moldus. De plus, il avait compris que Voldemort oeuvrait pour lui même, et n'avait aucun respect ou estime d'aucune sorte, pour aucun de ses partisans. Pas même pour Bellatrix, qui était pourtant folle de lui, et aurait tué père et mère, sur un mot de lui.
Il en avait assez, de la violence.
C'est pourquoi, il avait choisi de le trahir lui. Mais il pensait mourir, après, pour ne pas mettre ses parents en danger, et pour ne pas avoir à affronter ses amis. Et par ce qu'au fond, il savait qu'il le méritait. Que rien ne pourrait jamais effacer les horreurs. qu'il avait commises, et qui le hantaient, à présent. Pas une seconde, il n'avait imaginé se retrouver dans cette situation. Il allait devoir trahir ses amis, en quoi était il différent de Pettigrew ?
Il écrasa son mégot. De toute façon, il était trop tard pour tergiverser. Sirius lui avait sauvé la vie, l'obligeant ainsi à faire un choix. Cette fois, il ne pourrait pas se dérober, il n'y avait aucune échapatoire. Il allait devoir faire un choix. En fait, il l'avait déjà fait. Cette fois, il serait du côté des gentils, du côté de son frère.
Puis, il brandit sa baguette, et leva les Malèfices, qui protégeaient le manoir des intrusions.
Puis, il sortit prévenir les maraudeurs.
Ils se faufilèrent sans bruit, dans l'allée, le cri d'un paon les firent sursauter.
- Prêt ? Chuchota Régulus, parce que une fois à l'intérieur, l'enfer va s'abattre sur nous.
- Il faudrait les rassembler en un seul endroit. Dit James.
- Tu crois que tu peux faire ça ? Demanda Sirius.
- Je peux essayer.
Il entra, et se dirigea vers Bellatrix. Elle lisait dans le salon, vautrée dans un fauteuil. Elle ne se doutait pas que le jeune homme qu'elle avait pris sous son aile, s'apprêtait à la trahir. Il déglutit.
- Il faut que je vous parle, à tous.
Elle fronça les sourcils.
- Pourquoi ?
Depuis sa plus tendre enfance, il avait appris à fermer son esprit, et à se protéger derrière un masque de froideur et d'indifférence.
- Le seigneur des ténèbres m'a confié une mission, et.. Il m'a demandé de vous en faire part, à tous.
- À nous tous ?
- Non, à nous, l'élite.
- Pourquoi c'est à toi, qu'il en a parlé, et pas à moi ?
- Comment veux tu que je le sache ! Tu n'auras qu'à le lui demander.
Elle soupira,
- OK.
Puis, elle agita sa baguette, et son patronus, un cobra se faufila dans toute la maison, rassemblant les mangemorts dans le salon.
Régulus envoya alors son propre patronus, un loup argenté, se rua à l'extérieur.
- C'est fait.
- Qui as tu appelé ? Demanda Bellatrix.
- Une personne que le seigneur des ténèbres veut que vous rencontriez. Dobby, quelqu'un va entrer, conduit le ici, tu veux.
- Oui, maître Régulus.
- Alors ? S'impatienta Bellatrix.
Il y eut un bruit, un choc sourd, et ils entrèrent, bloquant les issues.
La stupéfaction se lut sur tous les visages.
- Du calme ! Dit James. Posez tous vos baguettes par terre, et nous ne vous ferons aucun mal.
- POTTER ! Gronda Rabastan.
- Comment êtes vous entré ? Demanda Narcissa.
- C'est lui ! Gronda Bella. TOI ! TU NOUS AS TRAHI ! Cria Bellatrix, en fixant Regulus, qui recula d'un pas, malgré lui.
Elle brandit sa baguette, et Sirius, qui se tenait à l'écart, fit un bond en avant, en criant "Experlliarmus"
La baguette de Bellatrix lui fut arrachée des mains.
- Black ! Gronda Rabastan.
- Je croyais qu'il était mort ? Murmura Narcissa.. Je croyais que tu étais mort ! Répéta t'elle.
- Désolé de te décevoir, Cissy. Mais comme tu vois, je suis bien vivant. Répondit Sirius.
Rodolphus tendit discrètement sa baguette, en direction de Sirius, mais Régulus s'en aperçut, et le désarma à son tour.
- Comment oses tu ? Demanda Rodolphus.
- Désolé. Répondit le jeune Black.
- posez vos baguettes sur le sol. Répéta James.
Un instant, un court instant, James crut que c'était gagné. Ils amorcèrent tous le geste de poser leur baguettes, puis, ce fut le chaos.
Les sorts fusèrent de toutes parts. Bellatrix et Rodolphus avaient brandi leur secondes baguettes.
Fou de rage, Rodolphus s'en prit à Régulus, et ils se lancèrent dans un duel dont l'issue, ne pouvait qu'être fatale.
Rabastan et Bellatrix attaquèrent Sirius, ou bien, c'est lui, qui les chargea, animé par une haine féroce. Une envie de meurtre alimentée, par l'image du corps disloqué de Meredith,
Hermione luttait contre Narcissa.
James s'en prit à Rosier, et Remus à Mulciber, quand à Malefoy, il se glissa derrière James, mal lui en prit.
Lily, ne supportait plus cette attente. James avait refusé qu'elle vienne. Mais c'était trop dur, d'attendre. Elle imaginait le pire. James étendu sur le parquet, ses yeux rieurs, désormais sans vie.
Elle entra dans le manoir. Les cris, le bruits, la fureur des combats, les lueurs multicolores, et James, affrontant Rosier. Et là, furtif, Malefoy, se glissant comme un serpent derrière son mari.
- STUPEFIX ! Cria t'elle. Le mangemort se raidit, et s'écroula sur le sol.
Regulus échappa de peu au sort mortel de Rodolphus. Sans réfléchir, il riposta.
- AVADA KEDAVRA !
La lueur verte toucha le mangemort qui s'effondra sans un cri.
Une larme roula sur la joue de Régulus.
Au même moment, James désarma Rosier, mais celui ci sortit une dague, et le visa. Régulus se tenait près de lui, il se jeta sur James et la dague se planta dans le buffet en merisier, frolant le Maraudeur de peu.
James se tourna vers Regulus.
- Merci.
Régulus lui adressa un bref hochement de tête.
Un hurlement retentit. Rabastan venait de trouver le corps sans vie de son frère. Il se rua sur Régulus.
Rabastan avait abandonné le combat, en découvrant le corps de son frère. Il s'en était pris à Régulus. Sirius luttait contre Bellatrix. Du sang coulait de sa hanche, et il tenait sa baguette de la main gauche, son épaule droite était déboitée.
Mais il ne sentait pas la douleur. Seule la haine le motivait.
Ils se battaient comme des fauves enragés, animés par la même haine, la même hargne. Les insultes pleuvaient, de même que les objets qu'ils se jetaient à la tête.
Ils avaient la même façon de bouger, la même souplesse féline, les gestes sûrs, précis, rapides, la même façon d'économiser leurs forces et leurs mouvements. Elle boitait, son jean était maculé de sang, une balaffre barrait sa joue de son œil droit à sa mâchoire. Du sang coulait de sa tempe ouverte.
Hermione n'eut aucun mal à neutraliser Narcissa. Elle n'était pas rompu aux combats, même si elle savait se battre. Elle l'abandonna là,
stupefixée, et ligotée, et s'avança vers Remus. Aux prises avec Rosier.
Remus, aidé par Hermione, neutralisa à son tour Rosier.
Essoufflés, le cœur battant, il s'arrêtèrent une seconde, pour reprendre leur souffle.
Rabastan envoya un maléfice à Régulus qui le propulsa à l'autre bout de la pièce. Pendant quelques secondes, il perdit connaissance.
Rabastan avança sur lui, bien décidé à l'achever mais un cri étranglé l'arrêta.
Il se retourna... Bellatrix était en mauvaise posture. Sirius l'avait acculé contre le mur. Son expression féroce ne laissait aucun doute sur ses intentions. Delaissant Regulus, Rabastan pointa sa baguette sur Sirius.
- TOUCHE PAS À MON FRÈRE ! Hurla Régulus. Il se jeta sur lui. Emporté par son élan, ils tombèrent lourdement au sol.
Une douleur fulgurante, lui déchira le ventre.
Il posa sa main à l'endroit où du sang jaillissait de la plaie.
Près de lui, Rabastan souriait d'un air mauvais, sa baguette tendue vers Régulus. Mais, il n'eut pas le temps de s'en servir de nouveau. Il se raidit et tomba sur le parquet maculé de sang.
Régulus fixait les yeux, à présent vitreux, de celui qui avait joué le rôle d'un grand frère, auprès de lui. Puis, lentement, il leva les yeux sur l' homme, qui se tenait debout, au dessus d'eux. Sirius tenait encore sa baguette dans leur direction.
- Ça va ? Lui demanda t'il.
- Je... Crois. Dit il.
Mais une douleur insupportable lui vrilla les tempes. Un voile noir s'abattit sur ses yeux, et il sombra dans l'inconscience.
- REG ! Hurla Sirius.
Il retourna le jeune homme, et ses yeux s'arrondirent en voyant la tâche de sang qui s'élargissait sur la robe noire de son frère.
Lily se rua sur lui.
- Pousse toi.
Sirius se redressa et s'écarta. L'angoisse lui nouait les entrailles.
James et Remus l'entourèrent, et pendant une fraction de secondes, il eut l'impression fugitive que le corps étendu était celui de Meredith. Il était livide.
Le salon était devasté. Les meubles cirés, si précieux, étaient en miettes, les fauteuils et les canapés eventrés, les bibelots étaient brisés, et gisaient un peu partout, les livres anciens, reliés, étaient éparpillés, les pages déchirées. Et au milieu de ce chaos, gisaient les corps sans vie des frères Lestrange, et ceux stupefixés et ligottés de Rosier, Mulcibert, Narcissa, Malefoy, et.. Bellatrix.
- Ca va aller. Dit Lily. Ce n'est pas trop grave. Mais, il lui faut un endroit au calme pour se remettre.
- Merci Lily.
Le jour se levait. La nuit avait été longue. Lily soigna les blessures des uns et des autres.
- Qu'est ce qu'on fait d'eux ? Demanda Remus.
- On préviendra Maugrey. Ça va en ficher un sacré coup au moral de Voldy. Dit James.
- Et en revanche, ça va remonter le moral des nôtres. Dit Remus.
- Bon, on commence par qui ? Demanda Sirius.
- D'abord Malefoy. Dit James. Il faut trouver ce journal, et filer d'ici rapidement. Si jamais d'autres mangemorts venaient là, ou même..
- Oui, OK. Approuva Sirius.
- Lily, à toi de jouer.
Lily sortit une fiole de son sac, et s'approcha de Malefoy.
James le força à ouvrir la bouche, et Lily lui fit avaler le liquide incolore et inodore.
Puis, James lui posa quelques questions anodines, et finit par lui demander où était le journal.
Il leur indiqua le lieu, et Remus et Hermione descendirent au sous sol. Il trouvèrent le petit carnet à l'endroit précis indiqué par le mangemort.
Remus le fourra dans sa poche, et ils remontèrent.
- Je l'ai.
- Parfait.
- James pointa sa baguette sur Malefoy.
- Obliviate.
Puis, il en fit de même avec Narcissa, et Mulcibert.
Enfin, Remus envoya un patronus à Maugrey.
Tandis que Sirius transplanait avec Régulus. Et Hermione emmenait Bellatrix.
Andromeda ouvrit la porte et poussa un cri, devant le corps inanimé de Régulus.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Il s'est battu contre Rabastan. Lily dit qu'il devrait s'en remettre.
- J'espère bien. Emmène le à l'étage. Je vais m'occuper de lui.
À ce même moment, elle aperçut Hermione et Bellatrix. Les yeux de Andromeda s'enflammêrent. Une lueur de haine, passa dans ses yeux sombres. Elle se planta devant le corps pétrifié de sa sœur qui lévitait debout, à quelques centimètres du sol, et la giffla de toutes ses forces. Puis, elle lui cracha dessus.
- Je suis désolé, dit Sirius. Mais.. Je savais pas ou l'emmener.. Je n'ai nulle part où la cacher.
- Va mettre cette chose à la cave. Avec l'autre débris Dit Andromeda, d'une voix glaciale, sans la quitter des yeux. Et assure toi qu'elle ne puisse ni bouger ni parler. Dans le cas contraire, je ne suis pas sûre qu'elle survive à son séjour chez moi.
Pour toute réponse, Sirius pressa doucement l'épaule de sa cousine.
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