Les esprits bénéficient aussi de conseils de la part des serpents, notamment sur la gestion de leur émotions, l’optimisation du flux de leurs énergies, et la puissance de leurs attaques.
Pour l’instant, Luphiot n’avance pas sur la localisation du monde des Spectres. Cela n’est guère surprenant, comme dit ils n’ont établi que très peu de contact avec l’extérieur et quasiment aucun ange et aucun démon n’y est allé. Les rares à y être allé sont soit portés disparus, soit revenus traumatisés sans y avoir mettre les pieds. Il n’y a qu’une seule âme a pu y accéder, il s’agit d’un démon âgé de plusieurs milliers d’années. Mais il a été victime d’un accident et est sujet à des trous de mémoire.
Ça aurait été trop facile.
Mumu continue d’entretenir une étroite relation d’amitié avec Anasthasia. L’adolescente n’a pas revu celui qui l’a kidnappé et en toute honnêteté elle n’y accorde aucune attention particulière. La seule personne qu’elle voit c’est Anasthasia, c’est aussi elle qui lui apporte à manger.
Cependant aujourd’hui est un jour assez spécial. Le Maître des Spectres a demandé à la voir, et ce après tant de jours enfermée avec des contacts limités.
« Pourquoi ? demande la concernée
-Je ne sais pas, répond Anasthasia, tu le sauras quand je t’y emmènerai. »
La démone lui demande de la suivre. Elle découvre les couloirs à l’aspect assez lugubre qui relient sa cellule à différente galerie. Elle ne pensait pas que ce serait si effrayant, les seules fois où elle voyait une partie du couloir c’est quand Anasthasia rentrait dans la pièce. En revanche la démone refermait vite la porte derrière elle, ce qui ne lui permettait pas de voir convenablement, la raison lui est inconnue.
À force de marcher, Mumu se rend compte que les couloirs deviennent un peu plus conviviaux.
Elle suit la démone de près, la peur de se perdre la hante. Anasthasia pose l’une de ses mains à son épaule, la guidant en même temps.
Les deux filles finissent par arriver devant une grande porte.
«Je ne pourrai pas te suivre de l’autre côté, mais ne t’inquiète pas. Il ne va pas te manger.
-Quoi ?! Mais non ! Reste avec moi ! Tu ne sais pas toi s’il va me manger ou pas ! »
Anastasia pouffe de rire et lui ouvre la porte l’invitant ensuite à rentrer. Elle referme la porte derrière elle laissant Mumu dans une grande salle ressemblant fortement à un salon. En face d’elle se trouve une porte fenêtre ouverte menant à un balcon. Le Maitre s’y trouve, il est dos à elle. Seul le son de sa voix vient combler le vide qui s’installe.
« Approche… »
Mumu n’est pas très sereine et ne s’approche pas. Qwantro soupire silencieusement, laissant tranquillement le silence planer entre eux.
L’adolescente profite donc de ce temps pour décrire la pièce dans laquelle elle se trouve. Il y’a plusieurs canapés, formant un cercle, avec une table basse au milieu. Deux portes, sans compter la porte fenêtres, qui s’opposent. Une bibliothèque contre un des murs jaunes oranges de la pièce. Cette couleur est plutôt étonnante quand l’on sait que les couleurs dominantes du clan sont plutôt les nuances de violet, fuchsia et allant vers le noir. Cela change et ne fait pas de mal. La pièce réchauffe l’ambiance en quelque sorte.
Le Maitre des Spectres continue de s’adresser à elle, toujours dos à elle.
« Tu peux t’asseoir sur l’un des canapés si tu veux. »
Mumu regarde les canapés avec un regard de méfiance. Elle lève ensuite le regard vers lui et dit en d’une voix qui se veut être assurée.
« Qui dit que les canapés ne sont pas dangereux ?
-Si j’avais voulu te faire quoi que ce soit, répond-il en se tournant d’un coup vers elle, je l’aurais fait depuis longtemps ! »
Son regard semble la transpercer, la tuer. L’œil de Mumu ne peut rivaliser contre ce regard de sang. Elle joue nerveusement avec ses mains et se recroqueville légèrement. La voix du jeune Maitre était bien menaçante et il s’en rend bien compte.
Qwantro ferme les yeux, se remet dos à elle et soupire silencieusement. Il serre fermement le garde-corps avant de continuer.
« Pour cela, je te dois des excuses. Et donc… Je m’excuse. »
L’adolescente se détend à la suite de ses excuses. Qwantro se retourne puis rentre dans la pièce, fermant derrière lui la porte fenêtre. Il tend ensuite sa main vers un canapé pour inviter Mumu à s’asseoir. Sur le coup elle hésite encore, mais finit par s’asseoir sur un canapé. Qwantro s’assoit sur le canapé en face de Mumu.
Il l’observe attentivement, comme pour cerner quelque chose. Mumu dévie son regard n’importe où, sauf sur lui, gênée qu’il l’observe tant. Elle joue nerveusement avec ses mains, parfois avec certaines mèches de ses cheveux. Sa respiration paraît plus difficile que d’habitude !
« Calme toi donc, chuchote doucement Qwantro, regarde dans quel état tu te mets. »
Elle pose ses mains sur ses cuisses, toujours le regard dévié. Mumu inspire puis expire profondément plusieurs fois pour se calmer. Cela n’a pas tant l’effet escompté, elle a peur qu’il lui fasse un coup tordu au moment où elle s’y attendrait le moins. Le silence continue de faire son caprice, trouvant ne pas avoir assez de moment de régence. Qwantro continue de la regarder puis lui propose.
« Souhaiterais-tu du thé ? »
Elle le regarde l’espace d’une seconde avant de détourner son regard immédiatement.
« Ou de l’eau ?
-De l’eau, répond-elle hésitante et timide, s’il vous plaît.
-Tu peux me tutoyer. »
Elle ne lui répond pas.
Il se lève se dirigeant vers l’une des deux portes opposées. Pendant ce temps d’absence Mumu se lève et se dirige vers la grande porte, la seule issue qui pourrait l’éloigner de cet étrange personnage. Elle essaie de l’ouvrir mais sans résultat : la porte ne bouge absolument pas.
Elle se dirige à l’autre porte, celle où n’est pas passé Qwantro, puis essaie de l’ouvrir. Elle y arrive mais au moment où elle pousse à peine la porte et allait rentrer dans la pièce, des tiques de langues s’entendent la coupant de son élan.
« Je ne ferais pas ça si j’étais toi ma belle »
Mumu se tourne vivement apercevant le jeune homme à la chevelure noire et blonde adossé contre l’encadrement de la porte tenant un verre d’eau. Il secoue légèrement le verre de manière circulaire sans laisser une quelconque goutte déborder. Le Maitre des Spectres s’avance une première fois à la table basse pour poser le verre, puis rejoint Mumu. Il pose sa main sur celle de Mumu qui tient fermement la poignée de la porte et tire pour fermer la porte.
« Il est vivement déconseiller d’aller dans cette pièce, c’est privé. Et si tu veux y rentrer dans il te faudrait être très proche de moi. Enfin cela n’arrivera jamais. »
Il lâche la main de Mumu, cette dernière lâche la poignée de la porte le regard porté sur Qwantro. Elle semble statufiée, ayant peur de recevoir des représailles pour avoir essayé de fuir. Au lieu de cela, il se contente de la pousser doucement pour la faire réagir lui faisant comprendre de se rasseoir sur le canapé.
L’adolescente s’exécute, elle sait à présent qu’il est inutile d’essayer de s’échapper. La brune reste donc tranquillement installée sur le sofa alors que son kidnappeur repart dans la cuisine.
« Le café c’est bon mais le thé l’est tout autant, chuchote-t-il pour lui-même en revenant »
Mumu se contente de le regarder. Elle se doute qu’il ne compte pas lui faire de mal, et n’a donc plus vraiment peur de le regarder, mais rien n’est sûr à cent pour cent. Qwantro inspire un bon coup puis commence à rentrer dans le vif du sujet.
« Si tu es ici ce n’est pas par hasard. »
Il sourit légèrement regardant Mumu avec un certain air qui la met mal à l’aise, à nouveau.
« L’on peut dire que je me bats pour les convictions de mon clan certes, mais je me bats aussi pour mes propres convictions. Et il se trouve que Fumigène et moi sommes en litige.
-Mais ils sont mignons les serpents.
-Peut-être, mais le Fumigène dont je parle est dans sa vraie forme une espèce de dragon siamois, avec deux têtes, deux cous, un corps à partager une paire d’aile, deux queues. Et puis des chaînes ? Enfin je ne vais pas te faire toute sa description non plus. »
Mumu réfléchit, essayant de se l’imaginer. Elle a un peu de mal, il faut l’avouer. Qwantro continue
« Il se pourrait que tu sois celle, qui pourrait ramener la paix entre mon clan et les autres. »
Mumu semble sceptique, elle ne parle pas étant donné que son interlocuteur n’a pas fini.
« Mais, il me faudrait quelques informations sur Fumigène et pourquoi pas sur tes amis. C’est très important pour moi. »
Il exagère le jeu de la scène pour mieux réussir à influencer Mumu. Cette dernière est toujours en pleine réflexion, ne semblant pas convaincue par la véracité de ses propos.
« Je ne vois pas pourquoi tu as besoin d’information.
-Je comprend ta réflexion, suis-moi à présent. »
Il se lève, attendant qu’elle fasse de même. Puis une fois qu’ils sont tous les deux debout, il l’invite à se diriger vers le balcon. Il rouvre la porte laissant d’abord Mumu aller sur le balcon. Quand son œil observe l’horizon la jeune fille se retrouve ébahie par la vue qui lui est offerte. Qwantro la rejoint, posant délicatement ses mains sur les épaules de l’adolescente, et puis lui demande.
« N’est-ce pas magnifique ?
-C’est trop beau ! »
L’aurore boréal est plus intense qu’avant, des nuances de vert, bleu, violet et fuchsia se dansent dans le ciel comme bon leur semble. Des dragons ainsi que d’autres volent dans le ciel, certains laissent une très faible trainée lumineuse dans le ciel dû aux reflets des aurores boréals sur leurs écailles ou armure. De faibles points lumineux se fraient à travers les aurores boréals, les étoiles veulent aussi leur moment de gloire. Une lune est visible à l’horizon, légèrement caché par des montagnes, brillant d’un éclat lumineux blanc épousant parfaitement les contours du relief.
« Ce paysage a failli disparaitre à cause de Fumigène et de ses amis les anges, les démons et les esprits. »
Mumu tourne sa tête, surprise par ce qu’il avance. Elle n’y croit pas vraiment.
« Ah bon ? »
Le Maitre des Spectres hoche la tête, confirmant ses propres dires
« Malheureusement oui. Cependant j’ai pu m’échapper de la prison à temps, avant que les dégâts ne soient irréparables. Cela à prit plusieurs années, un long moment où ce monde à réussit à survivre. Jamais je ne l’aurais cru, et pourtant si. »
Il laisse une petite pause.
« J’aurais pu arriver trop tard. Cette nature aurait pu définitivement être détruite. »
L’œil de Mumu regarde à nouveau le paysage, le ciel est à présent rempli d’étoiles. Ces yeux en sont aussi remplis, comme si les étoiles réfléchissent sur sa pupille. Qwantro lui laisse le temps qu’il faut pour répondre, il est toujours derrière elle les mains posées aux épaules de l’adolescente, alors que cette dernière lui parle.
« En vrai je ne t’imaginais pas autant inquiet pour la nature.
-Vraiment ?
-Oui moi je pensais que tu n’avais pas de cœur, aucune gentillesse. Enfin, là tu te soucie de la nature, je trouve ça étrange. Tu es méchant pourtant.
-Ce n’est pas parce que je serais méchant que je ne ressens aucune inquiétude. Et pourquoi dis-tu que je suis méchant ? Je t’ai dit que Fumigène et moi sommes en litige, c’est tout.
-Tu as fait du mal à un gentil ange et une humaine. »
Il n’a pas d’argument pour contrer cela. Ce vicieux reptile leur a donc raconté cette histoire. Il essaie de trouver une excuse pour contrer cela mais ce n’est pas évident.
« J’ai cru que c’étaient des espions…
-Mouai je trouve ça quand même bizarre.
-Libre à toi de me croire ou non, mais sache que cette histoire est un évènement du passé. Alors que le problème dont je te parle affecte le présent et l’avenir de plusieurs centaines voire de milliers et de milliards d’individus. Ce monde a failli périr tout comme des centaines de mes semblables, c’est bien plus dramatique que deux pauvres imbéciles !»
Pourtant cet évènement à eu des conséquences sur le présent et l’avenir. Mais ce genre de détail échappe à Mumu. Elle se laisse envouter par la voix de l’être blanc comme neige qui lui susurre à l’oreille.
« Cette nature est unique. Rien dans l’univers est semblable à cela. Il est hors de question qu’elle disparaisse à cause de Fumigène. Tu es d’accord avec moi ? »
La nature à l’air d’occuper une place importante dans son cœur, cela s’entend très bien.
L’adolescente se retourne vers lui, le forçant à retirer ses mains de ses épaules. Son visage se retrouve très proche du garçon, étrangement elle n’en prend pas peur. Son unique œil fixe longuement son interlocuteur.
« Ce cœur amoureux de la nature, à qui appartient-il ? »
Qwantro pose l’une de ses mains à son cœur, les battements de cet organe se ressentent très faiblement sur sa main. Il ne sait même pas pourquoi sa main s’y est porté, il s’est senti obligé de le faire. Cela lui fait une étrange sensation. Il lui répond enfin d’une douce voix
« À moi, qui d’autre ?
-Edouard ou Qwantro ? »
Sans le savoir elle vient de toucher une corde sensible. Il grogne très légèrement, voulant cacher l’effet que ça lui fait. Sa main serre à peine sa veste violette, ne voulant pas pleinement extérioriser cette affreuse sensation qui l’envahit. Se contrôler devient de plus en plus dur. Il répond difficilement, d’une voix presque absente.
« Les deux. »
Il la regarde ensuite en arborant un faux sourire puis se raclant la gorge. Mumu ne comprend pas pourquoi il a répondu cela. Il ne peut pas être deux personnes à la fois, c’est impossible ? Qwantro reprend le sujet en main avant qu’elle ne renchérisse avec une autre question.
« Tes amis savent plus de choses sur moi que moi sur eux et je trouve cela injuste. Ils peuvent à tout moment utiliser leurs connaissances pour porter atteinte à cet endroit et je n’ai pas envie que cela arrive… »
Il se baisse à sa hauteur et lui sourit doucement.
« Et je pense que toi non plus. Dis-moi alors tout ce que tu sais sur eux. »
Mumu sait des choses sur Simon, mais elle ne connait à peine les autres. Regardant alors Qwantro avec une expression triste, elle lui explique qu’elle connait mieux Simon que les autres. Le Maitre des Spectres lui répond que ce n’est pas grave.
Cela lui est plutôt favorable au contraire, il est aussi intéressé par le garçon qui lui ressemble.
Il la met davantage en confiance pour qu’elle craque, insistant sur le fait que rien de grave ne va se produire, qu’elle ne va trahir personne.
Mumu finit par céder, excédée de ses paroles à la limite du forçage.
« Il était mon ami imaginaire !
-C’est super cela.
-Oui ! Et en plus il a changé d’apparence quand il est revenu à la vie ! Il me ressemble presque !
-Intéressant. »
C’est totalement ironique. Pour l’instant aucune des informations ne l’intéressent vraiment, à part la deuxième. Mais ce n’est pas ce genre d’information qu’il lui faut en priorité.
« Et en plus on a un lien spécial avec les serpents ! »
Cette phrase titille Qwantro, qui regarde Mumu d’un air très intéressé. L’adolescente, tout en gardant un sourire, a une soudaine impression d’avoir dit une bêtise se souvenant de tout ce qui a été dit par le serpent aux yeux bleu : « Si l’un de vous meure, l’autre mourra automatiquement entraînant aussi notre perte à nous deux ». Il leur a été apporté que Qwantro veut la mort de Fumigène, et qu’il allait tenter d’atteindre non seulement Simon mais aussi elle. Mais le Maitre des Spectres a atténué cela en disant simplement que c’est un litige, qu’il veut protéger ce qui lui tient à cœur et qu’il ne va rien avoir de grave.
Ces deux versions peuvent coller mais quelque chose la dérange. Elle a l’impression qu’il y’a un mensonge quelque part, ou que toute la vérité n’a pas été dite.
Le jeune homme demande d’une douce voix presque perverse
« Et quel est ce lien ? »
Mumu arbore un grand sourire, l’œil pétillant d’une joie intérieure. Elle est prise entre deux partie
« On s’apprécie ! »
Mais il est hors de question de lui dire.
Cacher une vérité par une autre. Les deux humains apprécient à leurs manières les serpents, bien qu’il soit difficile de savoir si cela est réciproque. Ils ne se détestent pas, ils ne s’aiment pas non plus à la folie, mais juste ce qu’il faut.
Qwantro semble déçu, il hoche légèrement la tête plusieurs fois puis soupire.
« Je vois. Il y’a d’autres choses que tu sais ?
-Non. »
Il reste néanmoins sur ces gardes, pour lui chaque mot, chaque geste, de Mumu à son importance. Il a l’impression qu’elle lui ment, mais il n’est pas insensible à la manière dont il lui parle. Elle ressemble à une enfant : ignorante et innocente.
Il sait très bien que si elle ment il ne risque pas d’obtenir les informations qu’il souhaite. Si Fumigène les a prévenus que son but est son meurtre, elle ne risque pas de lui dévoiler l’entièreté de ses connaissances. Rien n’indique aussi qu’elle ment. Il ne sait pas.
Qwantro se doute qu’il n’obtiendra pas plus d’information, même avec le chantage, elle n’est pas assez débile pour tomber dans ce jeu. En revanche son plan continue. L’interrogatoire lui a quand même permis de récolter certaines informations.
Il invite Mumu à rentrer de nouveau.
« Je pense qu’une promenade dans notre monde pourrait te faire découvrir d’autres aspect de cette fragile nature menacée…
-Oh je peux ?
-Pas toute seule ! Anasthasia t’accompagnera. Je te prierai, cependant, de ne plus me couper la parole ! »
Elle hoche la tête. Allant jusqu’à la porte Mumu allait le prévenir que la porte et fermée quand il met sa main sur la poignée, mais elle n’a pas eu le temps d’articuler un seul mot qu’il réussit à ouvrir la porte sous ses yeux. Il lui sourit
« Il y’a un problème ? »
Elle lui répond non par la tête. Puis voyant Anastasia, qui semble être restée tout ce temps, Mumu se dirige hâtivement vers elle puis s’éloignent ensemble.
Le Maitre des Spectres referme la porte et porte sa main à son cœur, la respiration difficile. Il peste. Ce moment passé lui fait un drôle de mal. Il s’assoit lourdement sur le canapé où il s’était assis la première fois. Il se sent vidé de son énergie, totalement paralysé.
« Si une discussion avec cette gamine me met dans cet état, je n’ai même pas envie de savoir ce que donnera un combat avec ses compagnons. »
Il observe le verre d’eau qu’il lui a préparé, remarquant qu’elle n’y a pas touché. Il soupire prenant sa tasse de thé, à présent tiède, et commence à la boire.
« Il va falloir que je me calme niveau gentillesse, dit-il entre deux gorgés, mais que m’arrive-t-il ? »
Ses mains tremblent et finissent par lâcher la tasse et la coupole. Par chance ils ne se cassent pas, mais le reste de thé se disperse sur le sol. Il se laisse tomber de côté, laissant le canapé le bercer.
« Mais qu’est-ce qu’elle m’a fait ? »
Après quelques minutes il parvient à se lever du canapé. Mais son cœur et lourd, l’empêchant de marcher correctement. Il parvient néanmoins à se diriger vers la porte où il a défendu Mumu d’y rentrer. Une fois rentré, il ne ressort pas tout de suite de cette pièce. Il y reste enfermé un bon moment, ne répondant à aucune frappe de porte provenant de l’entrée de sa suite.