La bataille faisait rage, mais malgré le courage et la volonté des combattants, rien n'arrêtait la progression de Lord Voldemort et de ses mangemorts. L'annonce de la mort de Harry Potter, l'élu, le survivant, avait jeté l'effroi sur les résistants. Nul à présent n'était en mesure de tuer Voldemort. Ils avaient perdu. La liste des victimes s'accumulaient. Remus Lupin, le dernier des Maraudeurs, et sa jeune épouse, Nymphadora Tonks, Fred Weasley, et tellement d'autres, étaient déjà morts. Lorsque Neville Londubat, après avoir décapité le serpent de Voldemort, fut tué à son tour, puis, Ron, Weasley, le grand amour d'hermione, celle ci conduisit alors, les trop rares survivants, dans la salle sur demande, dernier bastion, du collège.

Cela fait une heure, qu'elle panse les plaies, console, rassure, elle est épuisée. Elle n'a pas versé une larme, elle n'a pas le temps pour ça. Ils comptent tous sur elle, maintenant que Harry n'est plus là. Mais, que peut elle faire ?
Hermione ne se repose pas, elle ne s'assied que pour parler ou soigner.
Mais comment les réconforter, alors qu'elle sait, qu'ils vont tous mourir.
Elle refuse de s'arrêter, pourtant, car elle sait que si elle se pose, ne serait ce qu'un instant, elle va s'effondrer. Elle ne veut pas penser à Harry, et encore moins à Ron..elle se concentre de toutes ses forces, sur ce qu'elle a à faire.

Un bref instant, ses yeux se tournent sur sa bague, un saphir, qui lui rappelle Albus Dumbledore, l'ancien directeur de Poudlard, décédé un an auparavant. Elle a l'impression que cela fait déjà plusieurs années.
Cette bague, c'est lui, qui lui a offerte.

- Un jour, lui avait il dit, si les choses ne tournent pas en notre faveur, si c'est la dernière solution, s'il ne reste plus aucun espoir, alors la bague, vous sera nécessaire, il faudra tourner la pierre dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, deux fois, et vous aurez une chance de les sauver tous. Mais ce voyage, sera sans retour. La bague, ne peut servir qu'une fois. Vous ne reviendrez jamais, à cette époque.

Un voyage dans le temps. c'était la seule solution, qu'il pouvait lui proposer. Un voyage sans retour, un ultime sacrifice. Car même si elle réussit, elle ne reverra jamais ses amis, sa famille, Tout ceux qu'elle a connu, aimé, tout ce qu'elle a vécu, dans l'enceinte de ce château, n'aura jamais existé que dans ses souvenirs.

Tous les regards, sont posés sur elle, les yeux, pleins de larmes, de terreur, de souffrance. Ils attendent qu'elle les sauve. Qu'elle trouve une solution.
Et la solution, elle l'a. Mais, osera t'elle s'en servir ?
Des coups sourds, résonnent, contre les murs. Voldemort les cherchent, il va les trouver. Dans quelques minutes. Il sera trop tard, trop tard pour eux, trop tard pour elle. Trop tard, pour agir.. Elle n'a plus le choix.
Son regard se pose sur les survivants, sur Dean Thomas, Seamus Finnigan,
Luna Lovegood, ses amis, et les autres.
Elle prend une profonde aspiration.
Elle a peur, elle a mal.
Harry, Ron, je vous aime, je ne vous oublierais jamais. Ron. Oh Ron ! Ce sera terrible, de vivre sans toi

Puis, le visage noyé, de larmes. Elle tourne la pierre, deux fois. Elle ignore ce qui l'attend, là où elle va. Elle ne sait même pas, à quelle époque elle va arriver. Comme toujours, Dumbledore est resté vague, sur le sujet. Elle sait juste qu'elle doit le trouver. Car lui seul, pourra la guider, dans cette époque, dont elle ignore tout.

Tout tourne autour d'elle, elle se sent aspirée, dans une tornade effrayante, elle lutte, elle hurle, mais, un voile noir l'enveloppe soudain. Elle sombre dans l'inconscience. Sa dernière pensée, est pour Ron.

Sa première sensation, la dureté d'un parquet, et un silence presque total.
Elle est à plat ventre. Elle se redresse,
et observe ce qui l'entoure. Le décors est familier. Elle est à Poudlard. La question est à quelle époque ?

- Qui diable êtes vous ? Et comment êtes vous arrivée ici ?
La voix du professeur Mcgonagall, résonne, dans le hall vide. Soulagée, et heureuse de la voir en vie, Hermione sourit, se relève. Elle ne se rend pas compte que son état fait peur. Ses vêtements de moldus, sont sales et déchirés, ses cheveux emmêlés, et broussailleux, elle est couverte de sang sèché une balaffre, barre sa joue droite.

- Oh, professeur ! Si vous saviez comme je suis contente de vous voir. Dit elle, il faut que je vois le professeur Dumbledore sur le champ. C'est une question de vie ou de mort.