Chapitre 1 
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Épilogue
Chapitre 8

Il est impossible de localiser ce lieu avec précision, inconnu de beaucoup de mortels et même immortels. Isolée des autres mondes, ses prisonniers sont coupés du monde extérieur. Ils ne sortent en aucun cas du seul bâtiment régnant dans cette dimension, enfermés dans une seule et même pièce durant leur séjour. Enfin les personnes enfermées ici ne retrouveront, en général, plus jamais leur liberté.

C’est le défi que s’impose l’un des prisonniers. Ce dernier va tout faire pour sortir de cet endroit, coûte que coûte, malgré les contraintes de sécurités qu’a laissé Fumigène avant son malheureux départ. Il s’en fiche de ces contraintes, honnêtement le rire est la première chose qui lui vient en y pensant.

La méthode qu’il a imaginée pour arriver à ses fins est cruelle, mais il a besoin d’une quantité énorme d’énergie pour annuler les pouvoirs de Fumigène qui règne en ce lieu. Une quantité d’énergie semblable à la nature mythique de Fumigène. Une puissance soit mythique, soit légendaire est nécessaire pour briser les sorts du gardien de la prison. Mais où trouver une énorme quantité d’énergie légendaire ou mythique ?

Il s’est déjà posé la question, et a trouvé les réponses qu’il fallait.

Il sait aussi qu’il lui manque trois énergies aux compteurs pour être sûr de s’échapper, la patience n’est pourtant pas son point fort. Il veut ces sources manquantes, maintenant !

Mais s’il fait un essai tout de suite, il risque d’épuiser les deux sources qu’il a déjà accumulée, que ses soldats ont accumulées plutôt, ce qui conclurait sa tentative comme un échec monumental indigne du chef qu’il laisse paraître.

Assis sur une chaise placée au beau milieu de sa pièce, il réfléchit. Il ne fait limite plus que ça, depuis qu’il est enfermé. Ses yeux rouges fixent, sans but, le sol nu tandis que des mèches de sa chevelure noir, surmontée d’une mèche blonde rebelle, viennent chatouiller ses cils. Cela le dérange mais pas assez pour qu’il les ôte.

Un rictus se forme à son visage, il se réinstalle confortablement sur sa chaise. Une sensation de satisfaction parcourt son corps dû à ses soldats. Ils ont réussi à capturer une autre source d’énergie qu’il lui fallait. Il ne lui en manque plus que deux.

Ce n’était pas bien compliqué, il suffisait de ravager le sanctuaire tout en le condamnant pour mettre la main sur le fameux topaze canari, la pierre précieuse emblématique de Wupfla, et de laisser la pierre les guider. Cette manière d’opérer a marché, maintenant trois fois, elle marchera une quatrième et une cinquième fois.

Oui, mais non.

On vient toquer à sa porte, interrogé et surtout surpris il demande d’une sombre voix autoritaire à la personne qui vient de toquer de déclarer son identité.

« C-C’est moi Maitre, Luphiot. Mais je ne suis pas réellement ici, mais dans votre esprit. »

Le prisonnier fronce les sourcils.

Luphiot était auparavant un de ses prisonniers, un scientifique forcé de travailler au compte du clan des Spectre. Il fait initialement parti du clan des Lumières.

Luphiot a été retrouvé par les survivants du clan des Spectres pour un seul et unique but : aider leur Maitre à s’échapper. Le jeune ange ne pouvait échapper à son passé qui revenait à la charge, soit il aidait et tout se passait bien soit il serait enfermé loin de chez lui et forcé de travailler dans des conditions pitoyables. C’est à contre cœur que l’être aux ailes blanches décide de coopérer avec l’ennemi, bien que dans les deux cas il n’avait pas le choix.

L’ancien prisonnier sait très bien qu’il les aide sans le vouloir de son plein grès, mais c’est surtout pour qu’il puisse très vite enterrer le passé pour toujours…

Luphiot peut parler par télépathie seulement avec les personnes dont il dispose leur localisation en direct, juste le nom du lieu lui suffit. Avec sa télépathie il peut aussi donner des illusions auditives, c’est là d’où vient le fameux bruit de la porte. Mais le pouvoir ne permet pas de localiser celui avec qui l’on veut parler, ce qui fait l’un des pouvoirs les plus mystérieux et puissants qui existe.

Il serait bête pour le chef des Spectres de laisser échapper un être aussi brillant que lui, non pas pour ses ailes éclatantes mais pour sa grande intelligence, ses connaissances surprenantes ainsi que ses pouvoirs.

C’est pourquoi, le Maitre des Spectres lui a préparé une petite surprise à son retour. Une surprise assez spéciale en sois…

« Prends-moi encore pour un imbécile et je te ferais vivre l’enfer mais en pire. Qu’il y’a-t-il pour que tu me déranges ?

-Excusez-moi ! Euh… Je suppose que vous savez déjà que les soldats ont réussi à enlever Wupfla. Cependant il s’avère qu’on a un petit problème... »

Rien que le mot ‘’problème’’ il déteste ça. Il le laisse finir, pour confirmer ce qu’il redoute.

« J’ai scanné le sanctuaire du centre, et je n’ai trouvé aucune trace du topaze bleu ciel de Siflora. »

C’est exactement ce qu’il redoutait. Ce petit détail qui peut bousculer un plan réfléchit depuis maintenant deux ans qu’il est enfermé. Il souffle, commençant à légèrement s’énerver.

« C’était quelque chose à prévoir, continue le jeune ange, à aucun moment dans l’histoire de la ville on précise….

-Là je me fiche de savoir ce qu’il y’a écrit dans cette foutue histoire ! Ce que je veux, c’est avoir les sources d’énergie ! Les topazes, et leur propriétaire c’est tout ce que je demande !

-Alors il y’a encore une autre chose, c-c’est que le cinquième n’est associé à… aucune pierre.

-Pardon ? Comment ça ?

-Eh bien, tout le monde dans notre monde le sait. Le cinquième se veut considérer comme l’antithèse de la quatrième. La quatrième, être du savoir, gardienne des rêves est associé à la topaze bleu ciel, quant au cinquième, être de l’ignorance, gardien des cauchemars est non associé à une quelconque pierre.

-C’est complètement con ! Vraiment !

-Pas vraiment, mais après si vous vous êtes intéressé à l’histoire vous auriez des pistes sur où trouver le fameux topaze bleu. »

Il ne lui répond pas, en attend la suite. Bien sûr qu’il s’est intéressé à l’histoire de la ville, il l’a même lu. Mais il laisse l’ange avoir son petit moment de gloire, où il se sent intelligent. Luphiot a remarqué la pause et continue.

« Pour sauver son quartier de la dictature des Zigtons, le jeune héros dû s’allier avec un ami venu d’un autre monde et une vielle dame pratiquant une magie ancestrale, afin de retrouver la pierre de Siflora perdue après la vaine tentative des habitants à l’invoquer. Ils ont remué ciel et terre avant de mettre la main sur ce fameux cristal, ensuite la menace a pu être vaincue. À la fin de l’histoire, une partie m’intrigue et c’est celle-ci : ‘’Tout, sauf la mémoire des héros, revient à la normal dans la ville. Toute trace d’activité surnaturelle a été effacée, comme-ci, rien n’était arrivé, alors que si.’’ Je suis certain qu’il y’a un lien avec le topaze... »

Il ne trouve pas cette phrase étrange. En revanche si elle a bel et bien un rapport avec le topaze bleu de Siflora, elle devient nettement plus intéressante. Le prisonnier ferme les yeux, signe d’une grande réflexion. Il ne lui a pas fallu longtemps avant de comprendre où voulait en venir la phrase.

« Ecoute moi bien. Il est précisé que tout revient à la normal dans la ville. La normale est en fait la période avant l’arrivée des Zigtons quand tout le monde vivait parfaitement bien. Et donc avant que les habitants aillent chercher le topaze de Siflora. C’est aussi simple que ça. La pierre de Siflora a tout simplement été remis à sa place initiale !»

Luphiot est bouche bée, il a été surpris de la rapide réponse de son supérieur.

Quand il est motivé par une chose, il peut faire preuve d’une intuition hors norme. Là, il est motivé pour sa liberté, de pouvoir à nouveau respirer un bon air frais et de ne plus être confiné comme il l’est.

L’ange se l’avoue honnêtement, il n’y avait pas pensé tout de suite et se sent très bête.

Luphiot se précipite vers son livre de légende, à la recherche d’un moment de l’histoire. Il relit très vite afin de retrouver ce passage où les habitants partent à la recherche du topaze.

« Il est écrit, rapporte le jeune ange, que c’est grâce à la vieille dame pratiquant la magie ancestrale que des habitants ont pu faire un aller-retour au domaine où se trouve le topaze. On dirait bien que c’est la seule qui sait l’exact position !

-Eh bien nous y voilà, murmure le chef avant de rehausser le ton. Les sœurs de Siflora n’auraient jamais ouvert leur gueule sur cette question ! Il serait plus judicieux de les préserver pour le jour J. Dites à mes soldats de partir à la recherche de cette fameuse personne et de la questionner au sujet du lieu où se trouve le topaze bleu ciel. Précisez qu’ils ont presque carte blanche mais qu’ils doivent absolument la garder vivante !

-Sans vouloir offenser vos soldats, mais ils ne savent…

-Si vous doutez de la capacité de mes soldats allez-y alors. Retrouvez cette personne et demandez-lui, mais que mes hommes restent avec vous. Je le saurais si vous n’êtes pas accompagné… »

Luphiot a raccroché, c’en est assez pour lui. Le Maitre des Spectres n’a clairement pas confiance en lui, en même temps il n’a pas tort de se méfier de lui. C’est un prisonnier après tout, il veut retrouver sa liberté.

L’ange soupire et se met à la recherche de cette fameuse dame. Il ne sait pas s’il aura affaire à la même ou à une descendante, ce sera la surprise. Il relit attentivement le début du livre en espérant trouver un quelconque indice sur la maison de cette dame : une description assez détaillée de la maison ou même une adresse, tout pourrait l’aider.

Le chef des Spectres, quant à lui, commence à se réjouir. Il a déjà l’impression d’être dehors, et que les rayons de soleil caressent son teint blanc comme neige. Enfin agressent plutôt. Les énormes sources de lumières sont l’un de ses points faibles. En revanche, contrairement à la lumière des anges, le soleil ne lui fait pas vraiment de mal dû à l’immunité que lui procure sa vraie nature.

« Très bientôt, les Spectrales reprendront l’avantage. La race humaine paira pour leur insolence, leurs mensonges et toutes les conneries dont ils font part de leur plein gré... Ils nous seront soumis, et comprendront que leurs torts se retourneront contre eux ! »

Il commence à ricaner perversement. Son rire mauvais fait écho dans toute la prison, parvenant à ses congénères. Ils se mettent à grogner, ou à hurler, pour témoigner de leur présence et de leur reconnaissance éternelle envers leur tout jeune chef…

© purple_ninja_dragon ,
книга «La Légende de Legenheim - Tome 1: Les Enfants Maudits».
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