8 La Chambre des Secrets
Depuis l'arrivée d'hermione au QG, Sirius était tracassé par une sujet, qu' il avait repoussé, jusque là.
Il aurait préféré ne pas l'aborder, d'ailleurs, d' abord, parce qu' il se détestait de penser ça, ensuite, il aurait préféré en avoir la preuve, avant d'accuser quelqu'un, et puis, il n'avait pas complètement confiance, en Hermione. Mais, arrivé à ce point de cette aventure, il n'avait plus le choix.
Aussi, avant de rentrer, il se tourna vers elle. .
- Avant de rejoindre les autres, il faut que je vous parle de quelque chose.
Elle fronça les sourcils.
- Il y a un traître, au sein de l'ordre, et... Même si j'en crève, de penser ça, je crois que c'est un Maraudeur. Pas James, évidemment. Il est bien trop loyal, pour ça. Mais...
Hermione soupira. Elle s'était attendue à cette question. Elle se demandait même, pourquoi, il ne la lui avait pas posé plus tôt. Elle aurait préféré qu'il ne le fasse pas.
- le traître n'est pas Remus, Sirius.
Un réel soulagement se peignit sur le. Ie visage de Sirius. Mais ce fut de courte durée.
- Comment savez vous que je soupçonnais Remus ? Et si c'est pas lui, c'est qui ?
- Je ne peux pas vous le dire.
- Non, cette fois, je ne me contenterais pas de cette réponse. Vous savez qui est le traître, et moi, je veux le savoir.
Elle baissa la tête.
Et soudain, ce fut clair.
- Peter ? C'est Peter. Jamais je ne n'aurais cru..
- Pourquoi ? Demanda Hermione, brutalement. Pourquoi vous ne soupconniez pas Peter ? Pourquoi Remus ?
Sirius soupira.
- Parce que Remus s'absente souvent, sans donner la moindre explication. Ça me faisait mal, de le soupçonner,
j' aime Remus, c'est mon ami, depuis aussi longtemps que James...
Et Peter... Je ne le pensais pas assez courageux pour nous trahir, et nous regarder droit dans les yeux.
- Il est plus fourbe que vous ne le pensez.
Sirius fronça les sourcils.
- Vous nous avez dit que Peter avait été tué par Voldy, c'est ça ?
Elle hocha la tête.
Il... Avait rejoint Vold.. Vous savez qui, on était à la recherche des Horcruxes, mais, Les mangemorts nous traquaient. Une bande de râfleurs nous a attrapé et conduit au manoir Malefoy. Peter était là bas.
On a essayé de nous enfuir, et il a voulu tuer Harry, mais.... Harry lui a rappelé qu'il l'avait épargné, quelques années plus tôt, et pendant un instant, il a hésité. Vold.. Vous savez qui, lui a redonné une main, qu' il s'était lui même coupée, quelques années plus tôt. me demandez pas comment il a fait j'en sais rien. Mais cette main, s'est retournée contre lui, et l'a étranglée. Vous savez qui, n'est pas du genre à pardonner un moment de faiblesse.

Sirius soupira.
- C'est une mort encore trop douce, pour lui. Quand je le choperais, je serais beaucoup moins clément.
Vous avez dit que Harry l'avait épargné, pourquoi ?
OH, NON, PAS. ÇA ! Ne me demandez pas ça.
- il... Il.. C'était en troisieme année. Harry n'avait pas, l'autorisation d'aller à Pré au Lard, alors les jumeaux Weasley lui ont donné la carte du maraudeur.
Sirius sourit.
- Ou diable l'ont ils trouvé ?
- Il l'ont pris a Rusard.
- Mais oui, bien sûr. Peter se l'est fait confisqué, l'imbécile. Il n'en a jamais raté une, celui là. Et donc, c'est la carte qui vous a montré Peter.
- Oui. On le croyait mort. Après avoir trahi.. Elle déglutit. Lily et James, il s'est enfui. Vous l'avez poursuivi, et il s'est fait passer pour mort.
- II A FAIT QUOI ? Demanda Sirius d' une voix blanche.
- Il était leur gardien du secret. Il a trahi le sortilège de fidélitas, et à révélé à Vous savez qui, où ils se cachaient.
- PUTAIN ! S'écria Sirius, furieux. Je vais le tuer tellement lentement, qu'il me supliera de l'achever.
Hermione soupira, et baissa la tête.
- Je comprends pas, pourquoi James l'a choisi pour être son gardien du secret. Pourquoi il ne m'a pas pris, moi ?
- Il l'avait fait. Mais... Vous pensiez que c'était trop évident, que les partisans de vous savez qui saurait que c'était vous, c'est vous, qui avez persuadé James de choisir Peter.
Sirius était si crispé, qu'une veine battait sur sa joue. Tout son visage n'était que haine, à présent.
- IL A OSÉ ! TRAHIR L'ORDRE N'ÉTAIT PAS SUFFISANT ! IL A FALLU QU'IL TRAHISSE JAMES ! JAMES, QUI L 'A TOUJOURS TRAITÉ AVEC BIENVEILLANCE, L' A RASSURÉ, PROTÈGÉ. MÊME LA MORT EST TROP DOUCE POUR LUI.
- Je sais. Dit Hermione dans un souffle.
- Et votre ami, Harry l'a epargné ? Alors qu'il avait trahi ses parents ?
- Remus et vous, vous vouliez le tuer. Mais Harry pensait qu'il fallait le juger pour ses crimes et l'envoyer à Azkaban. Il a profité de la pleine lune, et de la transformation de Remus, pour s'enfuir.

Sirius passa une main tremblante dans ses cheveux.
- La loyauté des Maraudeurs. QUELLE BLAGUE !
Hermione déglutit. Elle n'aurait pas du lui en parler.
Il faisait les cent pas, pliant et dépliant ses poings. Il tremblait de rage.
Hermione ne savait plus quoi faire. Elle s'en voulait tellement.
- Je n'aurais jamais dû vous le dire.
Il tourna la tête vivement..
Se retourna et marcha vers elle d' un pas vif. Il la prit par les épaules.
- Non,.. Je.. Je suis désolé, Hermione.
Il essayait de dominer sa rage.
- vous avez eu raison de me le dire. Je... Il ne faudra en parler à personne.. James.. James ne doit pas savoir.
Il avait l'air d'un fou.
- Maugrey est au courant.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- il fallait éloigner Peter. Il ne devait pas savoir pour les horcruxes.
Il hocha la tête.
- Bien sûr. C'est évident.
Soudain son regard se figea, un éclat de douleur passa dans son regard.
- Mery. Dit il dans un souffle. On a été attiré dans un piège. Peter, c'est lui, c'est lui qui leur a permis de nous tendre ce piège. C'EST À CAUSE DE LUI, QU' ELLE EST MORTE !

Des larmes roulèrent sur les joues d'Hermione. C'était sa faute.. Elle n'aurait jamais dû lui dire. Elle avait tout fait rater. Il allait se lancer à la poursuite de, Peter, le tuer ou se faire tuer. Ils ne détruiraient pas les Horcruxes, Voldemort gagnerait et Harry, Ron, Neville, Luna, Fred, Georges, Dean, Seamus, et tant d'autres...
Elle se laissa glisser au sol, et fondit en larmes. Elle avait échoué.
Sirius l'entendit pleurer et se retourna.
- Hermione ? Hermione, qu'y a t'il ?
- Je... J'ai.. J' ai échoué. Hoqueta t'elle, entre deux sanglots.
- Quoi ? Mais non, voyons.
- Si. Si j'ai échoué, ils vont tous mourir, et ce sera de ma faute. Je n'aurais rien dû vous dire. Je..
Il l'a pris dans ses bras, et la berça.
- Chut, calmez vous. Vous avez bien fait, de me le dire. Ne vous en faites pas. Je connais mes priorités. Les Horcruxes avant tout. Je m'occuperais de Peter, après.
Elle releva la tête.
- Vous me le jurez ?
- Oui. Et maintenant cessez de pleurer. Nous devons rejoindre les autres, ils doivent se demander ce que nous sommes en train de faire.
Elle hocha la tête, renifla bruyemment, et se releva.
Il lui tendit un mouchoir.
- Ca va aller ? Demanda t'il.
Elle hocha la tête
- Alors venez, allons tuer ce serpent.
Lorsque Hermione et Sirius rejoignirent Remus, James et Lily, dans la salle sur demande. James les accueillit avec un large sourire.
Il brandit fièrement l'épée de Gryffondor.
- Regarde ! S'exclama t'il. Je suis le digne descendant de Godrik 's Gryffondor.
Sirius leva les yeux au ciel.
- OK, Godrik' s, si on faisait le point. Hermione, que pouvez vous nous dire, sur ce serpent ?
Hermione déglutit. Elle aurait voulu oublier, car se souvenir du basilic. C'était se souvenir de Harry, de Ron..
- Surtout, dit elle d'une voix blanche, ëvitez son regard, il est mortel. Ne vous faites pas modre, son venin vous tuera.
- Pfff, une vrai promenade de santé. Soupira Sirius.
James lui donna une tape sur l'épaule.
- T'inquiète, ça va aller.
Mais à voir le visage crispé de Sirius, ce dernier n'y croyait pas une seconde.

Ils se rendirent dans les toilettes des filles au deusième étage.
- Que faites vous là ? Demanda une voix éthérée.
- Oh. Non, s'exclama Hermione. MIMI. Je l'avais oublié, celle là.
- Oublié ? S'écria le fantôme. Oui, tout le monde à oublié cette pauvre Mimi. Tout le monde se moque d'elle.
- Je ne me moque pas de toi, Mimi, s'empressa de dire James.
-- Ah non ? Je te connais toi. Potter ! TU VIENS ENCORE SABOTER MES LAVABOS ?
James grimaca. Il avait oublié qu'en troisième année, les Maraudeurs avaient ensorcelé les lavabos de Mimi, ils avaient fait jaillir des gerbes d'eau, inondant le deusième étage. À l'époque, ils avaient trouvé ça très drôle.
- Non, s'empressa t'il de répondre.
- Alors, dit elle d'un ton méfiant, qu'est ce que vous venez faire dans Mes toilettes ?
- On vient pour la cham.... Commença James.
- Pour vérifier que tous les lavabos fonctionnent coupa Remus. On ne voudrait pas que d'autres chenapans se livrent aux même exactions que nous.
- ET VOUS CROYEZ QUE JE VAIS CROIRE ÇA ? VOUS ME PRENEZ POUR UNE IDIOTE, C'EST ÇA ? MIMI L'IMBECILE. ALLEZ Y, MOQUEZ VOUS DE LA PAUVRE MIMI, ELLE EST IDIOTE, ELLE GOBE TOUT CE QU'ON LUI DIT !
- Non ! Mimi, s'empressa de dire Lily, on ne se moque pas de toi, les garçons ont été maladroits, tu sais, ce ne sont que des garçons. Tu te souviens de moi ? Je venais discuter avec toi, de temps en temps.
- Lily Evans, oui. Je me souviens de toi. Tu venais pleurnicher ici, chaque fois que ce garçon t'embêtait, comment s'appelait il déjà ?
James déglutit.
- Ah, oui, JAMES POTTER ! Encore lui. Ce bon à rien, ce...
- Bon, ça suffit. S'énerva Sirius. On s'en fou de ce fantôme, il est où, ce lavabo ? On va pas y passer la journée.
- ON S'EN FOU ? Hurla Mimi, ON S'EN FOU ? BIEN SÛR, QUI SE SOUCIE DE CETTE PAUVRE MIMI ? CE N'EST QU'UN FANTÔME, ALORS ALLEZ Y, BOUSILLEZ SON REFUGE, QU'EST CE QUE CA PEUT FAIRE, C'EST UN FANTÔME. ON S'EN FOU !
- Non, Mimi, il ne voulait pas dire ça... Intervint Lily,
Mais c'était trop tard. Elle plongea dans la cuvette des toilettes, avec une telle violence qu' elle éclaboussa les jeunes gens.
- C'est Malin ! Grogna Remus.
- Tu aurais pu éviter de l'énerver ! Se plaignit James.
- Eh, c'est toi, qui dit ça ! Dit Sirius, d'un ton excèdé.
- Vous êtes tous les deux responsables ! Dit Lily en s'essuyant de quelque coups de baguettes.
- Ou est ce lavabo ? Grogna Sirius.

Hermione leur indiqua un lavabo.
Cela lui rappelait tant de souvenir.
Ils avaient fabriqué la potion de polynectar, ici, et elle avait eu la mauvaise surprise de se voir affublëe d'une apparence de chat à moitié humain.
Elle sourit à cette évocation. C'était là, aussi que Ron l'avait emmené, pour détruire la coupe, qu'ils avaient volé dans le coffre de Bellatrix Lestrange, chez Gringott. Ils s'en étaient échappés sur le dos d'un dragon aveugle. Elle soupira. Ron et elle s'étaient embrassés, dans la chambre des secrets, après ça.
- Hermione ? Lui demanda Lily, d'une voix douce.
Elle tressauta.
- C'est celui ci. Dit elle.
Elle leur montra le minuscule serpent doré, sur le robinet d'arrivée d'eau.
- Ça alors ! S'écria Sirius. J'aurais jamais eu l'idée de chercher ici.
- Fais voir. Dit James en écartant Sirius.
- Par la barbe de Merlin, moi non plus. Ce qu'ils sont tordus, ces serpents, quand même.
- Bon, reprit Sirius, et maintenant ?
- Maintenant, c'est à nous de jouer.
- Ouvre toi. Dirent elle en fourchelang.
Le robinet se mit à briller d' une lueur blanche, et tourna sur lui même. Puis, le lavabo bascula et disparut, laissant apparaître l' entrée d'un gros tuyau suffisemment large, pour permettre à un homme de s'y glisser.
Sirius observa l'entrée du boyau, avec circonspection.
- J'aime pas ça. Dit il. On ne voit pas où on va atterrir, ni ce qui nous attend la dessous.
- Mais on n'a pas trop le choix. Répliqua James. Je passe le premier. Lily et Hermione, vous restez là.
- Quoi ? S'exclama Lily, mais pas du tout en fait.
James soupira.
- Tu restes là. Point final. J'ai accepté que tu viennes, mais sûrement pas que tu te mettes en danger.
- Tu as beau être mon mari, James Potter, ça ne te donne pas le droit, pour autant, de me dire ce que je dois faire.
- Tu restes ici. Tu as promis de faire ce qu'on te dit, quand on te le dit, tu te rappelles ?
Elle ouvrit la bouche, la referma, et soupira.
- Oui, je sais, mais..
- Non, pas de mais. Tu restes là.
- Vous aussi Hermione. Dit Sirius. Son regard brillait d'un éclat metallique et ne souffrirait pas de contradiction,
C'etait bien dommage ! Se dit Hermione.
- Je sais me défendre. Dit elle.
- Je m'en doute, seulement dit il, j'ai besoin de toute ma concentration, pour combattre ce serpent, et je ne pourrais pas le faire, si je suis obligé de veiller sur vous.
Elle s'apprêtait à protester. Il coupa court à ses arguments.
- Ensuite, dit il, vous êtes la seule à savoir où les horcruxes sont cachés. S'il vous arrivait quelque chose, alors cette quête s'arrêtera ici. Et vous aurez vraiment échoué, cette fois.
Tout comme Lily, elle ouvrit la bouche et la referma. Il avait raison.
Remus approcha et Sirius l'arrêta.
- Toi non plus, tu ne viens pas, Lunard.
Ce dernier fronça les sourcils.
- Vous n'y arriverez pas tout seul.
- Bien sur que si ! S'exclama James.
- Il a raison, si un gosse de treize ans, l'a fait, on peut le faire aussi. Dit Sirius. Tu es trop faible, après cette nuit de peine lune, et puis, s'il nous arrive quelque chose, il faudra quelqu'un de confiance, auprès d'Hermione, pour continuer à chasser les Horcruxes.
C'était un argument imparable, Remus s'inclina.
- Si seulement Peter était là ! Dit il, vous auriez quelqu'un pour surveiller vos arrières.
Sirius se crispa.
- Mais il n'est pas là. Alors on fera sans lui. Répliqua Sirius sèchement.
- Assez perdu de temps, dit James, on y va.
Il se dirigea vers l'entrée du boyau. Sirius l'arrêta.
- Je passe devant. Dit il.
- Mais c'est moi, qui ai l'épée. Protesta James.
- Tu auras bien le temps de faire joujou, avec ton épée.
Au moment de se glisser dans le tuyau, Hermione posa sa main sur son épaule.
- Surtout, rappelez vous, ne le regardez pas. C'est lui qui a tué Mimi, autrefois. Son regard est mortel.
- Merci de nous le rappeler. Grogna Sirius.
Et il se glissa dans le tuyau.
Il avait l' impression de glisser le long d'un interminable toboggan.sombre et visqueux.. La chute n'en finissait pas. Ils étaient bien en dessous des cachots. D'autres tuyaux se croisaient mais ils était bien plus étroits. Derrière lui, il entendait James, glisser avec des bruits sourds, chaque fois qu'ils passaient un coude. Enfin, le boyau redevint horizontal. Sirius fut brutalement projeté sur le sol humide d' un tunnel, juste assez haut pour s'y tenir debout. Il s'écarta vivement, pour laisser passer James, qui jaillit à son tour et retomba à quatre pattes.
- On doit être à des kilomètres au dessous du château. Dit James, d'une voix qui se répercutait en écho dans le tunnel obscur.
- On doit être sous le lac. Dit Sirius. En touchant les parois, couvertes de vase.
- Lumos. Dit James, en passant devant Sirius. Sa baguette magique projetait une lumière aussi puissante qu'une lampe torche.
Ils s' enfoncèrent dans le tunnel, pataugeant bruyamment dans les flaques d'eau, qui recouvraient le sol.
Le tunnel était si sombre, qu'ils ne pouvaient pas voir très loin.
Ils entendirent des craquements, sous leurs pieds. James pointa sa baguette sur le sol, et constata qu'il était jonché d'os de petits animaux.
Ils continuèrent leur interminable progression, et franchirent une courbe.
Le tunnel, n'en finissait pas de tourner. Enfin, après, une dernière courbe, ils se retrouvèrent devant un mur, sur lequel étaient gravés
Deux serpents entrelacës. De grosses émeraudes étaient sertis à l'emplacement des yeux.
- Et Merde ! S'exclama Sirius. Je parie qu'il faut parler fourchelang, pour ouvrir cette porte.
- Merde. J'ai plus qu'à envoyer un patronus aux filles pour qu'elles viennent la.
À ce moment là, ils entendirent des pas précipités. Ils se plaquèrent de chaque côté de l'ouverture, baguette tendues.
Hermione apparut, essoufflée.
- Bon sang ! Rugit Sirius. Prévenez, la prochaine fois. J'ai failli vous tuer.
- Excusez moi, dit elle en se tenant la hanche. J'ai oublié de vous dire, il faut parler Fourchelang, pour ouvrir la porte.
- On avait remarqué. Grogna Sirius.
Sans se préoccuper de lui, elle s'avança vers la porte.
- Ouvrez ! Ordonna t'elle.
Les deux serpents se separêrent aussitôt. Les deux pans de mur, sur lesquels ils étaient gravés, s'écartèrent en silence, et disparurent.
- Vous, dit Sirius, en s'adressant à Hermione, vous restez là.
James et Sirius s'échangèrent un regard, ils eurent un bref hochement de tête, et ils entrèrent.
Ils se trouvaient à l'entrée d'une longue salle faiblement éclairée. D'immenses piliers de pierre autour desquels s'enroulaient des serpents, sculptés, soutenaient un plafond noyé dans l'obscurité, et projetaient leur ombre noir, dans une atmosphère étrange et verdâtre.
Les deux sorciers s 'avancèrent prudemment. James brandissant l' épée, dont la lame luisait faiblement.
En parallèle, Sirius brandissait sa baguette.
Il marchaient, les yeux mi clos, au cas où le serpent surgirait devant eux, brutalement. Chacun de leur pas se répercutait en écho.
Arrivé au fond de la pièce, ils se trouvèrent face à une statue, adossée au mur du fond, et qui faisait toute la hauteur de la chambre.
La statue, représentait un sorcier simiesque, doté d'une longue barbe qui tombait presque jusqu'au bas de sa robe ou deux énormes pieds grisâtres reposaient sur le sol lisse.
- Ou il est, ce fichu serpent ? Grogna Sirius.
James s'appuya sur la statue.
Elle se mit à vibrer.
Ils levèrent la tête, la bouche de la statue s'ouvrait, de plus en plus grand, en formant un immense trou noir. Quelque chose remua à l'intérieur, quelque chose, qui sortait en rampant, de ses profondeurs.
James et Sirius se plaquèrent contre le mur, et fermèrent à demi les yeux.
Une lourde masse tomba sur le sol, en le faisant trembler.
- Je crois qu'on a trouvé le serpent. Dit James.
- Non, sans blague ! Répliqua Sirius. Et maintenant, gros malin, on fait quoi ?
- On court !
Et ils se ruerent de part et d'autre du Basilic.

Celui ci n'eut pas le temps de réagir. Ils coururent jusqu'à l'entrée de la salle, le reptile sur les talons.
À l'entrée, Hermione, la main crispée sur sa baguette, les observait, horrifiée.
Ils se séparèrent, et repartirent vers le fond de la salle.
Le reptile choisit de poursuivre James.
Sirius le bombarda de sortilèges, qui rebondirent, sans lui causer le moindre mal.
Avisant la statue, Sirius eut alors une idée.
- James, Hurla t'il, retiens le.
- Bein voyons ! repliqua t'il.
Sirius entreprit d'escalader la statue.
James courait en zigzag, de long en large, tournait autour des piliers, se demandant s'il allait pouvoir tenir longtemps comme ça. Le reptile abattit son énorme tête, à quelques centimetres de lui, à trois reprises. Il était à bout de de souffle. Il avait bien essayé de transplaner, mais c'était malheureusement impossible. Essoufflé, un point de côté, il commençait à regretter de ne pas avoir écouté Lily, quand elle lui proposait de faire du sport.
- Putain, Sirius, quoique tu fasses, grouille toi ! Hurla t'il.
- Amène le par ici. Cria Sirius.
James reprit son souffle, appuyé contre un pilier, et piqua un sprint jusqu'à la statue. Arrivé là, il plongea, fit un roulé boulé, et trouva refuge derrière un pli de la robe.
Il entendait le sifflement du reptile.
- Et toi, lá, l'abominable monstre. Interpella Sirius depuis le haut de la tête du sorcier. Viens te mesurer à moi.
Le serpent se dressa, il approcha sa tête du haut de la statue.
Dès qu'il fut parvenu à sa hauteur, Sirius bondit, sous les yeux horrifiés d'hermione. Il tenait une dague, dans chacune de ses mains. Il atterrit sur la tête oblique du basilic, et planta les dagues dans les yeux du reptile.
Fou de douleur, celui ci se mit à secouer sa tête, de toutes ses forces.
Sirius passa derrière sa tête, et lâchant les dagues, il se laissa glisser le long de son corps, comme sur un toboggan. Il sauta à bas du reptile, mais se réceptionna mal. Sa cheville émit un craquement sinistre.
Il serra les dents sous la douleur, et saisit sa baguette, il tapota sa cheville blessée, et prononça un sortilège de guérison.
Il entendit le hurlement d'Hermione, et leva la tête, vers elle.
- SIRIUS !
Il se retourna et leva la tête, en face de lui, la gueule béante du basilic, s'abattait sur lui.
Comme au râlenti, il aperçut James, faire un bond en avant, l'épée brandit. Mais il ne pourrait jamais sauter assez haut pour avoir le serpent, avant qu'il ne l' ait atteint.
À l'entrée, comprenant ce que James tentait de faire, Hermione braqua sa baguette sur James.
- WINGARDIUM LEVIOSA. Hurla t'elle.
James se sentit soulever et porter jusqu'à la gueule, qu'il transperça de part en part.
Il se balança au bout de l'épée, et sauta sur le côté. Il atterrit à quatre pattes. Au moment où l'énorme tête tombait lourdement.
Sirius, les yeux encore écarquillés, se jeta sur le côté, afin d'éviter les crochets mortels. Il poussa un cri de douleur lorsque sa cheville se tordit de nouveau.
-SIRIUS ! Hurla James. Assis par terre.
Le souffle coupé par la douleur, Sirius leva la main.
- Ça va, James, je vais bien et toi ?
- Ça va ! Cria t'il. C'était super cool !
Sirius soupira.
Avec lui, tout était toujours cool.
Hermione se précipita sur lui, au moment où il s'apprêtait de nouveau à soigner sa cheville.
- Non, lui dit elle. Pas comme ça. Regardez.
Elle tapota doucement la cheville cassée de Sirius en prononçant
- Tarso Reparo.
L'os se remit en place, et la douleur s'estompa. Il se remit debout et lui sourit.
- Merci. C'est.. Parfait.
- Quand vous aurez fini de roucouler, grogna James, vous me donnerez un coup de main.
Sirius et Hermione s'échangèrent un regard faussement exaspéré et le rejoignirent. Sirius l'aida à retirer l'épée, de la tête du serpent, puis il récupéra ses dagues. Ils récupérèrent aussi les crochets du serpent, à la demande d'Hermione.
Un instant, plus tard, le bras autour des épaules d'hermione, Sirius observa le reptile.
- Bon, dit James. Première étape franchie avec succès.
- Mouais. Répondit Sirius. Heureusement qu'Hermione était là.
- J'ai pas fait grand chose. Dit elle en rougissant.
- vous nous avez caché vos talents de guérisseuse, vous devriez devenir medicomage.
- À vrai dire, j'envisage une carrière politique. Avoua t'elle.
James et Sirius lui adressêrent un regard interloqué.
- Politicienne ? S'exclama Sirius. Vous n'êtes pas sérieuse.
- Bien sûr que si ! Je trouve que la façon dont les sorciers traitent les créatures magiques, est abominable. Regardez les elfes de maison, par exemple...
- Oh, non, ne me parlez pas de ces horribles vermines. Grogna Sirius en grimaçant.
- Kreattur n'est sans doute pas le plus sympatique des elfes de maison que j'ai rencontré, reconnut elle, mais s'il avait été traité avec respect et.. Quoi ? Demanda t'elle en croisant les regards stupéfaits de James et Sirius.
- Comment diable connaissez vous cette immonde veracrass ? Demanda Sirius
- Oh, ça, dit elle, en grimaçant, à son tour, c'est une longue histoire.
Sirius passa de nouveau un bras autour de ses épaules.
- Décidément, miss Granger, vous êtes pleines de surprises. Je pense qu'on ne va pas s'ennuyer, avec vous.
Il aurait préféré ne pas l'aborder, d'ailleurs, d' abord, parce qu' il se détestait de penser ça, ensuite, il aurait préféré en avoir la preuve, avant d'accuser quelqu'un, et puis, il n'avait pas complètement confiance, en Hermione. Mais, arrivé à ce point de cette aventure, il n'avait plus le choix.
Aussi, avant de rentrer, il se tourna vers elle. .
- Avant de rejoindre les autres, il faut que je vous parle de quelque chose.
Elle fronça les sourcils.
- Il y a un traître, au sein de l'ordre, et... Même si j'en crève, de penser ça, je crois que c'est un Maraudeur. Pas James, évidemment. Il est bien trop loyal, pour ça. Mais...
Hermione soupira. Elle s'était attendue à cette question. Elle se demandait même, pourquoi, il ne la lui avait pas posé plus tôt. Elle aurait préféré qu'il ne le fasse pas.
- le traître n'est pas Remus, Sirius.
Un réel soulagement se peignit sur le. Ie visage de Sirius. Mais ce fut de courte durée.
- Comment savez vous que je soupçonnais Remus ? Et si c'est pas lui, c'est qui ?
- Je ne peux pas vous le dire.
- Non, cette fois, je ne me contenterais pas de cette réponse. Vous savez qui est le traître, et moi, je veux le savoir.
Elle baissa la tête.
Et soudain, ce fut clair.
- Peter ? C'est Peter. Jamais je ne n'aurais cru..
- Pourquoi ? Demanda Hermione, brutalement. Pourquoi vous ne soupconniez pas Peter ? Pourquoi Remus ?
Sirius soupira.
- Parce que Remus s'absente souvent, sans donner la moindre explication. Ça me faisait mal, de le soupçonner,
j' aime Remus, c'est mon ami, depuis aussi longtemps que James...
Et Peter... Je ne le pensais pas assez courageux pour nous trahir, et nous regarder droit dans les yeux.
- Il est plus fourbe que vous ne le pensez.
Sirius fronça les sourcils.
- Vous nous avez dit que Peter avait été tué par Voldy, c'est ça ?
Elle hocha la tête.
Il... Avait rejoint Vold.. Vous savez qui, on était à la recherche des Horcruxes, mais, Les mangemorts nous traquaient. Une bande de râfleurs nous a attrapé et conduit au manoir Malefoy. Peter était là bas.
On a essayé de nous enfuir, et il a voulu tuer Harry, mais.... Harry lui a rappelé qu'il l'avait épargné, quelques années plus tôt, et pendant un instant, il a hésité. Vold.. Vous savez qui, lui a redonné une main, qu' il s'était lui même coupée, quelques années plus tôt. me demandez pas comment il a fait j'en sais rien. Mais cette main, s'est retournée contre lui, et l'a étranglée. Vous savez qui, n'est pas du genre à pardonner un moment de faiblesse.

Sirius soupira.
- C'est une mort encore trop douce, pour lui. Quand je le choperais, je serais beaucoup moins clément.
Vous avez dit que Harry l'avait épargné, pourquoi ?
OH, NON, PAS. ÇA ! Ne me demandez pas ça.
- il... Il.. C'était en troisieme année. Harry n'avait pas, l'autorisation d'aller à Pré au Lard, alors les jumeaux Weasley lui ont donné la carte du maraudeur.
Sirius sourit.
- Ou diable l'ont ils trouvé ?
- Il l'ont pris a Rusard.
- Mais oui, bien sûr. Peter se l'est fait confisqué, l'imbécile. Il n'en a jamais raté une, celui là. Et donc, c'est la carte qui vous a montré Peter.
- Oui. On le croyait mort. Après avoir trahi.. Elle déglutit. Lily et James, il s'est enfui. Vous l'avez poursuivi, et il s'est fait passer pour mort.
- II A FAIT QUOI ? Demanda Sirius d' une voix blanche.
- Il était leur gardien du secret. Il a trahi le sortilège de fidélitas, et à révélé à Vous savez qui, où ils se cachaient.
- PUTAIN ! S'écria Sirius, furieux. Je vais le tuer tellement lentement, qu'il me supliera de l'achever.
Hermione soupira, et baissa la tête.
- Je comprends pas, pourquoi James l'a choisi pour être son gardien du secret. Pourquoi il ne m'a pas pris, moi ?
- Il l'avait fait. Mais... Vous pensiez que c'était trop évident, que les partisans de vous savez qui saurait que c'était vous, c'est vous, qui avez persuadé James de choisir Peter.
Sirius était si crispé, qu'une veine battait sur sa joue. Tout son visage n'était que haine, à présent.
- IL A OSÉ ! TRAHIR L'ORDRE N'ÉTAIT PAS SUFFISANT ! IL A FALLU QU'IL TRAHISSE JAMES ! JAMES, QUI L 'A TOUJOURS TRAITÉ AVEC BIENVEILLANCE, L' A RASSURÉ, PROTÈGÉ. MÊME LA MORT EST TROP DOUCE POUR LUI.
- Je sais. Dit Hermione dans un souffle.
- Et votre ami, Harry l'a epargné ? Alors qu'il avait trahi ses parents ?
- Remus et vous, vous vouliez le tuer. Mais Harry pensait qu'il fallait le juger pour ses crimes et l'envoyer à Azkaban. Il a profité de la pleine lune, et de la transformation de Remus, pour s'enfuir.

Sirius passa une main tremblante dans ses cheveux.
- La loyauté des Maraudeurs. QUELLE BLAGUE !
Hermione déglutit. Elle n'aurait pas du lui en parler.
Il faisait les cent pas, pliant et dépliant ses poings. Il tremblait de rage.
Hermione ne savait plus quoi faire. Elle s'en voulait tellement.
- Je n'aurais jamais dû vous le dire.
Il tourna la tête vivement..
Se retourna et marcha vers elle d' un pas vif. Il la prit par les épaules.
- Non,.. Je.. Je suis désolé, Hermione.
Il essayait de dominer sa rage.
- vous avez eu raison de me le dire. Je... Il ne faudra en parler à personne.. James.. James ne doit pas savoir.
Il avait l'air d'un fou.
- Maugrey est au courant.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- il fallait éloigner Peter. Il ne devait pas savoir pour les horcruxes.
Il hocha la tête.
- Bien sûr. C'est évident.
Soudain son regard se figea, un éclat de douleur passa dans son regard.
- Mery. Dit il dans un souffle. On a été attiré dans un piège. Peter, c'est lui, c'est lui qui leur a permis de nous tendre ce piège. C'EST À CAUSE DE LUI, QU' ELLE EST MORTE !

Des larmes roulèrent sur les joues d'Hermione. C'était sa faute.. Elle n'aurait jamais dû lui dire. Elle avait tout fait rater. Il allait se lancer à la poursuite de, Peter, le tuer ou se faire tuer. Ils ne détruiraient pas les Horcruxes, Voldemort gagnerait et Harry, Ron, Neville, Luna, Fred, Georges, Dean, Seamus, et tant d'autres...
Elle se laissa glisser au sol, et fondit en larmes. Elle avait échoué.
Sirius l'entendit pleurer et se retourna.
- Hermione ? Hermione, qu'y a t'il ?
- Je... J'ai.. J' ai échoué. Hoqueta t'elle, entre deux sanglots.
- Quoi ? Mais non, voyons.
- Si. Si j'ai échoué, ils vont tous mourir, et ce sera de ma faute. Je n'aurais rien dû vous dire. Je..
Il l'a pris dans ses bras, et la berça.
- Chut, calmez vous. Vous avez bien fait, de me le dire. Ne vous en faites pas. Je connais mes priorités. Les Horcruxes avant tout. Je m'occuperais de Peter, après.
Elle releva la tête.
- Vous me le jurez ?
- Oui. Et maintenant cessez de pleurer. Nous devons rejoindre les autres, ils doivent se demander ce que nous sommes en train de faire.
Elle hocha la tête, renifla bruyemment, et se releva.
Il lui tendit un mouchoir.
- Ca va aller ? Demanda t'il.
Elle hocha la tête
- Alors venez, allons tuer ce serpent.
Lorsque Hermione et Sirius rejoignirent Remus, James et Lily, dans la salle sur demande. James les accueillit avec un large sourire.
Il brandit fièrement l'épée de Gryffondor.
- Regarde ! S'exclama t'il. Je suis le digne descendant de Godrik 's Gryffondor.
Sirius leva les yeux au ciel.
- OK, Godrik' s, si on faisait le point. Hermione, que pouvez vous nous dire, sur ce serpent ?
Hermione déglutit. Elle aurait voulu oublier, car se souvenir du basilic. C'était se souvenir de Harry, de Ron..
- Surtout, dit elle d'une voix blanche, ëvitez son regard, il est mortel. Ne vous faites pas modre, son venin vous tuera.
- Pfff, une vrai promenade de santé. Soupira Sirius.
James lui donna une tape sur l'épaule.
- T'inquiète, ça va aller.
Mais à voir le visage crispé de Sirius, ce dernier n'y croyait pas une seconde.

Ils se rendirent dans les toilettes des filles au deusième étage.
- Que faites vous là ? Demanda une voix éthérée.
- Oh. Non, s'exclama Hermione. MIMI. Je l'avais oublié, celle là.
- Oublié ? S'écria le fantôme. Oui, tout le monde à oublié cette pauvre Mimi. Tout le monde se moque d'elle.
- Je ne me moque pas de toi, Mimi, s'empressa de dire James.
-- Ah non ? Je te connais toi. Potter ! TU VIENS ENCORE SABOTER MES LAVABOS ?
James grimaca. Il avait oublié qu'en troisième année, les Maraudeurs avaient ensorcelé les lavabos de Mimi, ils avaient fait jaillir des gerbes d'eau, inondant le deusième étage. À l'époque, ils avaient trouvé ça très drôle.
- Non, s'empressa t'il de répondre.
- Alors, dit elle d'un ton méfiant, qu'est ce que vous venez faire dans Mes toilettes ?
- On vient pour la cham.... Commença James.
- Pour vérifier que tous les lavabos fonctionnent coupa Remus. On ne voudrait pas que d'autres chenapans se livrent aux même exactions que nous.
- ET VOUS CROYEZ QUE JE VAIS CROIRE ÇA ? VOUS ME PRENEZ POUR UNE IDIOTE, C'EST ÇA ? MIMI L'IMBECILE. ALLEZ Y, MOQUEZ VOUS DE LA PAUVRE MIMI, ELLE EST IDIOTE, ELLE GOBE TOUT CE QU'ON LUI DIT !
- Non ! Mimi, s'empressa de dire Lily, on ne se moque pas de toi, les garçons ont été maladroits, tu sais, ce ne sont que des garçons. Tu te souviens de moi ? Je venais discuter avec toi, de temps en temps.
- Lily Evans, oui. Je me souviens de toi. Tu venais pleurnicher ici, chaque fois que ce garçon t'embêtait, comment s'appelait il déjà ?
James déglutit.
- Ah, oui, JAMES POTTER ! Encore lui. Ce bon à rien, ce...
- Bon, ça suffit. S'énerva Sirius. On s'en fou de ce fantôme, il est où, ce lavabo ? On va pas y passer la journée.
- ON S'EN FOU ? Hurla Mimi, ON S'EN FOU ? BIEN SÛR, QUI SE SOUCIE DE CETTE PAUVRE MIMI ? CE N'EST QU'UN FANTÔME, ALORS ALLEZ Y, BOUSILLEZ SON REFUGE, QU'EST CE QUE CA PEUT FAIRE, C'EST UN FANTÔME. ON S'EN FOU !
- Non, Mimi, il ne voulait pas dire ça... Intervint Lily,
Mais c'était trop tard. Elle plongea dans la cuvette des toilettes, avec une telle violence qu' elle éclaboussa les jeunes gens.
- C'est Malin ! Grogna Remus.
- Tu aurais pu éviter de l'énerver ! Se plaignit James.
- Eh, c'est toi, qui dit ça ! Dit Sirius, d'un ton excèdé.
- Vous êtes tous les deux responsables ! Dit Lily en s'essuyant de quelque coups de baguettes.
- Ou est ce lavabo ? Grogna Sirius.

Hermione leur indiqua un lavabo.
Cela lui rappelait tant de souvenir.
Ils avaient fabriqué la potion de polynectar, ici, et elle avait eu la mauvaise surprise de se voir affublëe d'une apparence de chat à moitié humain.
Elle sourit à cette évocation. C'était là, aussi que Ron l'avait emmené, pour détruire la coupe, qu'ils avaient volé dans le coffre de Bellatrix Lestrange, chez Gringott. Ils s'en étaient échappés sur le dos d'un dragon aveugle. Elle soupira. Ron et elle s'étaient embrassés, dans la chambre des secrets, après ça.
- Hermione ? Lui demanda Lily, d'une voix douce.
Elle tressauta.
- C'est celui ci. Dit elle.
Elle leur montra le minuscule serpent doré, sur le robinet d'arrivée d'eau.
- Ça alors ! S'écria Sirius. J'aurais jamais eu l'idée de chercher ici.
- Fais voir. Dit James en écartant Sirius.
- Par la barbe de Merlin, moi non plus. Ce qu'ils sont tordus, ces serpents, quand même.
- Bon, reprit Sirius, et maintenant ?
- Maintenant, c'est à nous de jouer.
- Ouvre toi. Dirent elle en fourchelang.
Le robinet se mit à briller d' une lueur blanche, et tourna sur lui même. Puis, le lavabo bascula et disparut, laissant apparaître l' entrée d'un gros tuyau suffisemment large, pour permettre à un homme de s'y glisser.
Sirius observa l'entrée du boyau, avec circonspection.
- J'aime pas ça. Dit il. On ne voit pas où on va atterrir, ni ce qui nous attend la dessous.
- Mais on n'a pas trop le choix. Répliqua James. Je passe le premier. Lily et Hermione, vous restez là.
- Quoi ? S'exclama Lily, mais pas du tout en fait.
James soupira.
- Tu restes là. Point final. J'ai accepté que tu viennes, mais sûrement pas que tu te mettes en danger.
- Tu as beau être mon mari, James Potter, ça ne te donne pas le droit, pour autant, de me dire ce que je dois faire.
- Tu restes ici. Tu as promis de faire ce qu'on te dit, quand on te le dit, tu te rappelles ?
Elle ouvrit la bouche, la referma, et soupira.
- Oui, je sais, mais..
- Non, pas de mais. Tu restes là.
- Vous aussi Hermione. Dit Sirius. Son regard brillait d'un éclat metallique et ne souffrirait pas de contradiction,
C'etait bien dommage ! Se dit Hermione.
- Je sais me défendre. Dit elle.
- Je m'en doute, seulement dit il, j'ai besoin de toute ma concentration, pour combattre ce serpent, et je ne pourrais pas le faire, si je suis obligé de veiller sur vous.
Elle s'apprêtait à protester. Il coupa court à ses arguments.
- Ensuite, dit il, vous êtes la seule à savoir où les horcruxes sont cachés. S'il vous arrivait quelque chose, alors cette quête s'arrêtera ici. Et vous aurez vraiment échoué, cette fois.
Tout comme Lily, elle ouvrit la bouche et la referma. Il avait raison.
Remus approcha et Sirius l'arrêta.
- Toi non plus, tu ne viens pas, Lunard.
Ce dernier fronça les sourcils.
- Vous n'y arriverez pas tout seul.
- Bien sur que si ! S'exclama James.
- Il a raison, si un gosse de treize ans, l'a fait, on peut le faire aussi. Dit Sirius. Tu es trop faible, après cette nuit de peine lune, et puis, s'il nous arrive quelque chose, il faudra quelqu'un de confiance, auprès d'Hermione, pour continuer à chasser les Horcruxes.
C'était un argument imparable, Remus s'inclina.
- Si seulement Peter était là ! Dit il, vous auriez quelqu'un pour surveiller vos arrières.
Sirius se crispa.
- Mais il n'est pas là. Alors on fera sans lui. Répliqua Sirius sèchement.
- Assez perdu de temps, dit James, on y va.
Il se dirigea vers l'entrée du boyau. Sirius l'arrêta.
- Je passe devant. Dit il.
- Mais c'est moi, qui ai l'épée. Protesta James.
- Tu auras bien le temps de faire joujou, avec ton épée.
Au moment de se glisser dans le tuyau, Hermione posa sa main sur son épaule.
- Surtout, rappelez vous, ne le regardez pas. C'est lui qui a tué Mimi, autrefois. Son regard est mortel.
- Merci de nous le rappeler. Grogna Sirius.
Et il se glissa dans le tuyau.
Il avait l' impression de glisser le long d'un interminable toboggan.sombre et visqueux.. La chute n'en finissait pas. Ils étaient bien en dessous des cachots. D'autres tuyaux se croisaient mais ils était bien plus étroits. Derrière lui, il entendait James, glisser avec des bruits sourds, chaque fois qu'ils passaient un coude. Enfin, le boyau redevint horizontal. Sirius fut brutalement projeté sur le sol humide d' un tunnel, juste assez haut pour s'y tenir debout. Il s'écarta vivement, pour laisser passer James, qui jaillit à son tour et retomba à quatre pattes.
- On doit être à des kilomètres au dessous du château. Dit James, d'une voix qui se répercutait en écho dans le tunnel obscur.
- On doit être sous le lac. Dit Sirius. En touchant les parois, couvertes de vase.
- Lumos. Dit James, en passant devant Sirius. Sa baguette magique projetait une lumière aussi puissante qu'une lampe torche.
Ils s' enfoncèrent dans le tunnel, pataugeant bruyamment dans les flaques d'eau, qui recouvraient le sol.
Le tunnel était si sombre, qu'ils ne pouvaient pas voir très loin.
Ils entendirent des craquements, sous leurs pieds. James pointa sa baguette sur le sol, et constata qu'il était jonché d'os de petits animaux.
Ils continuèrent leur interminable progression, et franchirent une courbe.
Le tunnel, n'en finissait pas de tourner. Enfin, après, une dernière courbe, ils se retrouvèrent devant un mur, sur lequel étaient gravés
Deux serpents entrelacës. De grosses émeraudes étaient sertis à l'emplacement des yeux.
- Et Merde ! S'exclama Sirius. Je parie qu'il faut parler fourchelang, pour ouvrir cette porte.
- Merde. J'ai plus qu'à envoyer un patronus aux filles pour qu'elles viennent la.
À ce moment là, ils entendirent des pas précipités. Ils se plaquèrent de chaque côté de l'ouverture, baguette tendues.
Hermione apparut, essoufflée.
- Bon sang ! Rugit Sirius. Prévenez, la prochaine fois. J'ai failli vous tuer.
- Excusez moi, dit elle en se tenant la hanche. J'ai oublié de vous dire, il faut parler Fourchelang, pour ouvrir la porte.
- On avait remarqué. Grogna Sirius.
Sans se préoccuper de lui, elle s'avança vers la porte.
- Ouvrez ! Ordonna t'elle.
Les deux serpents se separêrent aussitôt. Les deux pans de mur, sur lesquels ils étaient gravés, s'écartèrent en silence, et disparurent.
- Vous, dit Sirius, en s'adressant à Hermione, vous restez là.
James et Sirius s'échangèrent un regard, ils eurent un bref hochement de tête, et ils entrèrent.
Ils se trouvaient à l'entrée d'une longue salle faiblement éclairée. D'immenses piliers de pierre autour desquels s'enroulaient des serpents, sculptés, soutenaient un plafond noyé dans l'obscurité, et projetaient leur ombre noir, dans une atmosphère étrange et verdâtre.
Les deux sorciers s 'avancèrent prudemment. James brandissant l' épée, dont la lame luisait faiblement.
En parallèle, Sirius brandissait sa baguette.
Il marchaient, les yeux mi clos, au cas où le serpent surgirait devant eux, brutalement. Chacun de leur pas se répercutait en écho.
Arrivé au fond de la pièce, ils se trouvèrent face à une statue, adossée au mur du fond, et qui faisait toute la hauteur de la chambre.
La statue, représentait un sorcier simiesque, doté d'une longue barbe qui tombait presque jusqu'au bas de sa robe ou deux énormes pieds grisâtres reposaient sur le sol lisse.
- Ou il est, ce fichu serpent ? Grogna Sirius.
James s'appuya sur la statue.
Elle se mit à vibrer.
Ils levèrent la tête, la bouche de la statue s'ouvrait, de plus en plus grand, en formant un immense trou noir. Quelque chose remua à l'intérieur, quelque chose, qui sortait en rampant, de ses profondeurs.
James et Sirius se plaquèrent contre le mur, et fermèrent à demi les yeux.
Une lourde masse tomba sur le sol, en le faisant trembler.
- Je crois qu'on a trouvé le serpent. Dit James.
- Non, sans blague ! Répliqua Sirius. Et maintenant, gros malin, on fait quoi ?
- On court !
Et ils se ruerent de part et d'autre du Basilic.

Celui ci n'eut pas le temps de réagir. Ils coururent jusqu'à l'entrée de la salle, le reptile sur les talons.
À l'entrée, Hermione, la main crispée sur sa baguette, les observait, horrifiée.
Ils se séparèrent, et repartirent vers le fond de la salle.
Le reptile choisit de poursuivre James.
Sirius le bombarda de sortilèges, qui rebondirent, sans lui causer le moindre mal.
Avisant la statue, Sirius eut alors une idée.
- James, Hurla t'il, retiens le.
- Bein voyons ! repliqua t'il.
Sirius entreprit d'escalader la statue.
James courait en zigzag, de long en large, tournait autour des piliers, se demandant s'il allait pouvoir tenir longtemps comme ça. Le reptile abattit son énorme tête, à quelques centimetres de lui, à trois reprises. Il était à bout de de souffle. Il avait bien essayé de transplaner, mais c'était malheureusement impossible. Essoufflé, un point de côté, il commençait à regretter de ne pas avoir écouté Lily, quand elle lui proposait de faire du sport.
- Putain, Sirius, quoique tu fasses, grouille toi ! Hurla t'il.
- Amène le par ici. Cria Sirius.
James reprit son souffle, appuyé contre un pilier, et piqua un sprint jusqu'à la statue. Arrivé là, il plongea, fit un roulé boulé, et trouva refuge derrière un pli de la robe.
Il entendait le sifflement du reptile.
- Et toi, lá, l'abominable monstre. Interpella Sirius depuis le haut de la tête du sorcier. Viens te mesurer à moi.
Le serpent se dressa, il approcha sa tête du haut de la statue.
Dès qu'il fut parvenu à sa hauteur, Sirius bondit, sous les yeux horrifiés d'hermione. Il tenait une dague, dans chacune de ses mains. Il atterrit sur la tête oblique du basilic, et planta les dagues dans les yeux du reptile.
Fou de douleur, celui ci se mit à secouer sa tête, de toutes ses forces.
Sirius passa derrière sa tête, et lâchant les dagues, il se laissa glisser le long de son corps, comme sur un toboggan. Il sauta à bas du reptile, mais se réceptionna mal. Sa cheville émit un craquement sinistre.
Il serra les dents sous la douleur, et saisit sa baguette, il tapota sa cheville blessée, et prononça un sortilège de guérison.
Il entendit le hurlement d'Hermione, et leva la tête, vers elle.
- SIRIUS !
Il se retourna et leva la tête, en face de lui, la gueule béante du basilic, s'abattait sur lui.
Comme au râlenti, il aperçut James, faire un bond en avant, l'épée brandit. Mais il ne pourrait jamais sauter assez haut pour avoir le serpent, avant qu'il ne l' ait atteint.
À l'entrée, comprenant ce que James tentait de faire, Hermione braqua sa baguette sur James.
- WINGARDIUM LEVIOSA. Hurla t'elle.
James se sentit soulever et porter jusqu'à la gueule, qu'il transperça de part en part.
Il se balança au bout de l'épée, et sauta sur le côté. Il atterrit à quatre pattes. Au moment où l'énorme tête tombait lourdement.
Sirius, les yeux encore écarquillés, se jeta sur le côté, afin d'éviter les crochets mortels. Il poussa un cri de douleur lorsque sa cheville se tordit de nouveau.
-SIRIUS ! Hurla James. Assis par terre.
Le souffle coupé par la douleur, Sirius leva la main.
- Ça va, James, je vais bien et toi ?
- Ça va ! Cria t'il. C'était super cool !
Sirius soupira.
Avec lui, tout était toujours cool.
Hermione se précipita sur lui, au moment où il s'apprêtait de nouveau à soigner sa cheville.
- Non, lui dit elle. Pas comme ça. Regardez.
Elle tapota doucement la cheville cassée de Sirius en prononçant
- Tarso Reparo.
L'os se remit en place, et la douleur s'estompa. Il se remit debout et lui sourit.
- Merci. C'est.. Parfait.
- Quand vous aurez fini de roucouler, grogna James, vous me donnerez un coup de main.
Sirius et Hermione s'échangèrent un regard faussement exaspéré et le rejoignirent. Sirius l'aida à retirer l'épée, de la tête du serpent, puis il récupéra ses dagues. Ils récupérèrent aussi les crochets du serpent, à la demande d'Hermione.
Un instant, plus tard, le bras autour des épaules d'hermione, Sirius observa le reptile.
- Bon, dit James. Première étape franchie avec succès.
- Mouais. Répondit Sirius. Heureusement qu'Hermione était là.
- J'ai pas fait grand chose. Dit elle en rougissant.
- vous nous avez caché vos talents de guérisseuse, vous devriez devenir medicomage.
- À vrai dire, j'envisage une carrière politique. Avoua t'elle.
James et Sirius lui adressêrent un regard interloqué.
- Politicienne ? S'exclama Sirius. Vous n'êtes pas sérieuse.
- Bien sûr que si ! Je trouve que la façon dont les sorciers traitent les créatures magiques, est abominable. Regardez les elfes de maison, par exemple...
- Oh, non, ne me parlez pas de ces horribles vermines. Grogna Sirius en grimaçant.
- Kreattur n'est sans doute pas le plus sympatique des elfes de maison que j'ai rencontré, reconnut elle, mais s'il avait été traité avec respect et.. Quoi ? Demanda t'elle en croisant les regards stupéfaits de James et Sirius.
- Comment diable connaissez vous cette immonde veracrass ? Demanda Sirius
- Oh, ça, dit elle, en grimaçant, à son tour, c'est une longue histoire.
Sirius passa de nouveau un bras autour de ses épaules.
- Décidément, miss Granger, vous êtes pleines de surprises. Je pense qu'on ne va pas s'ennuyer, avec vous.
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