12 le Médaillon de Salazar Serpentard
- TAIS TOI ! Rugit Sirius.
Ils lui lancèrent un regard surprit.
- Pourquoi ? Demanda Regulus, tu n' as pas envie de savoir qui vous a trahi ? À moins que tu ne le saches déjà.
- Je t'ai dis de te taire.
- Mais oui, bien sûr que tu le sais. C'est même sûrement pour ça, qu'il n'est pas là. Mais apparemment, tu ne veux pas qu'ils le sachent, je me demande bien pourquoi ?
Sirius se rua sur lui, et l'attrappa par le col de sa chemise.
- Tu vas la fermer, oui !
- Sirius ! La voix de James claqua. Lâche le.
Sirius soupira et se redressa.
- De quoi parle t'il ? Reprit James.
Sirius jeta à son frère un regard chargé de colère. Ce dernier lui répondit par un regard narquois.
- Tu leur dis, ou je le fais ? Dit il.
Sirius soupira. Tous les regards étaient posés sur lui. Il aurait voulu être ailleurs. Bien sûr, il aurait pu laisser Régulus parler, mais il n'était pas un lâche, c'était à lui de le faire.
- C'est Peter. Dit il dans un souffle. C'est Peter le traitre, l'espion de Voldy.
James, livide se leva.
- Non, c'est impossible. Affirma t'il. Peter ? Non, c'est un Maraudeur. Tu te trompes Sirius.
- James..
- Non ! Je refuse d'en entendre d'avantage. C' est des conneries. Dis lui Remus.
Remus soupira.
- Je me doutais qu'il y avait un traitre, parmi les Maraudeurs. Mais...je ne pensais pas que c'était Peter.
James lui lança un regard ahuri.
- Quoi ? Mais non... Enfin, comment... Je comprends pas. Tu soupçonnais qui ?
- Moi. Dit Sirius, devant la gêne manifeste de Remus.
James se tourna vers Remus.
- Mais... Pourquoi tu croyais ça ? Enfin t'es dingue. Sirius, un traitre ? Et pourquoi pas moi, pendant que tu y es ? Ou lily.
Remus soupira.
- Ca ne pouvait pas être toi, dit Remus. Ni Lily, mais... Sirius...je...je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pensait. Il ne montre jamais aucune émotion. Et puis.. Avec ce qu'il a fait à Rogue...
- Encore cette vieille histoire...Dit James. Je croyais que c'était règlé ?
- Ça l'est, mais...
- Mais tu t'es dis que j'étais capable du pire.
Remus ne répondit pas, mais son silence était un aveu.
- Je suis désolé Sirius.
-- Ne le sois pas. Moi, je croyais que c'était toi.
- Quoi ? Mais...Pourquoi ? Demanda James.
- À cause de ses absences répétées, sans explications.
- Si tu m'avais posé la question, je t'aurais dit que j'allais voir mes parents.
- Je suis désolé.
- Hé oui, dit Régulus qui s lait beaucoup d'amuser. C'est fa la guerre, tout le monde soupçonne tout le monde, les amis, les frères, se retournent les uns contre les autres, On est plus à Poudlard les gars, l'amitié éternelle, ça n'existe pas.
- La ferme ! Répondirent en cœur Sirius et Remus.
- Non, dit James, avec amertume. Il a raison. Les Maraudeurs ? Quelle blague ! J'ai vraiment été naïf, de croire que ça durerait toujours.
- James...
- Non. Je.. J'ai besoin de...
Il quitta la cabane.
- Je vais lui parler. Dit Lily.
- Non, c'est à moi de le faire. Dit Sirius.
Régulus s'esclaffa. Sirius lui lança un maléfice de bloclangue.
- Toi, ta gueule. Lui lanca t'il avant de sortir.
James faisait les cent pas devant le chêne.
- James...
- Pourquoi tu me l'as pas dit ?
- parce que je n'avais pas de preuve.
- Et pour Peter, tu en as ?
- C'est Hermione, qui m'a dit que le traître était Peter.
- Mais.. Pourquoi elle ne nous l'a pas dit, à moi ? À nous ?
- Je ne voulais pas qu'elle le fasse.
- Mais, pourquoi ?
- parce que je savais que ça te blesserait, et.. On avait des choses plus importantes à régler.
- Plus importante qu'un traître, parmi nous ? Putain Sirius. Je lui aurais confié ma vie, celle de Lily. Je.. C'était plus qu'un ami, un frère. Quand on a créé les Maraudeurs, on s'est juré une amitié éternelle. Tu aurais dû.. Vous auriez dû me dire que vous vous soupçonniez.
- Et ça aurait servi à quoi ? Ni l'un ni l'autre, n'avions la moindre preuve.
- Mais justement. Si on en avait parlé, tous ensemble, peut être bien qu'on aurait compris que c'était Peter. Peut être même qu'il se serait denoncé de lui même. Il aurait même été peut être soulagé d'être confondu.
Sirius soupira.
- Tu as sûrement raison, mais de toute façon, ce qui fait est fait. On s'occupera de Peter plus tard.
- Oui, tu as raison, c'est fait, c'est comme ça. C'est la fin de notre amitié avec Peter, la fin des Maraudeurs. Il ne reste de nous que la suspiscion et l' amertume.
- Non, tu te trompes. Il y a nous. Toi, moi, Remus, Lily, et maintenant Hermione. La famille a perdu un membre, mais elle est toujours là. Et elle est plus forte que jamais. Maintenant, on sait que nous ne sommes que des être humains, avec des failles, des défauts, et des qualités. Maintenant on va apprendre de nos erreurs. Il n'y aura plus de non dit. Plus de méfiance, ni de confiance aveugle. On en sortira grandi. Je t'assure.
James soupira.
- J'espère que tu as raison.
Sirius exerça une légère pression sur l'épaule de James.
- j'ai raison. Tu verras.
James lui tapota le dos, en guise de réponse, et ils regagnèrent la cabane.
- Qu'est ce qu'il a ? Demanda t'il en voyant Regulus s' agiter.
- C'est rien, juste un bloclangue pour lui faire fermer sa grande gueule.
- Ça va ? Demanda Remus.
James acquiesça.
- Bon, on réglera le compte de Peter plus tard. Dit James. Il faut régler le problème de l'Horcruxe. Libère le Sirius.
Ce dernier soupira.
- Dommage.
Il donna un coup de baguette en direction de Régulus.
- Tout de même. Grogna t'il.
- Ne me le fais pas regretter.
- Alors ça y est ? Vous avez digérez la pillule ? Enterré l'affaire Pettigrew au fond d'une oubliette ?
- Ferme la tu veux. Gronda Sirius. Et si tu tiens à nous dire quelque chose, parle nous plutôt du vrai médaillon.
- Alors c'est tout ? Tu vas le laisser s'en tirer comme ça ? Ce type à vendu Meredith aux Lestrange, et c'est tout ce que ça te fait ? Tu devais peut être pas tenir à elle autant que je le croyais.
Sirius devint livide.
- Qu'est ce que tu as dit ?
- Laisse tomber, Sirius. Il cherche juste à t' énerver. Dit Remus.
Sirius marcha jusqu'à son frère.
- Qu'est ce qui te fait dire que Peter l'a vendu aux Lestrange ? Elle a été enlevée au beau milieu d'une opération de l'Ordre
- J'étais là, lorsqu'un patronus à prévenu Bella de la présence de Meredith sur les lieux de la bataille.
C'était un rat. Et j'aurais reconnu sa voix pleurnicharde entre mille.
Sirius se jeta sur son frère.
- Tu le savais ! Dit il d'une voix rauque. Tu savais qu'ils allaient la tuer, et tu n'as rien fait !
Il mit ses mains autour de son cou et serra, tout en lui cognant la tête contre les rondins.
- Je vais te tuer !
- Sirius arrête ! Gronda James. Il se jeta sur lui.
Remus saisit sa baguette, qui crépita, puis, une lueur frappa Sirius qui fut projeté plus loin.
- Ça suffit. Dit il. Tu régleras tes comptes plus tard. On a besoin de lui vivant.
Regulus aspira une grande goulée, d'air.
- J'ai essayé de la sauver. Criat'il, d'une voix rauque, en raison de ses cordes vocales malmenées. Je lui ai envoyé un patronus, pour la prévenir.
- TU MENS !
- Je te jure que c'est vrai. Mais elle avait peur qu' ils s'en prennent à toi, si elle repartait. Elle m'a suplié de ne rien te dire.
- ET ALORS ? T'AURAIS DÛ LE FAIRE QUAND MEME.
- Elle m'a suplié, Sirius. Elle m' a remercié de m'avoir prévenue, et m'a assuré qu'il ne lui arriverait rien, parce qu' elle était avertie.
- MAIS ELLE EST MORTE, REG. SI TU M'AVAIS PRÉVENU ELLE SERAIT TOUJOURS VIVANTE.
- TU CROIS QUE J'Y AI PAS PENSÉ ? TU CROIS QUE CA NE ME RONGE PAS ? J' ai dû écouter Bella se venter de ce qu'elle lui avait fait subir. Pendant une semaine. Ça me rendait malade. Elle m'a demandé si à mon avis ton..petit cadeaux, te plaisait. . Quand je lui ai demande de quoi elle parlait, elle m'a dit qu'elle avait laissé le corps de Meredith, près de l'Étang. Et qu'elle s'était arrangé pour que tu le trouves.
Qu'elle t'avait entendu hurler comme un damné, quand tu l'as trouvé. Je suis allé vomir.
Sirius s'était mis à trembler. Il se laissa choir à genoux sur le sol en terre, soulevant un nuage de poussière.
- Elle était enceinte. Dit il, d'une voix éteinte.
- Quoi ? Demanda Regulus.
- Mery attendait un enfant. Notre enfant.
Régulus deglutit.
- Je suis désolé Sirius. Je savais pas.
- Moi non plus. Je l'ai appris après sa mort.
- Je sais que ça ne te consolera pas, dit Régulus avec amertume. mais moi aussi, j'ai perdu quelqu'un que j'aimais. Il s'appelait Aiden, je pense que quelqu'un nous a surpris. Le seigneur des Ténèbres l'a appris. Il disait qu'il me rendait faible, et que cette relation anormale, n'était pas digne de mon nom et de mon sang. Qu'il m'avait perverti. Tu parles ! Tu sais qui a été le premier ? C'est Rodolphus. Oui. Le cher époux de Bellatrix. Mais lui, bien sûr, personne ne lui a reproché quoi que ce soit.
J'ai dû rester de marbre, pendant qu'il le torturait devant moi. Il m'a dit de le tuer. J'ai pas eu le choix...Il m'a supplié, si tu avais vu son regard. Il me hante jour et nuit. Il avait tout juste dix huit ans. Je sais ce que vous vous dites. C'était un p'tit pédé, et un Mangemort, en plus, il méritait ce qui lui est arrivé.
- Aucun de nous ne pense une chose pareille, Reg. On s'en fiche que tu sois gay. On s'en fiche de tes préférences sexuelles.
Sirius ferma les yeux, un bref instant. Puis, il s'approcha de son frère. Posa sa main sur son épaule, et soupira
- Je suis désolé Reg. Vraiment. J' Imagine ce que tu as dû ressentir. Et je suis de tout cœur avec toi.
Mais... Sans vouloir t'enfoncer d'avantage, je t'avais prévenu, que ce genre de chose risquait de se produire. J'ai essayé de te te faire comprendre, que tu prenais le mauvais chemin.
- Tu crois que je ne le sais pas ? Mais.. J'étais coincé entre les parents, et Bella, je n'ai pas eu le choix.
- On a toujours le choix Reg. Mais tu as choisi la facilité.
- Je... Je n'ai.. J'ai cru.. Je croyais...
- Ne cherche pas à te justifier. C'est trop tard. Ce qui est fait est fait. Tu t'es racheté en tuant Avery, le jour où il a fait exploser le bus pleins d'enfants moldus, je sais, j'étais là, j'ai tout vu. Tu as prévenu Mery, et tu as risqué ta vie pour detruire cet Horcruxe, à mes yeux, tu as largement réussi ta redemption. Mais, je ne te cache pas qu'il me faudra du temps, avant de pouvoir t'accorder ma confiance de nouveau.
- Je comprends.
- En attendant, j'ai besoin de savoir ce que tu as fait du vrai médaillon.
- Je l'ai donné à Kreattur.
- Il faut qu'on le récupère. Dit Sirius.
- Il doit déjà l'avoir détruit à l'heure qu'il est.
- J' ai bien peur que non.. Répondit Hermione.
- Qui c'est celle là ? Demanda Regulus en fronçant les sourcils.
- Celle là, répondit Sirius avec humeur, c'est Hermione. Et dans la mesure où c'est elle qui t'a sauvé la vie, je te conseille vivement de ne pas lui manquer de respect.
- Je lui ai rien demandé.
Sirius leva les yeux au ciel, excèdé.
- Putain, tu fais chier. Cette jeune femme est une spécialiste des Horcruxes. C'est grâce à elle qu'on t'a trouvé.
- Sang de... Moldue ?
- Bien rattrapé. Dit Sirius.
- C 'est pour ça que vous ne connaissez rien au Elfes de maisons. Quand leur maitre leur donne un ordre, ils n' ont pas d'autre choix que d'obéir. Et j'ai ordonné à Kreattur de détruire ce médaillon.
Sirius allait ouvrir la bouche, mais Hermione lui fit signe de se taire.
- Mais il ne peux pas le faire. Dit elle.
Regulus soupira, et reprit du ton condescendant, que l'on utilise pour donner une leçon aux enfants.
- Mademoiselle, la magie des elfes de Maison n'a rien à voir avec celle d'un sorcier, ils peuvent transplaner même avec des Sortilèges antitransplanage, leur magie ne répond pas aux même exigences que la notre. C'est pourquoi je suis sûr qu'il l'a détruit.
- Monsieur Black, répondit Hermione, sur le même ton. Je sais déjà tout ça. Je sais ce qu'est un elfe de maison, et je connais leur fantastique pouvoir. L'un d'eux m'a même sauvé la vie, et pourtant c'était un elfe libre. Alors si je vous dis que Kreattur, malgré tous ces efforts, ne pourra pas détruire cet Horcruxe, c'est que c'est vrai. Il faut un feudeymon, ou l'épée de Gryffondor, pour le détruire.
Regulus palit.
- Alors, si c'est vrai, le médaillon est chez nous. Dit il en plantant ses yeux gris acier dans ceux de son frère. Libérez moi, et je vous le ramène.
- Bein voyons ! S'exclama Sirius. Et tu en profiteras pour disparaître. Tu nous crois vraiment aussi stupide ?
- J'ai pas l'intention de m'échapper.
- Peut être, mais il n'y a pas marqué Pigeon, sur mon front
- Non, il y a marqué imbécile. C'est toi, peut être, qui va aller voir les parents, et obliger Kreattur qui te déteste à te donner un objet que je lui ai ordonné de détruire ? Qu'est ce que tu imagines ? Qu'ils vont t'accueillir à bras ouverts ? Surtout après votre dernière entrevue. Père n'a pas digéré le doloris que tu lui as jeté et mère, pfff, elle jure à qui veut l'entendre qu'elle te tuera elle même, si tu franchis une fois de plus sa porte. Je crois qu'elle n'a pas beaucoup apprécié la stupefixion et le veritasérum que tu l'as forcé à avaler. Dit il d'un ton narquois.
- C'est pour ça que c'est toi qui ira.
- Ah, enfin..
- Ou, pour être plus précis, JE vais y aller, mais sous ton apparence.
- Quoi ? Non, ça ne marchera pas. Tu ne tromperas personne. Ils vont tout de suite te percer à jour.
- Je suis sûr que j'arriverais à imiter tes expressions de bon fils de famille et de premier de la classe. Un Brin d'arrogance, de condescendance et une de soumission totale à l'autorité parentale. Oui père, naturellement mère. Merci Kreattur. Tu vois, j'y arrive parfaitement.
Son imitation entraîna l'hilarité de ses camarades.
- Bon, que fait on de lui ? Demanda Remus.
- On ne peut pas le laisser là. Dit James. Maintenant que Peter est.. Enfin, vous savez, il risque de venir ici, ou d'y envoyer quelqu'un.
- Et on ne peut pas le ramener au QG, dit Lily. Ils l'enverraient direct à Azkaban.
- Oui, et on risque d'avoir besoin de lui, pour mettre la main sur les autres Horcruxes. Dit Hermione.
- Les autres ? S'enquit Regulus. Elle plaisante. Il ne peut pas y en avoir d'autre. Déjà un...
- On dirait que tu sous-estime ton maître, Reg, il en a créé cinq.
- Impossible. Répondit Régulus d'une voix blanche.
- Pourtant, il l'a fait. On en a même détruit un, pas plus tard qu' hier. Affirma Sirius.
- Et Dumbledore en a détruit un, il y a deux mois.. Dit Hermione
- Morgane ! Comment est ce possible ?
- La prochaine fois que tu verras Vody, tu n'aura qu'à le lui demander. Ironisa Sirius.
Mais Régulus était insensible, à son sarcasme. Il était blême.
- Alors, j'ai fait tout ça pour rien.
Sirius soupira, et s'accroupit près de son frère.
- Non, pas pour rien. C'était une étape, et grâce à toi, à ton courage, on va pouvoir en détruire un de plus. Tu peux être fier de ce que tu as accompli.
Regulus déglutit, et hocha la tête.
- Je crois que j'ai une idée. Dit Sirius. Je vais l'emmener chez Andromeda.
Régulus s'agita
- Non ! s'il te plaît. Pas Andy.
Il avait l'air terrorisé..
- Qu'est ce qui te prend ?
- On.. On a eu un léger différent,
- Qu' est ce que tu lui as fait ?
- Bella nous a demandé de lui rendre une petite visite. Histoire de lui mettre la pression...
- Tu as osé t'en prendre à Andro ?
- Elle m'a insulté. Tu la connais...
- Par Merlin, Reg, tu ne lui as quand même pas lancé un Doloris ?
- Il fallait bien que je sauve la face devant les autres.
- Bon sang, Reg, elle va te tuer.
- Je sais. C'est pour ça que je veux pas y aller.
- Bein, fais tes prières, mon vieux, parce que c'est là qu'on va.
- Sirius, je t'en prie. Je peux sûrement vous aider.
Il soupira.
- tu me fatigues. Tu as déconné, assume.
- Tu peux pas faire ça.
- Et merde. MUTISMUS.
La langue de Régulus s'enroula dans sa bouche, et il ne put articuler un mot.
- Quand les adultes parlent, les enfants se taisent, Reg. Dit il en lui donnant une tape sur la tête.
Allez, en route.
- Oui, allez y, dit Lily. Moi je m'occupe du polynectar. C'est une chance qu'on en ait en réserve.
- Je vous rejoints dès que j'ai déposé le colis.
Il le détacha, mais lui lia les mains, puis, ils transplanêrent.
Ils arrivèrent devant le portail d'Andromeda Tonks.
Mais au moment de le franchir, Régulus se plia en deux, sous la douleur.
Sirius fronça les sourcils.
- On dirait bien qu'elle n'a pas oublié votre petite visite, elle a renforcé ses protections. Un Doloris, elle y va pas de main morte. Bon, j'ai pas le choix. Toi, tu restes là.
Il l'attacha au portail, et le franchit sans difficulté. Il frappa à la porte. Elle s' ouvrit d'elle même et il entra.
- Andro ?
- Qu'est ce que je t'ai dit, le jour où je me suis enfuie de chez mes parents ?
Il ne savait pas d'où venait la voix, mais il était sur que de là où elle se trouvait, elle le visait de sa baguette.
- Que je devais vivre ma vie comme je l'entendais, et rester fidèle à mes convictions.
- Ça c'est facile. Quelque chose de plus personnel.
Il soupira
- Que je me comportais comme un idiot avec Meredith, et que je devais mieux la traiter.
- Je ne me souviens pas avoir dit idiot.
- D 'accord. Tu as dit petit con..
Elle descendit et le rejoignit à l'entrée.
- Bonjour Sirius. Comment vas tu ?
- Ça peut aller. Et toi ? Pourquoi toutes ses protections ?
- J' ai reçu quelques visites importunes dernièrement. Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais Je suis vraiment désolée pour Meredith.
- Je sais. Andro, j'ai besoin de toi.
- Personnel ou pour l' Ordre ?
- les deux, en fait..
- Je t'écoute.
- J'ai besoin que tu gardes quelqu'un, chez toi, quelques temps.
- Quelqu'un que je connais ?
- Mon frère.
- Je vois. Il est là ?
- Comme si tu ne le savais pas.
Elle sourit.
- Je l'ai vu, dès qu'il a tenté de franchir le portail. D'ailleurs tu devrais le faire entrer, avant que l'un de ses amis masqué ne l'aperçoive. Et puis il enlaidit ma façade. Les mangemorts ne font pas bien dans le décors.
Sirius sourit.
- Il me surprend, j'avoue, il n'a pas poussé un cri.. Dit elle.
- Bloclangue.
- Ah, je vois, bien joué.
Sirius retourna chercher son frère, qui put franchir le portail sans encombre, mais avec beaucoup d'appréhension.
- Alors, Régulus Black. Tu fais moins le malin, sans tes petits copains.
Sirius retira le malefice qui l'empêchait de parler.
- Je suis désolé, Andy, j'ai pas eu le choix.
- Si tu l'avais. Mais comme toujours, tu as choisi le mauvais.
- Qu'est ce que tu comptes faire de lui ? Demanda Sirius.
Andromeda s'approcha de Régulus qui baissait la tête.
- Regarde moi.
Il releva lentement la tête..
- tu n'es qu'un crétin.
Et elle le giffla de toutes ses forces.
- La prochaine fois que tu entres chez moi, sans y être invité, je te flanque une raclée, que tu n' oublieras pas de sitôt. On l'emmène à la cave. Hors de question qu'il souille ma maison, ou qu'il approche ma fille.
Ils descendirent.
Andromeda ouvrit une lourde porte en chêne et s'effaca pour laisser entrer Sirius et Régulus.
Sirius le détacha et lui arracha une poignée de cheveux.
- Aie.
Sirius leva les yeux au ciel. Puis il se deshabilla, et il échangea ses vêtements avec ceux de son frère.
- Je ne pretends pas savoir ce qui se passe, mais ça sent le polynectard, tout ça.
- Moins tu en sauras....
- Je sais, mais sois prudent. Tu es le seul de cette famille qui vaille encore le coup que je m'inquiète pour lui.
- Merci Andro. Ça va aller, ne t'en fait pas.
Même cette cave humide était d'une propreté irréprochable, preuve indéniable de la maniaquerie de la fille cadette des Black.
- Vous n'allez pas me laisser ici ?
- Tu y seras très bien. Dit Sirius. J'ai passé assez de temps, dans la cave des Lestrange, pour reconnaître qu'ici, ça ressemble à un cinq étoiles.
- Ouais, bein t'as pas du fréquenter beaucoup de palace dernièrement.
- Mais t'arrête jamais de te plaindre ! Grogna Sirius. Tu préférerais une cellule d'Azkaban ?
- Il gèle ici. Vous avez l'intention de me faire mourir de froid ?
- Pourquoi pas ? Au moins tu la fermeras cinq minutes. Garde le bien au chaud, et si j'amais quelqu'un vient te poser des questions, tu ne m'as pas vu, et Reg non plus. Même s'il s'agit de Pettigrew.
- Pettigrew ? Pourquoi viendrait il me poser des questions à ton sujet ?
- Trop long à t'expliquer.
- Bon ne t'en fait pas, personne ne saura qu'il est là.
- Merci Andro. Je sais que c'est beaucoup te demander, mais.. Je n'avais pas le choix.. Et si jamais il t'embête...
Elle eut un sourire mauvais.
- Qu'il essaie
Sirius quitta la cave, au moment où il remontait l'escalier, il entendit la voix de Régulus
- Je peux au moins manger quelque chose, ou vous comptez me laisser mourir de faim ? Pffff la famille, je vous jure.
Andromeda se tourna vers la porte.
- Asurdiato.
Sirius sourit. Il n'avait pas à s'en faire pour sa cousine. Elle savait se défendre
- Et qu'est ce que tu as fait de ta fille ?
- Je l'ai enfermé dans sa chambre. L'alarme s'est déclanchée, et quand j'ai vu qui t'accompagnait, j'ai pris mes précautions
- Tu as bien fait. Sois prudente Andro.
et veille sur ta famille.
- Évidemment. Et toi, prends soin de toi. Et mange. Tu n'as plus que la peau sur les os. Meredith n'aurait pas voulu que tu te laisse dépérir.
Il ferma les yeux un bref instant. Il ne
voulait pas penser à Meredith.
- Je sais. Dit il.
Elle soupira.
- Je sais combien ce doit être dur, de vivre sans elle. Mais elle est morte. Et toi tu es en vie. Tu es jeune, séduisant, et tu as toute la vie, devant toi. Ne t'enferme pas dans ton chagrin. Ça ne la fera pas revenir, et tu deviendras un vieux garçon aigri.
Malgré lui, il sourit.
- Tu trouves toujours les mots qu' il faut.
- Si ça peut te faire aller de l'avant.
- Veille sur Reg, tu veux. Ce n'est qu'un gosse.
Elle soupira.
- Ce n'est plus un gosse depuis longtemps, arrête de vouloir protéger tout le monde. Personne ne te demande de porter le monde sur tes épaules.
Il eut un bref sourire qui n'atteignit pas ses yeux.
- Qui le fera, si je ne le fais pas ?
Il l'embrassa et quitta la maison.
Il rejoignit les autres au QG.
Ils mangèrent en silence. Chacun perdu dans ses pensees..
À la fin du repas, ils transplanèrent. Dans une ruelle, Lily tendit une fiole à Sirius.
- J' ai déjà mis les cheveux, tu peux la boire.
Il soupira
- Merlin, ce que je déteste ces potions.
Néanmoins, il l'avala d'un trait.
Il n'y eut pas de grands changements, ils se ressemblaient tellement. Les traits étaient un peu plus anguleux, plus durs.
Il se redressa, prit un air méprisant, et fit une moue dédaigneuse.
- Je n'ai que faire de l'aide d'une.. Sang de bourbe. Dit il avec la voix de son frère.
- C'est bluffant. Admit Hermione.
- Alors, dit Sirius, j'ai l'air d'un petit con prétentieux et méprisant ?
- À merveille. Répondit Lily. On dirait toi à douze ans.
Sirius lui adressa un regard glacial.
- Je suis un Black, madame Potter, je descend d'une grande famille de sorcier au sang pur, et je n'ai que faire de vos sarcasmes.
- Oui, oui, dit Remus, c'est bon, tu es lui, sans aucun doute. Garde tes talents de comédiens pour les habitants de cette maison.
Sirius soupira. Il n'avait pas du tout envie de se rendre dans cette maison.
La dernière fois, il était animé par la colère, et l'angoisse. Mais à présent, il ressentait un mélange de haine, et de crainte.
Il se rendit devant la porte en chêne, et sortit une petite fiole, qu'il versa sur les serpents lovés sous le heurtoir.
La porte s'ouvrit dans un petit claquement sec.
- Toujours aussi original, le maléfice du sang.
Il avait prélevé un peu de sang à son frère, dans la cave.
Il entra, et presque aussitôt, un petit elfe de maison surgit devant lui.
- Maître Regulus ? Dit il de sa voix chevrotante.
- Oui, Kreattur, c' est moi.
- Vous avez survécu ? Mais comment ?
Sirius retint la remarque méprisante qui lui venait aux lèvres. Tu es Régulus. Tu l'aimes, cet Elfe.
- Je ne peux pas te l'expliquer, en tout cas, pas pour l'instant.
- Mais.. Maître, j' ai dit à la maîtresse que vous étiez... Que vous ne reviendriez plus.
Sirius soupira.
- Je vois. Ce n'est pas grave, ne t'en fait pas.
- Kreattur ? Qui est là ?
Sirius se crispa. Il ne manquait plus qu'elle.
- C'est moi, mère.
Walburga entra dans le hall. Elle était habillée tout en noir, ses traits étaient tirés, ses yeux rouges et gonflés, elle avait pleuré. Pour un peu, il aurait presque eu de la peine pour elle.
- C' est moi, mère.
- Régulus ? Mais...
Elle se tourna vers l'elfe, furieuse.
- Tu m'as dis qu'il était mort ! Accusa t'elle.
Kreattur rentra la tête dans ses épaules, contrit, et apeuré. Ses grandes oreilles baissées, en arrière.
¬ Ce n'est pas la faute de Kreattur, mère, se hâta de répondre Sirius, malgré le plaisir qu'il aurait eu à voir se déchaîner la colère de sa mère sur l'elfe, qui aimait tant s'acharner sur lui, autrefois. Il... Il m'a confondu avec... Sirius, lacha t'il. Il se retint de sourire. C'était une idée de génie. Qu'il venait d'avoir.
- Sirius est..mort ? Demanda Walburga d'une voix blanche.
- Je le crains, mère.
Walburga déglutit.
- "Et bien, je suppose qu'il fallait s'y attendre, avec les choix de vie qu'il a fait. Dit elle d'une voix neutre dans laquelle aucune émotion ne transparaissait.
Ouep, songea Sirius, fallait s'y attendre. Lui, elle le pleurait, mais son fils aîné, elle s'en fichait comme d'une guigne. La dragoncelle soit de cette bonne femme
- Je suis désolé, mère.
- Tu es vivant, c'est l'essentiel. Ton.. Frère, ne faisait plus parti de cette famille de toute façon.
- Et bien, que se passe t'il ici ?
C'est pas vrai, c' était un cauchemar. Il manquait plus que Bella et Cissy.
- Ce n'est rien Orion.. C'est.. Régulus.
- Régulus ? Mais... Ta mère m'a dit...
- C'est Sirius, qui est mort. Cet imbécile, dit Walburga en désignant Kreattur, ne fait pas la différence entre notre fils, et... Ce traître qui se prétend un Black.
Le sang de Sirius bouillonnait dans ses veines. Il avait envie de se ruer sur sa mère et de l'étrangler à mains nues.
- Enfin ! S'exclama Orion.. On est débarrassé de cette brebie galeuse. Ce petit crétin prétentieux, est mort. Il n'a eu que ce qu'il mérite. J'aurais voulu le tuer de mes mains, mais si je trouve celui qui l'a tué, je lui offrirais une bonne recompense.
Sirius avait de plus en plus de mal à garder son sang froid.
- Vous m'excuserez, mais je suis pressé. Le.. Seigneur des ténèbres m'a confié une mission de la plus haute importance, et j'ai peu de temps devant moi.
Mais avant de réaliser, Orion lui donna une accolade. Il sentait le tabac et le wisky.
- Ça c'est mon fils. Dit il fièrement. Le digne héritier des Black, et à présent que ce moins que rien est mort, tu hérites du titre, et du rang.
Sirius deglutit. Ce type était encore plus monstrueux qu'il ne l'aurait cru.
- Oui, père.
Il s'arracha à l'étreinte de son père.
- Je dois prendre quelque chose dans ma chambre. Dit il. Kreattur, j'ai besoin de toi.
Il monta à l'étage, et entra dans la chambre de Régulus. Il lança un asurdiato, et se tourna vers l'elfe.
- le médaillon que je t'ai donné, ou est il ?
Kreattur baissa la tête.
- Kreattur à essayé de le détruire, maître, comme vous l'aviez ordonné, mais...
- Je sais. C'est à moi de le détruire. Pardon, Kreattur, je n'aurais jamais dû te demander ça. Donne le moi, maintenant.
Sirius ne pensait plus qu'à une chose, récupérer l'Horcruxe, et quitter cette maudite maison au plus vite.
Il y eut un crac sonore, Kreattur lui tendit le médaillon.. Sirius le glissa dans sa poche, puis, il sortit, non sans avoir embrassé sa mère sur la joue.
Il pourrait toujours prendre une douche plus tard. Son père lui lança un à plus tard, depuis son bureau.
Il rejoignit ses amis.
- Tu en as mis du temps. Lui reprocha James.
- Désolé, j'ai été retenu par les larmes de crocodile des Black, à l'Annonce du décès de leur fils aîné.
- Tu leur a dis que tu étais mort ?
- Cet saleté d'elfe leur a dit que Reg était mort, j'ai pas eu le choix.
- Sirius, dit James, c'est brillantissime.
- Et comment a réagi la famille Black, à cette annonce terrible ? Demanda Remus.
- Comme je m'y attendais. Ma mère a baragouiné que c'était bien fait pour lui,, et mon père a sacré Régulus héritier des Black.
- Je suis désolé. Dit Hermione.
- Oh, il n'y a vraiment pas de quoi. Il y a bien longtemps, que je n'attends plus rien de cette famille
- Et le medaillon ? Demanda Lily.
Sirius tapota sa poche
- il est là.
- Bien joué. Dit James.
Ils transplanèrent et se retrouvèrent devant la cabane. Sirius déposa l' objet sur une souche d'arbre, et James brandit l'epée.
Aussitôt, une lueur verte s'en échappa et une silhouette apparut. PETER
- Tu m'as fait confiance, couina l'apparition. Tu as fait de moi ton ami. Tout est de ta faute. C'est à cause de toi, qu'elle est morte. L'apparition changea de forme. Le corps de Meredith apparut, couché dans l'herbe.
James était tétanisé.
Sirius lui prit l' épée des mains, et la planta dans le médaillon.. Un liquide gluant, écarlate en sortit. Du sang.
- James, dit Sirius d'une voix altérée..
Les seuls responsables de sa mort, sont Peter et les Lestrange. Et je te jure qu'ils vont payer. Rien n'est ta faute, ou alors, on est tous coupable. Parce qu' on était tous ses amis. On lui a tous fait confiance.
Ils lui lancèrent un regard surprit.
- Pourquoi ? Demanda Regulus, tu n' as pas envie de savoir qui vous a trahi ? À moins que tu ne le saches déjà.
- Je t'ai dis de te taire.
- Mais oui, bien sûr que tu le sais. C'est même sûrement pour ça, qu'il n'est pas là. Mais apparemment, tu ne veux pas qu'ils le sachent, je me demande bien pourquoi ?
Sirius se rua sur lui, et l'attrappa par le col de sa chemise.
- Tu vas la fermer, oui !
- Sirius ! La voix de James claqua. Lâche le.
Sirius soupira et se redressa.
- De quoi parle t'il ? Reprit James.
Sirius jeta à son frère un regard chargé de colère. Ce dernier lui répondit par un regard narquois.
- Tu leur dis, ou je le fais ? Dit il.
Sirius soupira. Tous les regards étaient posés sur lui. Il aurait voulu être ailleurs. Bien sûr, il aurait pu laisser Régulus parler, mais il n'était pas un lâche, c'était à lui de le faire.
- C'est Peter. Dit il dans un souffle. C'est Peter le traitre, l'espion de Voldy.
James, livide se leva.
- Non, c'est impossible. Affirma t'il. Peter ? Non, c'est un Maraudeur. Tu te trompes Sirius.
- James..
- Non ! Je refuse d'en entendre d'avantage. C' est des conneries. Dis lui Remus.
Remus soupira.
- Je me doutais qu'il y avait un traitre, parmi les Maraudeurs. Mais...je ne pensais pas que c'était Peter.
James lui lança un regard ahuri.
- Quoi ? Mais non... Enfin, comment... Je comprends pas. Tu soupçonnais qui ?
- Moi. Dit Sirius, devant la gêne manifeste de Remus.
James se tourna vers Remus.
- Mais... Pourquoi tu croyais ça ? Enfin t'es dingue. Sirius, un traitre ? Et pourquoi pas moi, pendant que tu y es ? Ou lily.
Remus soupira.
- Ca ne pouvait pas être toi, dit Remus. Ni Lily, mais... Sirius...je...je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pensait. Il ne montre jamais aucune émotion. Et puis.. Avec ce qu'il a fait à Rogue...
- Encore cette vieille histoire...Dit James. Je croyais que c'était règlé ?
- Ça l'est, mais...
- Mais tu t'es dis que j'étais capable du pire.
Remus ne répondit pas, mais son silence était un aveu.
- Je suis désolé Sirius.
-- Ne le sois pas. Moi, je croyais que c'était toi.
- Quoi ? Mais...Pourquoi ? Demanda James.
- À cause de ses absences répétées, sans explications.
- Si tu m'avais posé la question, je t'aurais dit que j'allais voir mes parents.
- Je suis désolé.
- Hé oui, dit Régulus qui s lait beaucoup d'amuser. C'est fa la guerre, tout le monde soupçonne tout le monde, les amis, les frères, se retournent les uns contre les autres, On est plus à Poudlard les gars, l'amitié éternelle, ça n'existe pas.
- La ferme ! Répondirent en cœur Sirius et Remus.
- Non, dit James, avec amertume. Il a raison. Les Maraudeurs ? Quelle blague ! J'ai vraiment été naïf, de croire que ça durerait toujours.
- James...
- Non. Je.. J'ai besoin de...
Il quitta la cabane.
- Je vais lui parler. Dit Lily.
- Non, c'est à moi de le faire. Dit Sirius.
Régulus s'esclaffa. Sirius lui lança un maléfice de bloclangue.
- Toi, ta gueule. Lui lanca t'il avant de sortir.
James faisait les cent pas devant le chêne.
- James...
- Pourquoi tu me l'as pas dit ?
- parce que je n'avais pas de preuve.
- Et pour Peter, tu en as ?
- C'est Hermione, qui m'a dit que le traître était Peter.
- Mais.. Pourquoi elle ne nous l'a pas dit, à moi ? À nous ?
- Je ne voulais pas qu'elle le fasse.
- Mais, pourquoi ?
- parce que je savais que ça te blesserait, et.. On avait des choses plus importantes à régler.
- Plus importante qu'un traître, parmi nous ? Putain Sirius. Je lui aurais confié ma vie, celle de Lily. Je.. C'était plus qu'un ami, un frère. Quand on a créé les Maraudeurs, on s'est juré une amitié éternelle. Tu aurais dû.. Vous auriez dû me dire que vous vous soupçonniez.
- Et ça aurait servi à quoi ? Ni l'un ni l'autre, n'avions la moindre preuve.
- Mais justement. Si on en avait parlé, tous ensemble, peut être bien qu'on aurait compris que c'était Peter. Peut être même qu'il se serait denoncé de lui même. Il aurait même été peut être soulagé d'être confondu.
Sirius soupira.
- Tu as sûrement raison, mais de toute façon, ce qui fait est fait. On s'occupera de Peter plus tard.
- Oui, tu as raison, c'est fait, c'est comme ça. C'est la fin de notre amitié avec Peter, la fin des Maraudeurs. Il ne reste de nous que la suspiscion et l' amertume.
- Non, tu te trompes. Il y a nous. Toi, moi, Remus, Lily, et maintenant Hermione. La famille a perdu un membre, mais elle est toujours là. Et elle est plus forte que jamais. Maintenant, on sait que nous ne sommes que des être humains, avec des failles, des défauts, et des qualités. Maintenant on va apprendre de nos erreurs. Il n'y aura plus de non dit. Plus de méfiance, ni de confiance aveugle. On en sortira grandi. Je t'assure.
James soupira.
- J'espère que tu as raison.
Sirius exerça une légère pression sur l'épaule de James.
- j'ai raison. Tu verras.
James lui tapota le dos, en guise de réponse, et ils regagnèrent la cabane.
- Qu'est ce qu'il a ? Demanda t'il en voyant Regulus s' agiter.
- C'est rien, juste un bloclangue pour lui faire fermer sa grande gueule.
- Ça va ? Demanda Remus.
James acquiesça.
- Bon, on réglera le compte de Peter plus tard. Dit James. Il faut régler le problème de l'Horcruxe. Libère le Sirius.
Ce dernier soupira.
- Dommage.
Il donna un coup de baguette en direction de Régulus.
- Tout de même. Grogna t'il.
- Ne me le fais pas regretter.
- Alors ça y est ? Vous avez digérez la pillule ? Enterré l'affaire Pettigrew au fond d'une oubliette ?
- Ferme la tu veux. Gronda Sirius. Et si tu tiens à nous dire quelque chose, parle nous plutôt du vrai médaillon.
- Alors c'est tout ? Tu vas le laisser s'en tirer comme ça ? Ce type à vendu Meredith aux Lestrange, et c'est tout ce que ça te fait ? Tu devais peut être pas tenir à elle autant que je le croyais.
Sirius devint livide.
- Qu'est ce que tu as dit ?
- Laisse tomber, Sirius. Il cherche juste à t' énerver. Dit Remus.
Sirius marcha jusqu'à son frère.
- Qu'est ce qui te fait dire que Peter l'a vendu aux Lestrange ? Elle a été enlevée au beau milieu d'une opération de l'Ordre
- J'étais là, lorsqu'un patronus à prévenu Bella de la présence de Meredith sur les lieux de la bataille.
C'était un rat. Et j'aurais reconnu sa voix pleurnicharde entre mille.
Sirius se jeta sur son frère.
- Tu le savais ! Dit il d'une voix rauque. Tu savais qu'ils allaient la tuer, et tu n'as rien fait !
Il mit ses mains autour de son cou et serra, tout en lui cognant la tête contre les rondins.
- Je vais te tuer !
- Sirius arrête ! Gronda James. Il se jeta sur lui.
Remus saisit sa baguette, qui crépita, puis, une lueur frappa Sirius qui fut projeté plus loin.
- Ça suffit. Dit il. Tu régleras tes comptes plus tard. On a besoin de lui vivant.
Regulus aspira une grande goulée, d'air.
- J'ai essayé de la sauver. Criat'il, d'une voix rauque, en raison de ses cordes vocales malmenées. Je lui ai envoyé un patronus, pour la prévenir.
- TU MENS !
- Je te jure que c'est vrai. Mais elle avait peur qu' ils s'en prennent à toi, si elle repartait. Elle m'a suplié de ne rien te dire.
- ET ALORS ? T'AURAIS DÛ LE FAIRE QUAND MEME.
- Elle m'a suplié, Sirius. Elle m' a remercié de m'avoir prévenue, et m'a assuré qu'il ne lui arriverait rien, parce qu' elle était avertie.
- MAIS ELLE EST MORTE, REG. SI TU M'AVAIS PRÉVENU ELLE SERAIT TOUJOURS VIVANTE.
- TU CROIS QUE J'Y AI PAS PENSÉ ? TU CROIS QUE CA NE ME RONGE PAS ? J' ai dû écouter Bella se venter de ce qu'elle lui avait fait subir. Pendant une semaine. Ça me rendait malade. Elle m'a demandé si à mon avis ton..petit cadeaux, te plaisait. . Quand je lui ai demande de quoi elle parlait, elle m'a dit qu'elle avait laissé le corps de Meredith, près de l'Étang. Et qu'elle s'était arrangé pour que tu le trouves.
Qu'elle t'avait entendu hurler comme un damné, quand tu l'as trouvé. Je suis allé vomir.
Sirius s'était mis à trembler. Il se laissa choir à genoux sur le sol en terre, soulevant un nuage de poussière.
- Elle était enceinte. Dit il, d'une voix éteinte.
- Quoi ? Demanda Regulus.
- Mery attendait un enfant. Notre enfant.
Régulus deglutit.
- Je suis désolé Sirius. Je savais pas.
- Moi non plus. Je l'ai appris après sa mort.
- Je sais que ça ne te consolera pas, dit Régulus avec amertume. mais moi aussi, j'ai perdu quelqu'un que j'aimais. Il s'appelait Aiden, je pense que quelqu'un nous a surpris. Le seigneur des Ténèbres l'a appris. Il disait qu'il me rendait faible, et que cette relation anormale, n'était pas digne de mon nom et de mon sang. Qu'il m'avait perverti. Tu parles ! Tu sais qui a été le premier ? C'est Rodolphus. Oui. Le cher époux de Bellatrix. Mais lui, bien sûr, personne ne lui a reproché quoi que ce soit.
J'ai dû rester de marbre, pendant qu'il le torturait devant moi. Il m'a dit de le tuer. J'ai pas eu le choix...Il m'a supplié, si tu avais vu son regard. Il me hante jour et nuit. Il avait tout juste dix huit ans. Je sais ce que vous vous dites. C'était un p'tit pédé, et un Mangemort, en plus, il méritait ce qui lui est arrivé.
- Aucun de nous ne pense une chose pareille, Reg. On s'en fiche que tu sois gay. On s'en fiche de tes préférences sexuelles.
Sirius ferma les yeux, un bref instant. Puis, il s'approcha de son frère. Posa sa main sur son épaule, et soupira
- Je suis désolé Reg. Vraiment. J' Imagine ce que tu as dû ressentir. Et je suis de tout cœur avec toi.
Mais... Sans vouloir t'enfoncer d'avantage, je t'avais prévenu, que ce genre de chose risquait de se produire. J'ai essayé de te te faire comprendre, que tu prenais le mauvais chemin.
- Tu crois que je ne le sais pas ? Mais.. J'étais coincé entre les parents, et Bella, je n'ai pas eu le choix.
- On a toujours le choix Reg. Mais tu as choisi la facilité.
- Je... Je n'ai.. J'ai cru.. Je croyais...
- Ne cherche pas à te justifier. C'est trop tard. Ce qui est fait est fait. Tu t'es racheté en tuant Avery, le jour où il a fait exploser le bus pleins d'enfants moldus, je sais, j'étais là, j'ai tout vu. Tu as prévenu Mery, et tu as risqué ta vie pour detruire cet Horcruxe, à mes yeux, tu as largement réussi ta redemption. Mais, je ne te cache pas qu'il me faudra du temps, avant de pouvoir t'accorder ma confiance de nouveau.
- Je comprends.
- En attendant, j'ai besoin de savoir ce que tu as fait du vrai médaillon.
- Je l'ai donné à Kreattur.
- Il faut qu'on le récupère. Dit Sirius.
- Il doit déjà l'avoir détruit à l'heure qu'il est.
- J' ai bien peur que non.. Répondit Hermione.
- Qui c'est celle là ? Demanda Regulus en fronçant les sourcils.
- Celle là, répondit Sirius avec humeur, c'est Hermione. Et dans la mesure où c'est elle qui t'a sauvé la vie, je te conseille vivement de ne pas lui manquer de respect.
- Je lui ai rien demandé.
Sirius leva les yeux au ciel, excèdé.
- Putain, tu fais chier. Cette jeune femme est une spécialiste des Horcruxes. C'est grâce à elle qu'on t'a trouvé.
- Sang de... Moldue ?
- Bien rattrapé. Dit Sirius.
- C 'est pour ça que vous ne connaissez rien au Elfes de maisons. Quand leur maitre leur donne un ordre, ils n' ont pas d'autre choix que d'obéir. Et j'ai ordonné à Kreattur de détruire ce médaillon.
Sirius allait ouvrir la bouche, mais Hermione lui fit signe de se taire.
- Mais il ne peux pas le faire. Dit elle.
Regulus soupira, et reprit du ton condescendant, que l'on utilise pour donner une leçon aux enfants.
- Mademoiselle, la magie des elfes de Maison n'a rien à voir avec celle d'un sorcier, ils peuvent transplaner même avec des Sortilèges antitransplanage, leur magie ne répond pas aux même exigences que la notre. C'est pourquoi je suis sûr qu'il l'a détruit.
- Monsieur Black, répondit Hermione, sur le même ton. Je sais déjà tout ça. Je sais ce qu'est un elfe de maison, et je connais leur fantastique pouvoir. L'un d'eux m'a même sauvé la vie, et pourtant c'était un elfe libre. Alors si je vous dis que Kreattur, malgré tous ces efforts, ne pourra pas détruire cet Horcruxe, c'est que c'est vrai. Il faut un feudeymon, ou l'épée de Gryffondor, pour le détruire.
Regulus palit.
- Alors, si c'est vrai, le médaillon est chez nous. Dit il en plantant ses yeux gris acier dans ceux de son frère. Libérez moi, et je vous le ramène.
- Bein voyons ! S'exclama Sirius. Et tu en profiteras pour disparaître. Tu nous crois vraiment aussi stupide ?
- J'ai pas l'intention de m'échapper.
- Peut être, mais il n'y a pas marqué Pigeon, sur mon front
- Non, il y a marqué imbécile. C'est toi, peut être, qui va aller voir les parents, et obliger Kreattur qui te déteste à te donner un objet que je lui ai ordonné de détruire ? Qu'est ce que tu imagines ? Qu'ils vont t'accueillir à bras ouverts ? Surtout après votre dernière entrevue. Père n'a pas digéré le doloris que tu lui as jeté et mère, pfff, elle jure à qui veut l'entendre qu'elle te tuera elle même, si tu franchis une fois de plus sa porte. Je crois qu'elle n'a pas beaucoup apprécié la stupefixion et le veritasérum que tu l'as forcé à avaler. Dit il d'un ton narquois.
- C'est pour ça que c'est toi qui ira.
- Ah, enfin..
- Ou, pour être plus précis, JE vais y aller, mais sous ton apparence.
- Quoi ? Non, ça ne marchera pas. Tu ne tromperas personne. Ils vont tout de suite te percer à jour.
- Je suis sûr que j'arriverais à imiter tes expressions de bon fils de famille et de premier de la classe. Un Brin d'arrogance, de condescendance et une de soumission totale à l'autorité parentale. Oui père, naturellement mère. Merci Kreattur. Tu vois, j'y arrive parfaitement.
Son imitation entraîna l'hilarité de ses camarades.
- Bon, que fait on de lui ? Demanda Remus.
- On ne peut pas le laisser là. Dit James. Maintenant que Peter est.. Enfin, vous savez, il risque de venir ici, ou d'y envoyer quelqu'un.
- Et on ne peut pas le ramener au QG, dit Lily. Ils l'enverraient direct à Azkaban.
- Oui, et on risque d'avoir besoin de lui, pour mettre la main sur les autres Horcruxes. Dit Hermione.
- Les autres ? S'enquit Regulus. Elle plaisante. Il ne peut pas y en avoir d'autre. Déjà un...
- On dirait que tu sous-estime ton maître, Reg, il en a créé cinq.
- Impossible. Répondit Régulus d'une voix blanche.
- Pourtant, il l'a fait. On en a même détruit un, pas plus tard qu' hier. Affirma Sirius.
- Et Dumbledore en a détruit un, il y a deux mois.. Dit Hermione
- Morgane ! Comment est ce possible ?
- La prochaine fois que tu verras Vody, tu n'aura qu'à le lui demander. Ironisa Sirius.
Mais Régulus était insensible, à son sarcasme. Il était blême.
- Alors, j'ai fait tout ça pour rien.
Sirius soupira, et s'accroupit près de son frère.
- Non, pas pour rien. C'était une étape, et grâce à toi, à ton courage, on va pouvoir en détruire un de plus. Tu peux être fier de ce que tu as accompli.
Regulus déglutit, et hocha la tête.
- Je crois que j'ai une idée. Dit Sirius. Je vais l'emmener chez Andromeda.
Régulus s'agita
- Non ! s'il te plaît. Pas Andy.
Il avait l'air terrorisé..
- Qu'est ce qui te prend ?
- On.. On a eu un léger différent,
- Qu' est ce que tu lui as fait ?
- Bella nous a demandé de lui rendre une petite visite. Histoire de lui mettre la pression...
- Tu as osé t'en prendre à Andro ?
- Elle m'a insulté. Tu la connais...
- Par Merlin, Reg, tu ne lui as quand même pas lancé un Doloris ?
- Il fallait bien que je sauve la face devant les autres.
- Bon sang, Reg, elle va te tuer.
- Je sais. C'est pour ça que je veux pas y aller.
- Bein, fais tes prières, mon vieux, parce que c'est là qu'on va.
- Sirius, je t'en prie. Je peux sûrement vous aider.
Il soupira.
- tu me fatigues. Tu as déconné, assume.
- Tu peux pas faire ça.
- Et merde. MUTISMUS.
La langue de Régulus s'enroula dans sa bouche, et il ne put articuler un mot.
- Quand les adultes parlent, les enfants se taisent, Reg. Dit il en lui donnant une tape sur la tête.
Allez, en route.
- Oui, allez y, dit Lily. Moi je m'occupe du polynectar. C'est une chance qu'on en ait en réserve.
- Je vous rejoints dès que j'ai déposé le colis.
Il le détacha, mais lui lia les mains, puis, ils transplanêrent.
Ils arrivèrent devant le portail d'Andromeda Tonks.
Mais au moment de le franchir, Régulus se plia en deux, sous la douleur.
Sirius fronça les sourcils.
- On dirait bien qu'elle n'a pas oublié votre petite visite, elle a renforcé ses protections. Un Doloris, elle y va pas de main morte. Bon, j'ai pas le choix. Toi, tu restes là.
Il l'attacha au portail, et le franchit sans difficulté. Il frappa à la porte. Elle s' ouvrit d'elle même et il entra.
- Andro ?
- Qu'est ce que je t'ai dit, le jour où je me suis enfuie de chez mes parents ?
Il ne savait pas d'où venait la voix, mais il était sur que de là où elle se trouvait, elle le visait de sa baguette.
- Que je devais vivre ma vie comme je l'entendais, et rester fidèle à mes convictions.
- Ça c'est facile. Quelque chose de plus personnel.
Il soupira
- Que je me comportais comme un idiot avec Meredith, et que je devais mieux la traiter.
- Je ne me souviens pas avoir dit idiot.
- D 'accord. Tu as dit petit con..
Elle descendit et le rejoignit à l'entrée.
- Bonjour Sirius. Comment vas tu ?
- Ça peut aller. Et toi ? Pourquoi toutes ses protections ?
- J' ai reçu quelques visites importunes dernièrement. Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais Je suis vraiment désolée pour Meredith.
- Je sais. Andro, j'ai besoin de toi.
- Personnel ou pour l' Ordre ?
- les deux, en fait..
- Je t'écoute.
- J'ai besoin que tu gardes quelqu'un, chez toi, quelques temps.
- Quelqu'un que je connais ?
- Mon frère.
- Je vois. Il est là ?
- Comme si tu ne le savais pas.
Elle sourit.
- Je l'ai vu, dès qu'il a tenté de franchir le portail. D'ailleurs tu devrais le faire entrer, avant que l'un de ses amis masqué ne l'aperçoive. Et puis il enlaidit ma façade. Les mangemorts ne font pas bien dans le décors.
Sirius sourit.
- Il me surprend, j'avoue, il n'a pas poussé un cri.. Dit elle.
- Bloclangue.
- Ah, je vois, bien joué.
Sirius retourna chercher son frère, qui put franchir le portail sans encombre, mais avec beaucoup d'appréhension.
- Alors, Régulus Black. Tu fais moins le malin, sans tes petits copains.
Sirius retira le malefice qui l'empêchait de parler.
- Je suis désolé, Andy, j'ai pas eu le choix.
- Si tu l'avais. Mais comme toujours, tu as choisi le mauvais.
- Qu'est ce que tu comptes faire de lui ? Demanda Sirius.
Andromeda s'approcha de Régulus qui baissait la tête.
- Regarde moi.
Il releva lentement la tête..
- tu n'es qu'un crétin.
Et elle le giffla de toutes ses forces.
- La prochaine fois que tu entres chez moi, sans y être invité, je te flanque une raclée, que tu n' oublieras pas de sitôt. On l'emmène à la cave. Hors de question qu'il souille ma maison, ou qu'il approche ma fille.
Ils descendirent.
Andromeda ouvrit une lourde porte en chêne et s'effaca pour laisser entrer Sirius et Régulus.
Sirius le détacha et lui arracha une poignée de cheveux.
- Aie.
Sirius leva les yeux au ciel. Puis il se deshabilla, et il échangea ses vêtements avec ceux de son frère.
- Je ne pretends pas savoir ce qui se passe, mais ça sent le polynectard, tout ça.
- Moins tu en sauras....
- Je sais, mais sois prudent. Tu es le seul de cette famille qui vaille encore le coup que je m'inquiète pour lui.
- Merci Andro. Ça va aller, ne t'en fait pas.
Même cette cave humide était d'une propreté irréprochable, preuve indéniable de la maniaquerie de la fille cadette des Black.
- Vous n'allez pas me laisser ici ?
- Tu y seras très bien. Dit Sirius. J'ai passé assez de temps, dans la cave des Lestrange, pour reconnaître qu'ici, ça ressemble à un cinq étoiles.
- Ouais, bein t'as pas du fréquenter beaucoup de palace dernièrement.
- Mais t'arrête jamais de te plaindre ! Grogna Sirius. Tu préférerais une cellule d'Azkaban ?
- Il gèle ici. Vous avez l'intention de me faire mourir de froid ?
- Pourquoi pas ? Au moins tu la fermeras cinq minutes. Garde le bien au chaud, et si j'amais quelqu'un vient te poser des questions, tu ne m'as pas vu, et Reg non plus. Même s'il s'agit de Pettigrew.
- Pettigrew ? Pourquoi viendrait il me poser des questions à ton sujet ?
- Trop long à t'expliquer.
- Bon ne t'en fait pas, personne ne saura qu'il est là.
- Merci Andro. Je sais que c'est beaucoup te demander, mais.. Je n'avais pas le choix.. Et si jamais il t'embête...
Elle eut un sourire mauvais.
- Qu'il essaie
Sirius quitta la cave, au moment où il remontait l'escalier, il entendit la voix de Régulus
- Je peux au moins manger quelque chose, ou vous comptez me laisser mourir de faim ? Pffff la famille, je vous jure.
Andromeda se tourna vers la porte.
- Asurdiato.
Sirius sourit. Il n'avait pas à s'en faire pour sa cousine. Elle savait se défendre
- Et qu'est ce que tu as fait de ta fille ?
- Je l'ai enfermé dans sa chambre. L'alarme s'est déclanchée, et quand j'ai vu qui t'accompagnait, j'ai pris mes précautions
- Tu as bien fait. Sois prudente Andro.
et veille sur ta famille.
- Évidemment. Et toi, prends soin de toi. Et mange. Tu n'as plus que la peau sur les os. Meredith n'aurait pas voulu que tu te laisse dépérir.
Il ferma les yeux un bref instant. Il ne
voulait pas penser à Meredith.
- Je sais. Dit il.
Elle soupira.
- Je sais combien ce doit être dur, de vivre sans elle. Mais elle est morte. Et toi tu es en vie. Tu es jeune, séduisant, et tu as toute la vie, devant toi. Ne t'enferme pas dans ton chagrin. Ça ne la fera pas revenir, et tu deviendras un vieux garçon aigri.
Malgré lui, il sourit.
- Tu trouves toujours les mots qu' il faut.
- Si ça peut te faire aller de l'avant.
- Veille sur Reg, tu veux. Ce n'est qu'un gosse.
Elle soupira.
- Ce n'est plus un gosse depuis longtemps, arrête de vouloir protéger tout le monde. Personne ne te demande de porter le monde sur tes épaules.
Il eut un bref sourire qui n'atteignit pas ses yeux.
- Qui le fera, si je ne le fais pas ?
Il l'embrassa et quitta la maison.
Il rejoignit les autres au QG.
Ils mangèrent en silence. Chacun perdu dans ses pensees..
À la fin du repas, ils transplanèrent. Dans une ruelle, Lily tendit une fiole à Sirius.
- J' ai déjà mis les cheveux, tu peux la boire.
Il soupira
- Merlin, ce que je déteste ces potions.
Néanmoins, il l'avala d'un trait.
Il n'y eut pas de grands changements, ils se ressemblaient tellement. Les traits étaient un peu plus anguleux, plus durs.
Il se redressa, prit un air méprisant, et fit une moue dédaigneuse.
- Je n'ai que faire de l'aide d'une.. Sang de bourbe. Dit il avec la voix de son frère.
- C'est bluffant. Admit Hermione.
- Alors, dit Sirius, j'ai l'air d'un petit con prétentieux et méprisant ?
- À merveille. Répondit Lily. On dirait toi à douze ans.
Sirius lui adressa un regard glacial.
- Je suis un Black, madame Potter, je descend d'une grande famille de sorcier au sang pur, et je n'ai que faire de vos sarcasmes.
- Oui, oui, dit Remus, c'est bon, tu es lui, sans aucun doute. Garde tes talents de comédiens pour les habitants de cette maison.
Sirius soupira. Il n'avait pas du tout envie de se rendre dans cette maison.
La dernière fois, il était animé par la colère, et l'angoisse. Mais à présent, il ressentait un mélange de haine, et de crainte.
Il se rendit devant la porte en chêne, et sortit une petite fiole, qu'il versa sur les serpents lovés sous le heurtoir.
La porte s'ouvrit dans un petit claquement sec.
- Toujours aussi original, le maléfice du sang.
Il avait prélevé un peu de sang à son frère, dans la cave.
Il entra, et presque aussitôt, un petit elfe de maison surgit devant lui.
- Maître Regulus ? Dit il de sa voix chevrotante.
- Oui, Kreattur, c' est moi.
- Vous avez survécu ? Mais comment ?
Sirius retint la remarque méprisante qui lui venait aux lèvres. Tu es Régulus. Tu l'aimes, cet Elfe.
- Je ne peux pas te l'expliquer, en tout cas, pas pour l'instant.
- Mais.. Maître, j' ai dit à la maîtresse que vous étiez... Que vous ne reviendriez plus.
Sirius soupira.
- Je vois. Ce n'est pas grave, ne t'en fait pas.
- Kreattur ? Qui est là ?
Sirius se crispa. Il ne manquait plus qu'elle.
- C'est moi, mère.
Walburga entra dans le hall. Elle était habillée tout en noir, ses traits étaient tirés, ses yeux rouges et gonflés, elle avait pleuré. Pour un peu, il aurait presque eu de la peine pour elle.
- C' est moi, mère.
- Régulus ? Mais...
Elle se tourna vers l'elfe, furieuse.
- Tu m'as dis qu'il était mort ! Accusa t'elle.
Kreattur rentra la tête dans ses épaules, contrit, et apeuré. Ses grandes oreilles baissées, en arrière.
¬ Ce n'est pas la faute de Kreattur, mère, se hâta de répondre Sirius, malgré le plaisir qu'il aurait eu à voir se déchaîner la colère de sa mère sur l'elfe, qui aimait tant s'acharner sur lui, autrefois. Il... Il m'a confondu avec... Sirius, lacha t'il. Il se retint de sourire. C'était une idée de génie. Qu'il venait d'avoir.
- Sirius est..mort ? Demanda Walburga d'une voix blanche.
- Je le crains, mère.
Walburga déglutit.
- "Et bien, je suppose qu'il fallait s'y attendre, avec les choix de vie qu'il a fait. Dit elle d'une voix neutre dans laquelle aucune émotion ne transparaissait.
Ouep, songea Sirius, fallait s'y attendre. Lui, elle le pleurait, mais son fils aîné, elle s'en fichait comme d'une guigne. La dragoncelle soit de cette bonne femme
- Je suis désolé, mère.
- Tu es vivant, c'est l'essentiel. Ton.. Frère, ne faisait plus parti de cette famille de toute façon.
- Et bien, que se passe t'il ici ?
C'est pas vrai, c' était un cauchemar. Il manquait plus que Bella et Cissy.
- Ce n'est rien Orion.. C'est.. Régulus.
- Régulus ? Mais... Ta mère m'a dit...
- C'est Sirius, qui est mort. Cet imbécile, dit Walburga en désignant Kreattur, ne fait pas la différence entre notre fils, et... Ce traître qui se prétend un Black.
Le sang de Sirius bouillonnait dans ses veines. Il avait envie de se ruer sur sa mère et de l'étrangler à mains nues.
- Enfin ! S'exclama Orion.. On est débarrassé de cette brebie galeuse. Ce petit crétin prétentieux, est mort. Il n'a eu que ce qu'il mérite. J'aurais voulu le tuer de mes mains, mais si je trouve celui qui l'a tué, je lui offrirais une bonne recompense.
Sirius avait de plus en plus de mal à garder son sang froid.
- Vous m'excuserez, mais je suis pressé. Le.. Seigneur des ténèbres m'a confié une mission de la plus haute importance, et j'ai peu de temps devant moi.
Mais avant de réaliser, Orion lui donna une accolade. Il sentait le tabac et le wisky.
- Ça c'est mon fils. Dit il fièrement. Le digne héritier des Black, et à présent que ce moins que rien est mort, tu hérites du titre, et du rang.
Sirius deglutit. Ce type était encore plus monstrueux qu'il ne l'aurait cru.
- Oui, père.
Il s'arracha à l'étreinte de son père.
- Je dois prendre quelque chose dans ma chambre. Dit il. Kreattur, j'ai besoin de toi.
Il monta à l'étage, et entra dans la chambre de Régulus. Il lança un asurdiato, et se tourna vers l'elfe.
- le médaillon que je t'ai donné, ou est il ?
Kreattur baissa la tête.
- Kreattur à essayé de le détruire, maître, comme vous l'aviez ordonné, mais...
- Je sais. C'est à moi de le détruire. Pardon, Kreattur, je n'aurais jamais dû te demander ça. Donne le moi, maintenant.
Sirius ne pensait plus qu'à une chose, récupérer l'Horcruxe, et quitter cette maudite maison au plus vite.
Il y eut un crac sonore, Kreattur lui tendit le médaillon.. Sirius le glissa dans sa poche, puis, il sortit, non sans avoir embrassé sa mère sur la joue.
Il pourrait toujours prendre une douche plus tard. Son père lui lança un à plus tard, depuis son bureau.
Il rejoignit ses amis.
- Tu en as mis du temps. Lui reprocha James.
- Désolé, j'ai été retenu par les larmes de crocodile des Black, à l'Annonce du décès de leur fils aîné.
- Tu leur a dis que tu étais mort ?
- Cet saleté d'elfe leur a dit que Reg était mort, j'ai pas eu le choix.
- Sirius, dit James, c'est brillantissime.
- Et comment a réagi la famille Black, à cette annonce terrible ? Demanda Remus.
- Comme je m'y attendais. Ma mère a baragouiné que c'était bien fait pour lui,, et mon père a sacré Régulus héritier des Black.
- Je suis désolé. Dit Hermione.
- Oh, il n'y a vraiment pas de quoi. Il y a bien longtemps, que je n'attends plus rien de cette famille
- Et le medaillon ? Demanda Lily.
Sirius tapota sa poche
- il est là.
- Bien joué. Dit James.
Ils transplanèrent et se retrouvèrent devant la cabane. Sirius déposa l' objet sur une souche d'arbre, et James brandit l'epée.
Aussitôt, une lueur verte s'en échappa et une silhouette apparut. PETER
- Tu m'as fait confiance, couina l'apparition. Tu as fait de moi ton ami. Tout est de ta faute. C'est à cause de toi, qu'elle est morte. L'apparition changea de forme. Le corps de Meredith apparut, couché dans l'herbe.
James était tétanisé.
Sirius lui prit l' épée des mains, et la planta dans le médaillon.. Un liquide gluant, écarlate en sortit. Du sang.
- James, dit Sirius d'une voix altérée..
Les seuls responsables de sa mort, sont Peter et les Lestrange. Et je te jure qu'ils vont payer. Rien n'est ta faute, ou alors, on est tous coupable. Parce qu' on était tous ses amis. On lui a tous fait confiance.
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